Le Pacte pour l’avenir : des enjeux majeurs pour le secteur privé
Le Pacte pour l’avenir, adopté le 22 septembre par consensus entre les États membres des Nations Unies, représente l’aboutissement d’un travail collectif et multipartite de plusieurs années, alors que les défis contemporains et futurs entrainent à une adaptation de la coopération internationale à ces nouvelles réalités. Le Pacte mondial de l'ONU - Réseau France vous propose une note d'analyse, visant à la fois à présenter des éléments de contexte et à apporter un éclairage sur les différentes implications de ce nouveau pacte pour le secteur privé, les enjeux, ainsi que les opportunités d’actions concrètes.
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Alors qu’il reste moins de 6 ans avant l’échéance de l’Agenda 2030 des Nations Unies sur le développement durable, seules 17 % des cibles des Objectifs de développement durable (ODD) sont aujourd’hui sur la bonne trajectoire pour être atteintes. Dans un monde particulièrement fragmenté, avec une prolifération sans précédent des conflits armés, et des effets du changement climatique toujours plus notoires, le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, avait souhaité la tenue d’un Sommet de l’avenir les 22 et 23 septembre 2024, afin de donner un nouvel élan au multilatéralisme, réaffirmer l’importance de la Charte des Nations Unies et renforcer cette ambition universelle de construire un avenir durable.
Le Pacte pour l’avenir, adopté durant ce Sommet par consensus entre les États membres, représente ainsi l’aboutissement d’un travail collectif et multipartite de plusieurs années, alors que les défis contemporains et futurs entrainent à une adaptation de la coopération internationale à ces nouvelles réalités. Celui-ci couvre ainsi un large éventail d’enjeux clés, comme la paix et la sécurité, le développement durable, le changement climatique, la coopération numérique, les droits humains, le genre, la jeunesse et les générations futures, ainsi que la transformation de la gouvernance mondiale autour d’institutions plus efficaces. La ligne directrice de ce Pacte est ainsi de refonder le contrat social entre gouvernements et citoyens, et plus largement avec la société civile et le secteur privé.
Si l’ONU est souvent réduite à une instance visant essentiellement à assurer le maintien de la paix, l’Organisation constitue également une véritable agence de développement depuis plus de 75 ans. Le Préambule de la Charte des Nations Unies évoque précisément cet objectif fondamental de « favoriser le progrès social et instaurer de meilleures conditions de vie dans une liberté plus grande », en apportant des solutions aux problèmes internationaux d’ordre économique, social, intellectuel ou humanitaire.
Depuis 2015, cette raison d’être s’articule autour des Objectifs de développement durable (ODD). S’inscrivant désormais comme le fil rouge de l’ensemble des politiques des Nations Unies et de ses différentes agences et initiatives, dont le Pacte mondial (UNGC) fait partie. Alors que leur pleine mise en œuvre d’ici l’échéance de 2030 s’éloigne, États, entreprises et citoyens se doivent désormais plus que jamais d’apporter des réponses opérationnelles ambitieuses.
Le Sommet et le Pacte pour l’avenir visent précisément à répondre à ces urgences, réaffirmant ainsi le caractère fondamental des Objectifs de développement durable dans l’agenda des Nations Unies, tout en rappelant le rôle incontournable que doit jouer le secteur privé pour la mise en œuvre de ces engagements. Cette note vise à la fois à présenter des éléments de contexte et à apporter un éclairage sur les différentes implications de ce nouveau Pacte pour le secteur privé, les enjeux, ainsi que les opportunités d’actions concrètes.