Emmanuel Bentejac (Wenabi) :« Il n’y avait pas de relations assez fortes entre le monde associatif et le monde de l’entreprise »
Pour ce 7e épisode de la saison 3 de Changer la norme, c’est confinée que Flavie Deprez reçoit Emmanuel Bentejac, cofondateur de Wenabi. Plateforme de la tech for good qui permet aux collaborateurs d’entreprise de s’engager simplement auprès d’associations, elle enregistre une très forte demande depuis le début du confinement.
Tout a commencé autour d’une réflexion entre amis : comment consacrer une partie de son temps libre pour se rendre utile ? « Notre idée de départ, (...) c’est d’aller chercher le plus grand nombre de personnes pour permettre à chacun de s’engager simplement », raconte Emmanuel Bentejac. Mais très vite, le choix du B to B s’impose. Faire le lien entre les associations et les entreprises directement leur semblait être la meilleure option pour assurer un modèle économique viable, tout en garantissant un impact sociétal fort.
Une plateforme collaborative qui séduit les grands groupes
En trois ans et deux phases d’incubation du projet, Wenabi connaît un développement important. Aujourd’hui, Wenabi compte 16 salariés, 25 000 utilisateurs et 50 000 heures d’engagement solidaire dans plus de 800 associations françaises et internationales. La startup, lauréate du Galion booster dans la catégorie « impact » en 2019, est partenaire de plusieurs grands groupes tels que Total, Vivendi ou encore Vinci.
La raison d’être de Wenabi : l’engagement solidaire du plus grand nombre
« On a cette conviction que notre solution n’est bonne que si on a un impact positif in fine pour les associations, et donc pour la société », explique Emmanuel Bentejac. Cette raison d’être les différencie de la concurrence naissante dans ce secteur.
En octobre 2019, Wenabi, qui était déjà rentable, a organisé une levée de fonds grâce à laquelle elle a récolté un million d’euros. Cette recherche de financements avait pour objectif d’accélérer le développement de la startup et de sa plateforme et ainsi avoir un impact plus fort et plus global.
« Je suis assez convaincu qu’aujourd’hui, une entreprise ne va pas pouvoir durer longtemps si elle n’a pas un impact positif sur la société et si elle n’a pas les capacités d’apporter une vraie plus-value sociale ou environnementale. »
* Changer la norme est soutenu par la Fondation Entreprendre.