Aller au contenu principal
Par Action contre la Faim - Publié le 8 avril 2022 - 10:21 - Mise à jour le 8 avril 2022 - 10:21
Recevoir les news Tous les articles de l'acteur

Crise ukrainienne : répondre à l’urgence et anticiper les impacts sur le long terme

Un mois après l’invasion des forces russes en Ukraine et alors que les bombardements et les combats continuent, des millions de personnes sont contraintes de se déplacer pour fuir les zones de conflit. L’Ouest de l’Ukraine est devenue une zone de refuge pour de nombreux déplacés créant une forte pression sur les ressources en eau, nourriture, soins de santé…et les pays frontaliers ont vu en quelques semaines un afflux massif de réfugiés à leurs frontières. En parallèle, le conflit menace d’aggraver la sécurité alimentaire de nombreux pays. Les équipes d’Action contre la Faim restent mobilisées et suivent de près les situations de plusieurs pays..

REPONDRE A L’URGENCE

Dès le 1er mars, les équipes d’urgence d’Action contre la Faim se sont déployées en Ukraine et dans les pays frontaliers pour évaluer les besoins d’une crise hors normes, structurer l’aide humanitaire dans le temps long et mettre en place des activités de réponse d’urgence à impacts rapides (distribution de nourriture, d’eau et de biens de première nécessité) dans les zones d’intervention identifiées (à l’ouest de l’Ukraine, à l’est du pays et dans les pays frontaliers Pologne, Moldavie et Roumanie).

La réponse d’Action contre la Faim est régionale et multisectorielle.

UKRAINE

A l’ouest du pays, certaines villes ont vu leurs populations multipliées par quatre ; engendrant une pression importante sur les ressources et les services essentiels tels que l’accès à eau, à la nourriture, au système de santé, etc. Dans cette partie du pays, Action contre la Faim évalue les besoins et appuie en expertise les organisations et autorités locales pour renforcer leurs capacités de réponse.

Notre équipe exploratoire a également finalisé le 31 mars dernier une évaluation des besoins dans l’Est du pays et notamment la ville de Dnipro encore relativement accessible et épargnée par les bombardements. Cette évaluation a confirmé des besoins très importants en santé, nourriture, eau, soutien psychosocial et permis d’affiner les modalités d’accès et d’intervention dans les zones de conflit.

Notre action vise donc à répondre aux besoins en santé et nutrition (soutien des structures de santé, mise en place de cliniques mobiles, soutien aux chaines d’approvisionnement médical), transferts monétaires (couverture des besoins les plus urgents des personnes les plus vulnérables), accès à l’eau, l’assainissement, l’hygiène (fourniture de kits d’hygiène, réhabilitation d’infrastructures d’eau et d’assainissement) et en santé mentale et pratique de soins (accompagnement des personnes en détresse psychologique, création d’espaces de prise en charge psychologique spécifiques pour les bébés et les enfants).

MOLDAVIE, POLOGNE, ROUMANIE

Les pays frontaliers de l’Ukraine ont vu en quelques semaines un nombre important de réfugiés affluer à leurs frontières. 4,2 millions d’Ukrainiens ont fui à l’étranger dont plus de 2.2 millions via la Pologne et plus de 500 000 via la Roumanie. La plupart sont des femmes, des enfants et des personnes âgées qui passent rapidement la frontière avant de continuer leur route vers un pays européen où les attentent des proches ou des relations.

Dans cette région il s’agit d’intervenir directement ou en soutien aux partenaires et de coordonner la mise en place et la gestion des centres d’accueil. Les activités sont notamment axées autour de la fourniture des articles essentiels à l’hébergement (lits, couvertures, draps…), santé et nutrition (création d’espaces à la frontière avec repas chauds, espace pour allaitement…), transferts monétaires (soutien financier aux familles vulnérables pour couvrir les besoins essentiels), eau, assainissement, hygiène (gestion des déchets, distribution de kits d’hygiène, création de points d’eau potable et de sanitaires), santé mentale (soutien psychosocial aux réfugiés et aux travailleurs sociaux, formation à l’écoute des bénévoles et travailleurs d’ONG partenaires, création d’espaces spécifiques pour les bébés et les enfants) et accompagnement juridique et administratif (travailleurs sociaux accompagnant les réfugiés dans leurs démarches administratives).

ANTICIPER LES IMPACTS DE LA CRISE SUR LA SECURITE ALIMENTAIRE DE NOMBREUX PAYS

Action contre la Faim alerte et continue de suivre les impacts du conflit en Ukraine sur ses autres contextes d’intervention à travers le monde. Le conflit risque d’engendrer une situation catastrophique pour de nombreux pays en Afrique, au Moyen-Orient et en Asie qui sont totalement dépendants de leurs importations de blé pour se nourrir et pour lesquels les approvisionnements sont rendus impossibles à cause du conflit et des sanctions internationales. La céréale est moins disponible et son prix s’envole. A près de 400 euros la tonne, le blé devient inabordable pour les pays les plus pauvres faisant craindre dans les mois qui viennent des pénuries et une inflation importante sur les produits de base pour les populations les plus vulnérables.

Jusqu’à 13,1 millions de personnes supplémentaires pourraient se retrouver en situation de sous-nutrition*.

Au Yémen, où 17,4 millions de personnes sont déjà confrontées à l’insécurité alimentaire, on estime que ce chiffre passera à 19 millions d’ici le mois de juin. La situation du Burkina Faso nous inquiète particulièrement également. « On estime que 3 millions de personnes sont confrontées à l'insécurité alimentaire au Burkina Faso et ce nombre est susceptible d'augmenter considérablement cette année en particulier pendant la période de soudure. » (Grégoire Brou, Directeur pays d'Action contre la Faim au Burkina Faso).

Il est donc impératif de rester mobilisés pour que l’engagement humanitaire reste le même sur tous les contextes d’intervention d’Action contre la Faim. Plus largement ce conflit est une injonction à redéfinir nos systèmes alimentaires et à remettre la souveraineté alimentaire au cœur des politiques agricoles et alimentaires en encourageant au maximum les filières localisées et diversifiées s’appuyant sur une agriculture durable.

*FAO

NOUS SOUTENIR

Pour faire face à cette situation, répondre de manière rapide et efficace vous pouvez nous soutenir.

FAIRE UN DON

Nous soutenir en tant qu’entreprise

En tant qu’entreprise ou fondation, vous pouvez également mobiliser vos parties prenantes (collaborateurs, clients…) pour répondre à cette urgence de manière collective. N’hésitez pas à nous contacter.

Service Partenariats :  partenariats@actioncontrelafaim.org

Restons unis aux côtés des populations touchées.

Fermer

Cliquez pour vous inscrire à nos Newsletters

La quotidienne
L'hebdo entreprise, fondation, partenaire
L'hebdo association
L'hebdo grand public

Fermer