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Par Carenews INFO - Publié le 27 février 2017 - 16:38 - Mise à jour le 30 mars 2017 - 15:47
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Pour son anniversaire, le Centre Pompidou veut convaincre les mécènes

À l’occasion des 40 ans du Centre Pompidou, Serge Lasvignes, son président, a répondu aux questions des Échos sur les objectifs du Centre, sa politique et a parlé de mécénat. Cela fait 40 ans que le Centre Pompidou remplit sa mission de « faire sauter les cloisons entre la grande et la petite culture ». Grâce aux donations d’artistes, de collectionneurs, de galeristes ou de mécènes, le musée compte aujourd’hui plus de 120 000 œuvres ; ce qui en fait la deuxième plus grande collection d’art moderne après le MoMA à New-York.

Pour son anniversaire, le Centre Pompidou veut convaincre les mécènes
Pour son anniversaire, le Centre Pompidou veut convaincre les mécènes

Aujourd’hui, le musée souhaite rénover le bâtiment qui est d’origine (faciliter l’accès, améliorer la sécurité, nettoyer les façades…). Le but est également, à travers ces travaux, de démocratiser l’art, notamment en créant une entrée commune entre le musée et la bibliothèque, extrêmement fréquentée par les jeunes des quartiers avoisinants.

Pour cela, un soutien de l’État et des mécènes est indispensable.

 

Beaubourg, une nouvelle politique pour convaincre les mécènes

D’origine, la gouvernance du centre n’est pas faite pour accueillir les mécènes. La mise en place d’un fonds de dotation est en pleine réflexion. Il aurait pour objectif d’intégrer une dizaine de grands patrons engagés dans la culture et de créer une interactivité avec les entreprises par le biais de projets alimentés par le fonds en question – des résidences d’artistes par exemple. 

Les grands mécènes qui ont choisi de créer leur propre fondation modifient et compliquent le fonctionnement des donations.

 

En tant que musée ayant une mission de service public, Beaubourg bénéficie d’une subvention de l’État, mais celle-ci a baissé de 8 à 9 millions en dix ans. La baisse des budgets publics est un véritable casse-tête pour les musées. Leur besoin de dons est plus fort que jamais et la politique des dispositifs fiscaux qui les encouragent doit être poursuivie de manière significative.

En se rapprochant du modèle privé des musées américains, Serge Lasvignes déclare vouloir s’investir de plus en plus dans les levées de fonds, notamment à l’étranger. Garder la liberté et la pluridisciplinarité du Centre, tout en travaillant auprès de différents mécènes, est la réelle difficulté de la tâche que s’est donnée le musée d’art moderne et contemporain.

 

Les musées sont-ils dépendants de leurs mécènes ?

Une sorte de concurrence s’est installée entre les musées (et institutions) pour attirer les mécènes. Cela a eu pour effet de diminuer les attentes des musées. Par exemple privatiser Beaubourg coûte aujourd’hui beaucoup moins cher qu’auparavant. Cette concurrence pénalise les musées dans leurs démarches et leurs projets.

 

« Lorsqu’un collectionneur nous prête des pièces pour monter une exposition, nous sommes conscients de la plus-value possible pour lui », admet Serge Lasvignes.

En développant ses recettes à l’international, le Centre Pompidou espère garder son indépendance. Le projet « Centre Pompidou Malaga » a fait preuve de réussite avec ses 320 000 visiteurs en un an et demi, c’est pourquoi le Centre se projette maintenant à Shangaï (2018) et Bruxelles (2020).

« Je crois beaucoup à la valorisation de notre ingénierie culturelle à l’étranger, il y a une vraie demande, notamment en Chine, où il se crée sans-cesse de nouveaux musées. Nous avons la marque, les réseaux, les compétences », continue Serge Lasvignes.

 

Démocratiser l’art, l’objectif phare du Centre Pompidou

Multiplier les projets hors les murs pour aller vers le public que l’on ne voit jamais. Tel est le mot d’ordre du Centre. Dans cet objectif-là, un projet d’annexe constituée des réserves du musée devrait voir le jour en Seine-Saint-Denis d’ici 2020.

 

« L’art doit être partagé par le plus grand nombre : c’est pourquoi, pour nos quarante ans, plutôt que de faire un seul grand événement à Paris, nous avons préféré une fête vertueuse qui se propage sur le territoire », conclut Serge Lasvignes.

 

Pour retrouver l’intégralité de l’interview, cliquez ICI.

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