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Par Orange Rouge - Publié le 17 février 2024 - 14:45 - Mise à jour le 17 février 2024 - 14:52
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Terminé
16/02/2024 11:00 - Aubervillier
Sur l'envers - Exposition
Lien du site Orange Rouge - Page web de l'exposition star

Commissaires d’exposition : 

Andréanne Béguin et Corinne Digard

Graphistes :

syndicat

Avec les artistes : 

Olivier Bémer, Fériel Boushaki, Théo Casciani, Clément Courgeon, Hilary Galbreaith, Eva Gerson, Marie Glaize, Thomas Guillemet, Coline Hégron, Paul Heintz, Boris Kurdi, Aëla Maï Cabel, Leticia Martínez Pérez, Gabriel Moraes Aquino, Pierre-Alain Poirier, Alexandra Roussopoulos, Julie Savoye, Karla Tobón Pumarada, Mélanie Yvon, Eva Zornio. 

Et les participant·es et les enseignant·es des collèges/ établissements :

Beau Soleil (Chelles), Dora Maar (Saint-Denis), Françoise Dolto (Paris 20), Jean Lolive (Pantin), EREA Alexandre Dumas (Paris 15), Jean Vilar (Villetaneuse), Pierre Mendès (Paris 20), Jules Michelet (Saint-Ouen), Suzanne Lacore (Paris 19), Beaumarchais (Meaux), Nicolas Tronchon (Saint-Soupplets), La Maillière (Lognes), IME Les Moulins Gémeaux & EHPAD “Ma Maison” Petites Soeurs des Pauvres (Saint-Denis), Denecourt (Bois Le Roi), Jean Wiener (Champs-sur-Marne), République (Bobigny), Daniel Mayer (Paris 18), René Goscinny (Vaires-sur-Marne), George Braque (Paris 13). 

INFOS PRATIQUES

Lieu d’exposition :
POUSH
153 Avenue Jean Jaurès,
93300 Aubervilliers, France

L’exposition sera ouverte du mercredi au samedi de 11h à 18h sur inscription ici

Vernissage de l’exposition le jeudi 15 février de 18h à 21h sur inscription ici

Selon la notion historiographique définie par la médiéviste Barbara Rosenwein – telle que la société est un agrégat et croisement de groupes sociaux, qui parfois sans même se connaître, partagent des valeurs et des modes d’expression émotionnels – l’équipée d’Orange Rouge pourrait être considérée comme une communauté émotionnelle, éphémère et constellée. Les vingt groupes d’artistes-adolescent·es ne se sont jamais rencontré·es, mais pendant une année, mû·es par l’aventure de création d’une œuvre collective, ils et elles ont traversé des expériences émotionnelles similaires, exprimées ou expérimentées plastiquement : la joie, la surprise, le doute, l’émerveillement, l’ennui, la fierté, la frustration … Un défilé d’émotions qui aura infusé les moments partagés et gravite autour des formes créées comme une aura. Une palette de couleurs vécues qui pourraient composer un nuancier de saison. 

Les dates de l’exposition Sur l’envers correspondent à celles de la Fashion Week de Paris « Automne/Hiver », semaine de toutes les extravagances, pendant laquelle les maisons de couture se disputent des lieux de plus en plus insolites pour présenter leurs collections. Après le passage d’Emily in Paris dans une ancienne usine de Romainville, les bâtiments industriels, comme l’est le site de Poush, suscitent l’intérêt des scénographes de défilé.

S’amusant de cette coïncidence de calendrier, et s’inspirant des vingt œuvres créées pour la saison, dont les tonalités sont tour à tour celles de la parade et du refuge, l’exposition est pensée comme un reflet inversé d’un défilé de la Fashion Week, où chaque paramètre emblématique se retrouve subverti par les œuvres et leur disposition. Elle s’approprie librement et métaphoriquement la binarité symbolique et architecturale qui oppose le catwalk et le backstage. Le podium, d’un côté, cette piste surélevée, centre de l’attention, lieu d’émerveillements, d’envies, scène de la représentation ; de l’autre, les coulisses, lieu d’essayage, d’attente, de préparation, de confidences. 

Face : des costumes, masques, robots, œuvres-banquets, les gestes répétés d’un·e conducteurice de bus, des alter-ego immortalisé·es sur diapositives … Sous les feux de la rampe, les œuvres nous rassemblent et s’exhibent sous nos yeux, joyeuses et généreuses, prennent la pose, concentrées et réceptacles d’émotions. 

Pile : des jeux revisités, modes d’emploi chorégraphiés, chambres en dioramas, tapis en Queelt, une serviette aux motifs hawaïens qui sèche, un groupe de scientifiques qui s’évadent. Ici dans l’ombre des coulisses, des carnets de dessins préparatoires ont remplacé les face-chart sur lesquels les Make-Up artists testent leurs couleurs. De ce côté de la piste, de l’avant-scène, on découvre des œuvres plus intimes, qui proposent des récréations ou des ressourcements. Elles nous invitent à prendre le temps, à sortir de la marche rapide, à dépasser les sept minutes quasi réglementaires des défilés. 

Ici pas de navette spatiale qui décolle[1], de tempête de neige[2], ou de champs de lavande[3] mais le décor brut d’anciennes cuves industrielles. Le Genius Loci s’est glissé dans les aspérités et restes du passé et vient rencontrer la magie de la création collective.  L’architecture porte les traces de gestes, des procédés techniques déployés par la création des parfums, le traitement des matières et éléments chimiques. Les œuvres présentées ont, elles aussi, été façonnées par un chœur de mains, se croisant par l’apprentissage de techniques comme la céramique, la sérigraphie, le modelage, la photographie, la teinture végétale, l’enregistrement sonore … 

Pas de front-row non plus, mais quelques chaises éparpillées qui deviennent support de consultation pour les formes éditoriales créées, sorte de show-note laissées par les artistes. Tout au long de l’année scolaire, les artistes et les adolescent·es ont tissé des liens, cousu sur l’envers une trame que l’exposition rend visible. Les visiteureuses peuvent maintenant parcourir l’espace selon un aller-retour, se déplaçant d’œuvres en œuvres, allant à la rencontre des histoires encapsulées dans chacune d’elles, et en deviner la charge émotionnelle. Leurs déambulations deviennent au fil de l’exposition, une couture, qui serpente et assemble. Un patchwork retourné à l’endroit qui se fait dans le regard et l’expérience du·de lae visiteureuse, par laequel·les les points de cette constellation émotionnelle Rouge Orangée sont enfin reliés. 

L’édition qui accompagne cette saison, confectionnée par le duo graphique s.y.n.d.i.c.a.t, est une publication-prête-à-porter, un objet éditorial qui une fois déplié devient un élément de costumer à enfiler, seul·e ou à plusieurs. 

 

                                                                                                                                                                                  Andréanne Béguin

 

 


[1] Chanel, Chanel Ground Control, Automne/Hiver, 2017

[2] Balanciaga, Automne/Hiver 2022

[3] Jacquemus, Printemps/Été, 2019

 

Informations pratiques :

Date de début : 16.02.2024 - 11:00

Date de fin : 09.03.2024 - 14:00

POUSH 153 avenue Jean Jaurès
93300, Aubervillier
France

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