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Par IÉSEG School of Management - Publié le 7 octobre 2025 - 13:02 - Mise à jour le 7 octobre 2025 - 13:19
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Santé mentale : une crise silencieuse chez les étudiants révélée par le 1er Baromètre national sur la santé mentale des étudiants

En 2025, la santé mentale s’impose comme un enjeu de société majeur. Proclamée Grande Cause nationale, elle révèle des fragilités profondes dans de nombreux pans de la population, mais plus encore chez les jeunes. C’est dans ce contexte que l’IÉSEG, en partenariat avec la start-up teale, publie le premier Baromètre national de la santé mentale des étudiants.

Les résultats dressent un constat préoccupant : près de six étudiants sur dix présentent des signes de fragilité psychologique, moins d’un sur deux se déclare en bonne santé mentale, et 38 % envisagent d’interrompre leurs études à cause de leur mal-être.

Ces données mettent en lumière une crise silencieuse qui, si elle ne se voit pas toujours, se vit au quotidien dans les amphithéâtres, les bibliothèques et les résidences universitaires. Elles appellent à une mobilisation urgente et concertée de tous les acteurs de l’enseignement supérieur.

Des chiffres alarmants, un malaise profond

Selon le baromètre, seuls 45 % des étudiants affirment se sentir en bonne santé mentale, tandis que près de 60 % présentent une suspicion de détresse psychologique. Ces taux, nettement supérieurs à la moyenne nationale, traduisent une souffrance réelle qui dépasse la simple anxiété liée aux études. Le stress académique, l’isolement, la précarité et les incertitudes professionnelles nourrissent un climat de vulnérabilité croissante.

Depuis la pandémie, les étudiants doivent composer avec une double exigence : maintenir leurs performances tout en affrontant une instabilité économique et émotionnelle persistante. Le baromètre met également en avant une donnée préoccupante : plus d’un tiers des étudiants ne savent pas à qui s’adresser lorsqu’ils traversent une période de mal-être. Ce déficit d’accompagnement structurel souligne l’importance de repenser la place du bien-être psychologique dans les institutions.

Quand la santé mentale devient un frein à la réussite

Le lien entre santé mentale et réussite académique est désormais incontestable. Près de 57 % des étudiants reconnaissent que leur état psychologique impacte négativement leur capacité à suivre les cours ou à passer leurs examens. Plus grave encore, 38 % envisagent d’abandonner leur cursus ou de faire une pause, faute de ressources suffisantes pour gérer la pression.

Le mal-être n’est donc plus seulement une question de santé publique ; il devient un enjeu de continuité éducative. Les établissements sont ainsi confrontés à un défi inédit : offrir un environnement d’apprentissage qui protège, soutient et valorise la santé mentale autant que la performance intellectuelle.


👉 Découvrez le bilan du 1er Baromètre national sur la santé mentale des étudiants


Des profils particulièrement vulnérables

Certaines catégories d’étudiants apparaissent plus fragiles que d’autres. Les étudiants de première année, confrontés à une transition souvent brutale entre lycée et enseignement supérieur, expriment un sentiment d’isolement et de perte de repères. Les étudiantes, elles, sont proportionnellement plus nombreuses à se déclarer en mauvaise santé mentale ; moins d’un tiers d’entre elles se sentent réellement épanouies. Enfin, les étudiants issus des filières littéraires, artistiques ou en sciences humaines déclarent davantage de signes de détresse, probablement liés à la nature de leurs études et à la pression de l’avenir professionnel.

Ces constats montrent que la santé mentale n’est pas un sujet homogène : elle se vit différemment selon les parcours, les contextes et les attentes.

Des causes multiples, une crise systémique

Le baromètre met en évidence un ensemble de causes étroitement liées. Le stress des examens et de la performance, la crainte de l’échec, les difficultés financières, la solitude, mais aussi des phénomènes plus récents comme l’éco-anxiété ou la surcharge numérique contribuent à fragiliser les étudiants.

À cela s’ajoute parfois un climat de violence ou de harcèlement, encore trop peu dénoncé. Ces facteurs combinés créent un terreau propice à l’épuisement émotionnel et à la perte de sens.

Face à cette complexité, il ne suffit plus de proposer quelques séances de relaxation ou d’ouvrir une ligne d’écoute. La santé mentale étudiante doit devenir une priorité institutionnelle, intégrée au cœur des projets éducatifs.

L’IESEG : faire de la santé mentale un levier de développement

« Le bien-être et la santé des étudiants sont également au cœur du projet éducatif “Becoming”, car un étudiant ne peut apprendre, se développer et grandir que s’il est dans de bonnes conditions. À l’IESEG, cette conviction se traduit par des dispositifs concrets : un accompagnement personnalisé, un suivi pédagogique renforcé, des ateliers de résilience et des statuts adaptés, comme ceux d’Étudiant Entrepreneur, de Sportif de haut niveau ou d’Artiste, qui bénéficient d’aménagements d’emploi du temps et d’un suivi individualisé. Nous avons également mis en place un service d’écoute confidentiel et des ressources accessibles 24 h/24 pour soutenir ceux qui traversent des périodes difficiles », explique Armelle Dujardin-Vorilhon, Directrice des Études et de l’Expérience Étudiante à l’IÉSEG

Cette approche s’appuie aussi sur une pédagogie qualifiée d’“expérience d’apprentissage engageante”, où la réussite académique s’articule avec la construction personnelle et la capacité à s’engager dans la société. Les dispositifs mis en œuvre à l’IESEG — programmes de mentorat, accompagnement des étudiants porteurs de projets, formation des encadrants à la détection des signaux de détresse — traduisent une volonté d’agir de manière globale et durable.

« Chaque étudiant mérite d’évoluer dans un cadre qui préserve sa santé mentale tout en lui permettant de s’engager, d’innover et de se projeter. Nous y travaillons chaque jour, en plaçant l’individu au centre du projet éducatif et en cultivant un environnement d’écoute, de confiance et de bienveillance », conclut Armelle Dujardin-Vorilhon.


À regarder aussi :  L'École du futur » - 1er octobre 2025 – Alerte sur la santé mentale des étudiants


Faire de la santé mentale une priorité éducative nationale

Le Baromètre national de la santé mentale des étudiants 2025 ne se contente pas de dresser un constat ; il appelle à un changement de paradigme.

Former, écouter, prévenir, adapter : ces mots-clés doivent désormais guider l’action publique et institutionnelle. L’enjeu n’est pas seulement de prévenir la détresse, mais de construire une véritable culture du bien-être étudiant, au même titre que l’excellence académique.

Car un étudiant serein, soutenu et écouté, c’est un futur professionnel mieux armé, plus empathique et plus engagé — au bénéfice de toute la société.

Télécharger l’infographie bilan
pour découvrir l’intégralité du Baromètre.

 

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