Alaya, la plateforme d'engagement solidaire qui mobilise plus de 86 000 collaborateurs
Créée en Suisse et présente à Paris, Zurich et Londres, la plateforme Alaya met directement en lien les associations et les entreprises. Après avoir levé plus de 2 millions de francs suisses, elle s’apprête à conquérir l’Asie.
C’est en 2018 que la plateforme de l’engagement suisse Alaya a été créée en Suisse par Niklas Van Neyghem, ingénieur biomédical de formation, Guillaume Granelli, diplômé de HEC Lausanne, et André Abreu, ancien directeur associé du cabinet de recrutement Michael Page. Leur objectif : « offrir une solution globale de l’engagement solidaire des collaborateurs » en mettant directement en lien les associations et les entreprises. En plus de ses bureaux de Gland, la startup a des succursales à Paris, Zurich et Londres.
Permettre « à des milliers d'individus et d'entreprises de faire leur part »
Le nom de l’entreprise, Alaya, est « un ancien mot sanskrit utilisé dans la tradition bouddhiste tibétaine, faisant référence à la conscience fondamentale ou autrement dit l’essence de tout être et toute chose ». Les cofondateurs ont choisi pour logo un colibri, pour symboliser que chaque action positive compte, peu importe sa taille, suivant leur volonté de permettre « à des milliers d'individus et d'entreprises de faire leur part pour régler les défis sociaux et environnementaux de notre temps, tout en construisant une culture de travail positive ».
Pour ce faire, l’entreprise sociale vend une licence mensuelle aux entreprises, dont le tarif varie suivant le nombre de salarié·e·s, pour qu’elles accèdent à sa plateforme d’engagement solidaire. Dons financiers ou en nature, bénévolat sur le terrain ou mécénat de compétences, chaque entreprise peut entièrement personnaliser les associations et les missions qu’elle souhaite valoriser auprès de ses collaborateurs, dont elle peut suivre les engagements et l’impact de ces derniers. Pour les salarié·e·s comme l’entreprise, Alaya prend la forme d’un réseau social privé et sécurisé, dont le fil d’actualité signale les dernières actions des collègues et les nouveaux projets solidaires proposés.
L’accès à la plateforme pour les organisations à but non lucratif qu’elle vise à soutenir est lui entièrement gratuit, et elles peuvent solliciter le soutien de salarié·e·s quel que soit le lieu de leurs activités ou leur secteur. Alaya vérifie toutefois les statuts des associations, et n’accepte que celles comptant au minimum cinq membres et ayant au moins une année d’activité.
Une levée de fonds de 2 millions de francs suisses
Donner du sens au travail, démocratiser son engagement social, renforcer sa marque employeur… La recette fonctionne auprès des entreprises. La plateforme française Wenabi, également créée en 2018, a levé 1 million d’euros en octobre dernier.
Fin avril, Alaya a de son côté annoncé avoir bouclé une levée de fonds de 2 millions de francs suisses (plus d’1,8 million d’euros) « menée par Backbone Ventures et suivie par investiere, un family office suisse, Gentian Investments, ainsi que des business angels expérimentés ». « Ces fonds vont nous permettre de pénétrer de nouveaux marchés, d'élargir notre offre et d'aider davantage d'entreprises à soutenir les causes qui leur tiennent à cœur. Nous sommes particulièrement enthousiastes à l'idée de développer de nouveaux outils qui vont donner la possibilité aux entreprises d’augmenter l’engagement de leurs employés », a précisé dans un communiqué de presse le cofondateur Niklas van Neyghem.
Bientôt une implantation en Asie
D’ici la fin de l’année, Alaya doit ainsi ouvrir des succursales en Allemagne et à Singapour. La startup de 22 collaborateurs devrait ainsi atteindre la trentaine à la fin de l'année, et démultiplier son impact. Elle compte actuellement plus de 20 entreprises clientes, dont PwC, Société Générale ou encore L’Oréal. Alaya apporte le soutien de ses clientes à plus de 600 associations installées dans plus de 50 pays et couvrant tous les secteurs. La plateforme comptabilise plus de 86 000 acteurs, plus de 275 000 heures de bénévolat réalisées et plus de 2 millions d’euros de dons facilités.
Parmi les nouveautés à venir sur la plateforme, Niklas Van Neyghem a évoqué auprès de L’AGEFI l’implémentation prochaine d’une « option supplémentaire pour les initiatives propres aux employés » : « Cela concerne des actions d’entraide au sein de la compagnie ou des défis à résonance sociale ou environnementale. Par exemple, se rendre au boulot à vélo tous les lundis ou ne pas manger de viande durant une semaine. »
Mélissa Perraudeau
Cet article a été réalisé dans le cadre de la « La France des Solutions – Tous mobilisés ! », en partenariat avec l’association Reporters d’Espoirs.