Mesure d'impact : les Journées Filles, Maths et Informatique (JFMI)
Ottilie Simon, responsable opérationnelle de la Fondation Blaise Pascal, et Stéphane Gaussent, mathématicien, enseignant-chercheur et délégué général de la Fondation Blaise Pascal, prennent la parole pour le 10e épisode de la série #Partagetonimpact. Ils révèlent une mesure d’impact qui confirme leur mission sociale : instaurer une mixité dans le milieu scientifique. Une mission qui nécessite de déployer davantage de journées.
- Ottilie et Stéphane, pouvez-vous nous présenter le projet Journées Filles, Maths et Informatique ?
À destination des collégiennes et lycéennes volontaires, ces journées permettent de s’informer sur les métiers liés aux mathématiques et à l’informatique, travailler sur les stéréotypes en lien avec ces disciplines et s’en détacher en rencontrant des femmes qui exercent dans ces domaines.
La Fondation Blaise Pascal soutient, au travers de divers projets, la diffusion de la culture scientifique en mathématiques et en informatique pour tous les citoyens, et en particulier auprès des filles et des jeunes éloignés de la culture scientifique. Pour accéder à une plus grande mixité dans les filières scientifiques et techniques, la fondation s’associe aux associations Femmes et Mathématiques et Animath pour organiser les « Journées Filles, maths et informatique : une équation lumineuse » (JFMI).
- Pourquoi avez-vous décidé de vous faire accompagner dans la mesure d’impact des JFMI ?
Lauréates de l’appel à projets Femmes @ Numérique soutenu par l’État, les JFMI intéressent les entreprises du numérique dans l’apport de réponses à un problème de société majeur.
Dans l’optique de déployer et démultiplier les JFMI et son impact, la Fondation Blaise Pascal a fait appel à Impact Track en réponse aux mécènes qui demandent désormais d’évaluer l’impact de ses actions sociales. Si une première mesure d’impact avait déjà été réalisée sous forme de questionnaires sur papier, le traitement conséquent des données nous a poussé à utiliser l’outil Impact Track pour automatiser la collecte, et ainsi gagner du temps, et avoir des résultats plus lisibles.
- Comment vous êtes-vous organisés pour mettre en place la démarche de mesure d’impact ? Avez-vous intégré les associations partenaires ?
Nous avons travaillé en binôme (Ottilie et Stéphane) tout au long de la démarche de mesure d’impact. Novices, la méthode de travail collective contribue à confronter nos points de vue pour s’assurer de leurs pertinences. Aussi, et c’est ce qui est super avec Impact Track, l’outil nous a permis de rentrer petit à petit dans la démarche et échelonner la charge de travail.
Les deux associations partenaires, avec qui nous collaborons sur ce projet, sont intervenues dans l’élaboration du questionnaire pour s’assurer de sa cohérence auprès des bénéficiaires.
- Quels enseignements tirez-vous de ces premiers résultats avec l’outil Impact Track ?
La participation aux JFMI se fait sur la base du volontariat, ainsi ces journées permettent aux filles de conforter leurs appétences pour le monde scientifique. Les résultats confirment également l’utilité de notre mission sociale :
- Les JFMI ont pour objectif d’ouvrir les jeunes filles à des options qu’elles n’avaient jusque-là pas considérées. Avant la journée, 34 % des participantes n’envisageaient pas de poursuivre vers des études scientifiques. À l’issue de la journée, elles ne sont plus que 22 %
- 78% des filles sont satisfaites par le projet de médiation mis en place par la fondation et recommanderaient à leurs amis de participer à cette journée.
La démarche de mesure d’impact c’est aussi relever la tête du guidon pour pouvoir prendre du recul et améliorer nos actions en fonction des besoins de nos bénéficiaires. On se rend compte que l’on doit optimiser le temps des journées pour mieux répondre aux interrogations sur l’orientation.
- Selon vous, qu'est-ce que la démarche de mesure d’impact vous a majoritairement apporté ?
La démarche de mesure d’impact, c’est faire un pas en arrière et regarder ce que l’on fait, comment on le fait et pourquoi on le fait ! En d’autres termes, c’est réfléchir de manière plus subtile aux enjeux des projets de la fondation et acquérir des connaissances plus fines sur les attentes et besoins des bénéficiaires et des structures partenaires.
- Quels sont les prochains défis pour les JFMI et la Fondation Blaise Pascal ?
On souhaite déployer et organiser davantage de journées pour accompagner plus de jeunes filles ce qui implique, en amont, d’acquérir de nouveaux mécènes.
Concernant les axes d’amélioration identifiés ci-dessus, on compte développer le marrainage auprès des filles, condenser certains moments comme le théâtre forum pour pouvoir inclure un temps de conclusion à la fin des journées et partager des offres de stages.
Au-delà des JFMI, on a à cœur de progresser sur les mesures d’impact des différents projets de la fondation. Actuellement nous mesurons l’impact de la fondation auprès des structures de médiations scientifiques, et ce sera bientôt l’heure des analyses des données.
- Vous qui avez sauté le pas de vous faire accompagner dans une mesure d’impact, avez-vous un mot inspirant pour vos pairs qui hésitent à se lancer dans cette démarche ?
Il faut en avoir conscience, la mesure d’impact c’est un travail qui demande du temps mais c’est du temps mis à profit qui donne une nouvelle dynamique, apporte de la nouveauté au sein des projets et est indispensable pour les faire grandir et évoluer.
Découvrez et suivez les résultats de la Fondation Blaise Pascal sur le site web d’Impact Track .
Lisez le précédent article de la série #Partagetonimpact sur les journées Refugee Food Education.