Aller au contenu principal
Par Carenews INFO - Publié le 22 janvier 2018 - 16:00 - Mise à jour le 26 janvier 2018 - 08:36
Recevoir les news Tous les articles de l'acteur

Parcours et métiers de l'ESS : défendre des valeurs à travers l'entreprise

Suite de notre série sur les métiers de la solidarité, construite en partenariat avec la Fondation Carrefour et la Fondation Dauphine. Aujourd'hui, nous allons à la rencontre de Maria, directrice de la Fundación Solidaridad chez Carrefour Espagne et Victor, étudiant à l'université Paris-Dauphine. Avocate indépendante à l’origine, Maria prend la tête de la Fundación Solidaridad en 2006 chez Carrefour Espagne. Animée par un profond besoin de justice sociale qui lie d’ailleurs cette évolution de carrière, Maria ne compte pas ses heures pour faire valoir quotidiennement son engagement social à travers son métier. Victor, quant à lui, est étudiant à l'université Paris Dauphine. Son engagement bénévole a orienté son parcours universitaire, pour exercer par la suite un métier solidaire.

Parcours et métiers de l'ESS : défendre des valeurs à travers l'entreprise
Parcours et métiers de l'ESS : défendre des valeurs à travers l'entreprise

 

Maria, directrice de la Fundación Solidaridad Carrefour Espagne : "Apporter des valeurs humaines au monde des affaires"

Animée depuis toujours par les principes de justice sociale, Maria est avocate de profession. “C’est ma profession et aussi une vocation, car je crois dans le droit de chacun à l’égalité des chances”. Après s’être installée comme avocate indépendante pendant plusieurs années, elle rejoint Carrefour en 2003. En plus de ses valeurs de justice, Maria croit “au principe de coresponsabilité” et à la nécessité d’apporter “des valeurs humaines au monde des affaires”. Cette vocation l’a amenée “de façon naturelle” à prendre la tête de la Fundación Solidaridad Carrefour en 2006, une fonction dont elle est “infiniment fière”.

 

Créée en 2001, celle-ci s’est créée sur ce principe de coresponsabilité qui anime Maria. “En 15 ans, elle est devenue une référence dans le secteur de l’intérêt général dans le pays et un motif de fierté pour nos 49 000 collaborateurs”. Active dans le soutien aux enfants handicapés ou menacés d'exclusion sociale, l’aide aux personnes en situation de vulnérabilité et les situations d'urgence, elle promeut également l'emploi des personnes handicapées et organise la participation active des employés de Carrefour Espagne. “Sur l’année passée, cela représente 90 000 personnes accompagnées et 8 millions de kilos de produits donnés”. 

 

Derrière ces chiffres, Maria et ses équipes maintiennent “un dialogue fluide et une attitude d’écoute permanente avec un grand nombre d’organisations locales et nationales”. Mais le travail de la Fondation ne se fait pas uniquement en direction de l’externe. “Nous travaillons main dans la main avec notre direction des ressources humaines pour promouvoir l’intégration des salariés en situation de handicap”. Par exemple, 77 hypermarchés dans le pays sont aujourd’hui accessibles aux personnes malentendantes et pratiquant la langue des signes. La fondation ne s’arrête pas aux portes de ses magasins et soutient l’application d’apprentissage “Coco Signa”.

 

Pour mener à bien toutes ces tâches, Maria ne compte pas ses heures : “c’est une grande responsabilité et un encore plus grand privilège professionnellement parlant”. Le travail avec les directions locales et avec les directions du groupe sont au cœur de sa démarche dans un souci d’efficacité. “Maintenir notre engagement social aligné avec les besoins de notre société est l'une de mes plus grandes obligations.” 

 

Facile à dire, mais au quotidien, cela suppose pour Maria de coordonner l’ensemble des programmes que développe la Fundación Solidaridad Carrefour. “Nous travaillons quotidiennement à démultiplier notre engagement social, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de l'entreprise.” Cette véritable devise passe par la promotion d’une culture d’inclusion à tous les niveaux de l’entreprise et par la ”mise à disposition de la société nos atouts et nos ressources pour améliorer la qualité de vie des personnes vulnérables”. En 2016, la Fundación Solidaridad Carrefour a assisté plus de 18 000 enfants.

 

Maria vit son métier comme une prolongation de sa vocation et de sa soif de justice sociale, “comme un grand cadeau dont je suis reconnaissante chaque jour”. “C’est parce que nous avançons sans laisser personne derrière nous que nous pouvons parler d'une société réellement inclusive et équitable.” Dans cette quête d’une société meilleure, Maria voit les entreprises en général et la sienne en particulier à l’avant-garde. “Les entreprises sont de grands catalyseurs de changement, car elles peuvent mobiliser les énergies pour aider les personnes les plus vulnérables.” Pour elle, les entreprises socialement responsables “sont avant tout des entreprises socialement intelligentes”. 

 

Victor, étudiant : envisager un métier comme un choix de vie

 

La base du parcours universitaire de Victor c’est d’abord une conviction. Celle que les métiers  « responsables » ne sont pas seulement une nécessité mais une grande opportunité tant au niveau social, qu’ économique et environnemental”. Cette conviction a été nourrie par son engagement bénévole dès ses années post-bac et son entrée à l’université de Saint-Quentin-en-Yvelines. Il crée ainsi une association de soutien aux étudiants en difficultés “par les étudiants et pour les étudiants”.  Après sa licence, Victor poursuit ses études en économie internationale et projets de développement. C’est ce profil tourné vers le monde qui le pousse à faire un premier stage au Népal pendant l’été 2016 et le prépare à partir en février 2018 à Rio de Janeiro pour étudier les questions de responsabilités et les dynamiques qui l’accompagnent dans un pays émergeant.

 

La volonté de Victor de faire un métier solidaire fait qu’il se “sen[t] assez proche du portrait de Maria. En effet même si elle est originairement une juriste et moi un économiste, nous avons la même vision de l’entraide, de la justice sociale et d’une société meilleure.” Il envisage ce type de métier comme “un choix de vie”. “Avec un travail comme celui de Maria, on aime son travail et on ne compte pas ses heures. C’est, je pense, ce qui fait la différence avec un travail plus « commun ». Enfin, avide de rencontre, Victor valorise tout particulièrement “la place attribuée au dialogue avec les parties prenantes”, un axe important à suivre dans la réalisation de l’objectif de justice sociale et de la solidarité.

 

Fermer

Cliquez pour vous inscrire à nos Newsletters

La quotidienne
L'hebdo entreprise, fondation, partenaire
L'hebdo association
L'hebdo grand public

Fermer