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Par Fondation SNCF - Publié le 20 novembre 2019 - 14:23 - Mise à jour le 11 mai 2020 - 12:19
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INTERVIEW : Marianne Eshet, Déléguée générale de la Fondation Groupe SNCF : « Je rêve d’une République de l’hospitalité ! »

Le jeudi 7 novembre, la SNCF, la Délégation interministérielle à l’accueil et à l’intégration des réfugiés (Diair) et le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, ont signé la convention de partenariat qui scelle leur collaboration pour le Train de la Solidarité #Aveclesréfugiés. Ce train arpentera la France du 28 novembre au 17 décembre en amont du premier Forum international des réfugiés à Genève les 17 et 18 décembre. La Fondation SNCF est un des acteurs de ce projet, et a notamment convaincu d’autres entreprises (Sanofi et Generali) de la rejoindre dans cette belle aventure. Rencontre avec Marianne Eshet, Déléguée générale de la Fondation Groupe SNCF, pour parler de l’engagement de SNCF et de sa fondation sur cet enjeu majeur pour les années à venir.

INTERVIEW : Marianne Eshet, déléguée générale de la Fondation Groupe SNCF : « Je rêve d’une République de l’hospitalité ! »
INTERVIEW : Marianne Eshet, déléguée générale de la Fondation Groupe SNCF : « Je rêve d’une République de l’hospitalité ! »

Comment la Fondation Groupe SNCF s’est-elle impliquée dans ce projet du Train de la solidarité #Aveclesréfugiés ?

La Fondation Groupe SNCF en a été le premier partenaire. Il y a deux ans, nous avons initié un programme d’engagement en faveur des réfugiés au sein du groupe qui a démarré officiellement il y a un an. Pour élaborer ce dispositif, nous nous sommes entourés d’experts et d’acteurs de terrain, dont le HCR, pour pouvoir évaluer les besoins. L’idée de ce train est venue du HCR : un moyen de poser la question des migrations en se déplaçant de ville en ville à la rencontre du grand public pour débattre de façon sereine. Quand cette organisation internationale a proposé cette idée au groupe SNCF, très naturellement, la Fondation est montée dans le train ! Puis, les fondations Sanofi et Generali nous ont rejoints.

 

Pouvez-vous décrire le programme réfugiés de la Fondation Groupe SNCF ?

C’est un programme d’aide pour favoriser l’intégration des réfugiés qui s’appuie sur deux leviers financier et de parrainage. Notre objectif est d’accompagner 1 000 réfugiés pour les aider à réussir leur intégration en France. Le premier volet de ce programme vient du constat suivant : l’apprentissage du français est essentiel. Les réfugiés doivent en effet se faire comprendre, comprendre et donc apprendre la langue. Dans leur parcours d’intégration, ceux-ci bénéficient de 400 heures d’enseignement du français mais ce n’est pas suffisant. En Allemagne, ils suivent 900 heures de cours. Nous soutenons les associations qui renforcent ce dispositif public par un enseignement supplémentaire. Le deuxième volet de notre programme met l’accent sur la nécessité de créer des liens avec les habitants de notre pays pour faire découvrir la culture, les codes, les usages. Nous complétons ainsi notre soutien financier aux associations par un dispositif original de parrainage de réfugiés par des salariés SNCF eux-mêmes. Cela s’inscrit dans le cadre de notre programme de mécénat de compétences, lancé il y a 6 ans et qui se développe bien. 

 

Comment ce train vient compléter ce que vous faites avec le programme réfugiés ?

En principe, nous sommes très attachés à ce que nos soutiens financiers soient dédiés aux actions de terrain et finançons rarement des événements. Nous considérons que le train de la solidarité #Aveclesréfugiés constitue une opération ambitieuse et originale pour servir cette cause. Par ailleurs, nous allons permettre à nos partenaires associatifs France terre d’asile, Singa, Apprentis d’Auteuil et France bénévolat, à bord du train, de faire connaître leurs actions auprès du grand public et recruter de nouveaux bénévoles.

 

Y’a-t-il eu des réticences et des doutes à la mise en place du programme réfugiés et le lancement du Train de la solidarité ?

Il y a eu des doutes partagés au début et des questionnements chez certains. En réalité, il a fallu surtout rassurer. Pour élaborer ce programme, la Fondation a pris une année de réflexion pour rencontrer tous les acteurs publics et privés. Nous avons auditionné une quinzaine d’associations actives dans ce domaine et avons choisi nos partenaires actuels.

Quel impact pour ce projet de train en faveur des réfugiés ?

Pour le train de la solidarité, l’impact sera tout d’abord la visibilité apportée sur cette question, la découverte des démarches menées par les acteurs privés et publics. Il s’agit aussi de poser un regard différent sur les réfugiés. On ne choisit pas de quitter sa maison, ses proches, sa famille. La plupart du temps, ils y ont été contraints quelle que soit la raison. 

Il faut voir l’arrivée des réfugiés comme une chance et une richesse. Beaucoup d’entre eux ont une formation et des compétences et sont animés par une vraie énergie qui leur a été vitale pour parvenir au bout de leur périple. Alors comment faire pour les accueillir au mieux? Ce train a aussi vocation à susciter l’engagement des citoyens pour rendre notre société plus hospitalière.

 

Vous privilégiez la création d’alliances avec d’autres entreprises pour avancer sur différentes causes. Pourquoi ?

Pour la Fondation SNCF, s’allier constitue une réponse essentielle aux problématiques sociétales. Nous avons été à l’initiative de l’alliance pour l’Éducation il y a 7 ans, de l’Alliance pour le mécénat de compétences cette année. Nous sommes aujourd’hui heureux d’être membre du comité migrants, initié par Sanofi, dans lequel une vingtaine d’entreprises agissent dans différents domaines (santé, logement, lien social, aide juridique…), et partagent leurs actions en faveur des réfugiés. Au sein de ce comité, nous réfléchissons également à expérimenter une démarche commune sur un territoire pour l’accompagnement des réfugiés.

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