Aller au contenu principal
Par Chroniques philanthropiques par Francis Charhon - Publié le 26 mars 2020 - 14:30 - Mise à jour le 26 mars 2020 - 15:09
Recevoir les news Tous les articles de l'acteur

[INTERVIEW] Frédéric Bardeau, président co-fondateur de Simplon

L’innovation de Simplon est d’abord un projet social fort et inédit en 2013 lors de la création mais c’est aussi une démarche progressive pour trouver un modèle économique fiable et juridiquement solide. Frédérique Bardeau nous fait vivre la bataille de celles et ceux qui veulent s’engager auprès des autres tout en créant une entreprise sociale. Un parcours exemplaire d’engagement, d’innovation et de solidarité vers les publics les plus en difficulté. Le partage de cette aventure inspirante peut donner des pistes à celles et ceux qui veulent suivre ce chemin.

Interview de Frédéric Bardeau, président co-fondateur de Simplon, par Francis Charhon pour le blog Chroniques philanthropiques. Crédit photo : Manon Riff Sbrugnera
Interview de Frédéric Bardeau, président co-fondateur de Simplon, par Francis Charhon pour le blog Chroniques philanthropiques. Crédit photo : Manon Riff Sbrugnera
  • Fréderic Bardeau, bonjour. Tu a créé et tu diriges Simplon. Tout le monde est admiratif devant la réussite du projet. Tu as reçu de nombreux prix et tu es devenu une vedette de l’ESS mais, évidemment, j’imagine qu’une bonne idée de départ ne suffit pas. Pourquoi as-tu créé Simplon ?  

Je suis un geek depuis vingt-cinq ans et je me suis rendu compte que le numérique était un super ascenseur social. Pour moi-même, ça a changé complètement ma carrière professionnelle. Je me suis dit que face à la pénurie de compétences numériques, ce pouvait être un formidable levier d’insertion professionnelle. Cette idée là était dans l’air : on a vu apparaître aux États-Unis des centres de formation accélérée qui permettaient à un débutant de devenir un développeur en quelques semaines. Nous avons décidé d’importer ce modèle américain en France pour proposer des formations gratuites aux métiers techniques du numérique afin que des chômeurs puissent trouver du travail, parce qu’il y a beaucoup de travail dans le numérique. 

  • Que représente aujourd’hui Simplon ?

Simplon c’est aujourd’hui 300 équivalents temps plein, principalement des formateurs et des formatrices, des chargé·e·s d’insertion professionnelle et des ingénieur·e·s pédagogiques, des structures décentralisées dans les régions françaises et en outre-mer mais aussi dans les 20 pays où nous sommes présents. Ce sont également des fonctions supports (qualité) et de recherche de fonds, et des filiales de production numérique comme Simplon Prod et numerikEA, notre entreprise adaptée employant des personnes en situation de handicap. Et bien sûr, c’est une fondation ! La totalité du périmètre représente 25 millions d’euros de budget.

L’impact de Simplon, mesuré depuis 2013, date de notre création, est principalement lié aux types de personnes que nous formons : 50 % de personnes de niveau Bac ou infra-Bac, des jeunes issus de territoires et de milieux fragiles, 38 % de femmes, 10 % de personnes en situation de handicap, 10 % de personnes réfugiées ou primo-arrivantes. Nous regardons aussi le rapport entre le nombre de personnes que nous formons - 7 500 en tout et 4 000 rien que l’année dernière - et ce qui leur arrive après la formation. À 75 % leurs sorties sont dites « positives ». Ce sont en effet soit des emplois (60 %) soit des reprises d’études diplômantes ou des créations d’entreprise viables. Nous suivons un autre indicateur, c’est le nombre de nos « écoles » que nous appelons « fabriques ». Elles sont au nombre de 111 au dernier trimestre 2019, principalement en France mais aussi à l’étranger, en Europe, au Moyen Orient, en Afrique et en Inde où nous allons former ces trois prochaines années plus de 12 000 personnes, en lien avec des ONG locales. Nous avons également un impact indirect lié au fait que nos apprenant·e·s forment elles·eux-mêmes des personnes pendant leur formation : plus de 150 000 enfants ont ainsi été sensibilisés depuis 2013, presque 5 000 rien que l’année dernière. Derniers impacts, nous formons également des salarié·e·s pour qu’elles·ils ne perdent pas leurs jobs - 1 000 cette année - et nous produisons des sites web et des applications mobiles pour des ONG en employant nos alumnis.

  • Tu as donc créé une entreprise à vocation sociale ? 

C’était le principe de base. Nous avons donc décidé de créer une entreprise à vocation sociale et de lui adjoindre dès le début un véhicule d’intérêt général. 

Le statut juridique de Simplon est une SAS. Comme nous avions un pied dans le monde des geeks et un pied dans l’innovation sociale, nous voulions jouer sur les deux tableaux. Grossir comme une start-up pour ce qui concerne les levées de fonds et, en même temps, avoir un mode de gestion participatif et une lucrativité limitée. Le problème, c’est que nous ne connaissions absolument rien à la formation professionnelle et nous ne savions pas ce que serait le modèle économique d’un organisme de formation qui ne fait pas payer ses bénéficiaires et qui pourtant en supporte des coûts : les formateurs, les salles de formation... Quand l’agrément ESUS est arrivé en juillet 2014, nous nous sommes jetés dessus et nous avons été une des premières ESUS (entreprise solidaire d'utilité sociale) de France. Une ESUS est créée sur les critères de l’économie sociale, c’est à dire pas de redistribution des bénéfices, la limitation des salaires, l’interdiction d’être cotée en bourse, avec une gouvernance participative.

  • Donc, une fois que vous avez fait cela…

Ce qui nous manquait, c’était l’arme de la défiscalisation. Lorsque l’on est une ESUS, on n’est toujours pas une organisation d’intérêt général. La plupart des gens qui veulent faire quelque chose de social avec le numérique le font à travers un vecteur philanthropique, notamment les grosses boîtes de la tech comme Microsoft, Orange, qui ont été les premiers partenaires à nous approcher. Ils nous ont dit tout de suite : « Nous pouvons vous aider, mais notre aide passe par la Fondation Orange, pour que ce soit défiscalisé. » De même la Ville de Paris nous a dit : « C’est génial ce que vous faites, nous pouvons vous aider mais il faut que vous soyez une association. » Après avoir créé une SAS ESUS, nous avons donc créé une association. Comme cette dernière avait créée après l’entreprise, elle ne pouvait pas s’appeler Simplon pour éviter toute consanguinité. Je ne pouvais non plus être dans la gouvernance de l’association. Nous avons monté l’association et trouvé une personne qui était dans l’entourage de Simplon pour en prendre la tête. Un an plus tard, elle partait avec l’association et les premiers donateurs. Ça été une première difficulté pour l’hybridation du modèle économique de Simplon.

  • Comment avez-vous donc fait ?

Quand on démarre c’est comme de la R&D, on ne dispose pas de fonds dédiés.  Ce qui permet la R&D dans l’innovation sociale, c’est souvent la philanthropie, les fondations qui financent les pilotes, qui rendent possibles ses premiers pas. Il nous a fallu un an et demi pour élaborer le modèle économique de Simplon, comprendre comment Pôle Emploi fonctionnait, ou comment se répartissait l’argent de la formation professionnelle, ce qui est quand même assez compliqué. Pendant ce temps, s’il n’y avait pas eu de philanthropie, nous serions morts. Il faut faire face en même temps à la difficulté de ne pas avoir encore de modèle économique valide, de ne pas avoir encore de financement, ni de levée de fonds possible, et donc de devoir trouver un financement de type philanthropique, qui lui n’est pas malheureusement pas possible par les entreprises.  

  • On parle de quelle année ?

Ce sont les années 2013-2015.

En 2015, ne disposant plus d’association du fait que la personne était partie avec l’association, nous avons choisi de changer de modèle en créant une fondation sous égide de la Fondation Agir Contre l’Exclusion (FACE) et de faire quelque chose qui était encore dans une zone assez grise. La fondation sous égide collectait de la philanthropie et la reversait à la SAS ESUS.  

  • Vous l’avez fait parce que FACE vous a autorisé à le faire… 

Et aussi parce qu’il y avait déjà des fondations qui nous aidaient en direct car c’était l’époque où l’on commençait à dire que les ESUS pouvaient être éligibles au mécénat. Nous pensions qu’en optant pour ce dispositif et en montrant qu’il fonctionnait nous allions faire du plaidoyer sur ces questions et pouvoir faire basculer la législation. Malheureusement ce n’est pas ce qui s’est passé du tout. Nous nous sommes fait rattraper par la Cour des Comptes, qui a rappelé le principe de l’étanchéité fiscale et signalé qu’une SAS ne peut pas recevoir d’argent de la part d’une fondation. Il a donc fallu réinventer complètement le modèle de Simplon, séparer en plusieurs structures juridiques ce qui est de l’ordre de la collecte d’argent défiscalisé, ce qui est de l’ordre d’une opération d’intérêt général, ce qui est de l’ordre de d’une activité lucrative. 

  • Ce qui est lucratif est donc la formation plus les contrats que vous avez pour le placement des gens dans les entreprises pour lesquels vous bénéficiez de financements de la formation professionnelle.

Exactement, nous répondons à des appels à projets, nous gagnons des marchés publics dans les régions, nous sommes payés par Pôle Emploi…

  • C’est la partie entreprise et pour le reste ?

Nous avons recréé une association avec l’objectif d’opérer les actions qui relèvent de l’intérêt général. Autour de Simplon en dehors de la formation, nous avons un public très social, avec des émigré·e·s, des réfugié·e·s, des personnes en situation de handicap, de décrochage scolaire qui nécessitent un accompagnement social. Par exemple, des cours de français pour les réfugié·e·s, des assistant·e·s de service social pour les personnes en difficulté…

  • Mais ce dispositif est-il suffisant ?

Non. Avant cela nous avons créé un fonds de dotation. Il est à la fois collecteur, pour financer l’association Simplon ; et il est aussi redistributeur, parce que nous avons envie au sein de l’univers Simplon de soutenir plus largement des projets d’intérêt général qui ne sont pas liés à Simplon. Pour prendre un exemple, l’impact écologique du numérique est une catastrophe. Le numérique pollue deux fois plus que le transport aérien et cela n’a pas de rapport direct avec Simplon. Nous soutenons donc via le fonds de dotation l’Institut Numérique Responsable qui a pour mission de sensibiliser à l’impact écologique du numérique. Pour le projet Simplon, nos formations sont gratuites mais parfois la gratuité ne suffit pas. Nous avons des apprenants qui risquent de décrocher si nous ne les aidons pas à payer leur pass Navigo ou s’ils ont un coup dur dans la vie… Il faut donc apporter des aides d’urgence.

  • Vous avez créé des bourses ?

Oui, et dans ce cas nous sommes dans la redistribution.  Maintenant c’est le fonds de dotation qui finance directement ces actions. Avant c’était la fondation sous égide.

  • J’ai participé il y a peu à une rencontre sur le changement par le don. Il y avait beaucoup d’associations qui interviennent dans des quartiers difficiles pour accompagner de personnes qui cherchent du travail. Dans le système Simplon, vous avez des rapports avec ces associations, qui vont directement chercher les personnes pour qu’elles apprennent un métier ?

Oui ces associations interviennent dans notre chaîne  de solidarité, c’est-à-dire qu’elles nous envoient des gens, ou à c’est à elles que nous sous-traitons une partie de l’accompagnement social. Par exemple, dans les Hauts-de-France, tout l’accompagnement social, les assistant·e·s de service social de nos apprenants ont été sous-traités à Vitamine T, qui est une entreprise d’insertion sous forme associative. Pour les réfugié·e·s, nous travaillons avec les cours de français de l’Alliance française et d’associations spécialisées. Tous ces acteurs sont vraiment des partenaires. 

  • On se retrouve aujourd’hui dans une situation où beaucoup pensent que lorsqu'une activité est sociale et solidaire (parfois sociale seulement), elle devient d’évidence éligible au mécénat, en oubliant que c’est aussi une activité économique. C’est là qu’il y a une limite fiscale : si elle est franchie, la défiscalisation ne fonctionne pas.

C’est pour cela qu’il faut éviter la contagion. Si une ESUS a le droit au mécénat, qu’est-ce qui empêcherait une organisation BCorp d’avoir droit au mécénat, et bientôt une entreprise à mission  et pourquoi pas une entreprise qui a une raison d’être pendant qu’on y est ? Effectivement les engagements ne sont pas les mêmes, ni en termes ni de gouvernance, ni de lucrativité. Dans le cas d’une BCorp, rien ne dit qu’elle ne doit pas gagner de l’argent et /ou enrichir ses actionnaires. Ce n’est pas capé du tout et pour une entreprise à mission encore moins. 

Donc hybridation des modèles économiques : oui.  Jouer sur plusieurs tableaux : oui. Gagner sur tous les tableaux : non. Gagner sur la lucrativité, gagner sur l’enrichissement personnel, gagner sur la défiscalisation, cela n’est pas possible. Souvent les gens se disent : « Nous sommes dans un modèle hybride, pourquoi ne gagne-t-on pas sur tous les tableaux ? » Eh bien Non. 

Nous sommes l’exemple-même d’une hybridation qui est considérée comme complexe sur le plan fiscal, parce que notre activité mélange plein de choses mais pourtant elle est hyper opérationnelle. L’impact que nous avons, personne ne le conteste. Ce qu’il est compliqué de séparer précisément ce qui relève de l’intérêt général, de l’utilité sociale, et de la lucrativité économique. Dans un contexte de baisse de subventions, les associations ou les entreprises de l’économie sociale et solidaire se tournent de plus en plus vers le mécénat. Les mécènes aussi se tournent aussi de plus en plus vers des projets qui ont des modèles économiques, puisqu’ils assument  moins qu’avant qu’on aide à fonds perdus. 

Tout le monde nous demande d’avoir un modèle économique rentable. Ce qui est compliqué, c’est que dans notre chaîne de valeur, il y a plein de trous dans notre ingénieries de financements, qui ne peuvent être comblés que par la philanthropie. C’est comme dans un gruyère. C’est-à-dire que si une entreprise ne nous paye que les coûts pédagogiques pour former quelqu’un au numérique, nous devons nous débrouiller pour trouver le financement d’action sociale dont nous avons parlé. Nous devons donc nous tourner vers le mécénat. Nous avons à nos côtés de grandes fondations qui nous donnent plusieurs centaines de milliers d’euros par an mais qui ne nous les donneraient pas si nous n’avions pas la capacité à transformer leur argent philanthropique en effet de levier d’impact via la structure lucrative. Comme je l’ai dit la philanthropie permet de  faire le pilote et la R&D. Il devient ainsi possible de passer à l’échelle sur une structure à modèle économique viable. 

  • Cela veut dire qu’une entreprise de l’économie sociale est une entreprise. Elle doit avoir un modèle où à terme elle gagne de l’argent, ou du moins elle n’en perd pas. 

Oui, mais si vous vous attaquez vraiment à des problèmes sociaux, des problèmes d’intérêt général, il y a toujours une partie d’accompagnement qui est à côté… On peut essayer de clarifier la séparation des territoires.

C’est le travail que nous avons fait, nous avons vraiment découplé toutes les activités de Simplon. Mais techniquement cela est un peu complexe et cela coupe des gens en deux à Simplon, dans une situation où la main droite agit sur de l’intérêt général, qui sera donc traité à l’association Simplon, et la main gauche intervient sur des activités considérées comme lucratives et qui restent dans Simplon. Nous avons fait ce découplage pour l’ensemble de nos programmes. Il y a des programmes qui sont donc plus proches de l’intérêt général qui étaient auparavant traités par Simplon et qui vont basculer dans l’association ; d’autres, qui sont concrètement et nativement lucratifs, ne pourront pas bouger. Le fait que nous ayons levé des fonds auprès d’investisseurs à impact et qu’il y ait des exits, des liquidités et donc des enrichissements disqualifie le caractère d’intérêt général. 

  • Si vous faites des levées de fonds et si les financeurs récupèrent de l’argent, cela ne pose-t-il pas de problème pour être ESUS ? 

Si nous sommes toujours ESUS, c’est autorisé. En revanche c’est capé ; et si  un investisseur à impact fait une plus-value, il n’y a aucun problème dans ce cadre. La question porte davantage sur les dirigeant·e·s, quand il y a enrichissement personnel…

Nous avons donc été obligés de marquer dans notre organisation en séparant en plusieurs structures juridiques les différents aspects de notre modèle, au lieu de tout faire cohabiter dans la même structure.

  • Et vous êtes à l’aise avec cette organisation ?

C’est compliqué, mais cela montre bien qui fait quoi. C’est clair et incontestable pour les financeurs, pour l’État, pour Bercy, pour tout le monde… Mais cela reste compliqué et seule une grosse structure peut se permettre de faire cela. Ce que nous avons prototypé avec le nouveau modèle, nous allons le publier, le diffuser et faire en sorte que toutes les associations, tous les opérateurs puissent faire le même montage que nous. Tout le monde n’a pas en effet les moyens de se payer Fidal pour mettre en place un modèle fiscal et juridique rigoureux, où dès que tu décroches ton téléphone tu reçois une facture…

  • Une dernière question : j’imagine que vous avez plein de projets pour Simplon en France et à l’étranger ?

Oui. L’ambition n’est pas ce qui manque à Simplon. Nous souhaitons continuer à étendre notre empreinte géographique en France dans les zones où nous sommes pas ou peu (la « diagonale du vide »). Nous souhaitons proposer nos ingénieries et notre méthode à l’étranger, en Europe, en Afrique non francophone, en Asie et sur le continent américain où nous ne sommes jamais allés pour l’instant. Mais c’est en cours. Nous voulons également continuer à diversifier nos référentiels de formation pour coller au plus près des besoins des entreprises. Personne ne pariait sur le fait que des personnes non-ingénieures pouvaient faire du développement informatique. Maintenant c’est le cas de manière massive. Nous avons également prouvé que c’était possible pour les métiers de la donnée et de l’intelligence artificielle en formant 300 personnes en deux ans. Nous devons continuer sur cette voie pour les compétences en cybersécurité et bien d’autres. 

Le public salarié est également une de nos priorité : pas question d’attendre que les gens soient balayés par la transformation numérique et que leurs métiers disparaissent ou qu’ils deviennent inemployables par manque de compétences. 

Enfin, nous savons également que le levier de la « production » est clé : embaucher nos propres apprenant·e·s et continuer de les former en situation de travail pour livrer des prestations professionnelles, solidaires et responsables via des formats IAE ou EA sont une priorité. 

Ma dernière préoccupation est la question de l’impact écologique du numérique. Là aussi nous voulons être pionniers, montrer l’exemple et ouvrir la voie du secteur et des acteurs qui veulent s’engager dans le Green IT, l’éco-conception logicielle (green coding), etc.

Propos recueillis par Francis Charhon 

Fermer

Cliquez pour vous inscrire à nos Newsletters

La quotidienne
L'hebdo entreprise, fondation, partenaire
L'hebdo association
L'hebdo grand public

Fermer