Prévention santé AG2R LA MONDIALE – « chacun doit pouvoir garder le plus longtemps possible toutes ses capacités »

• Quelle est la spécificité de l’action sociale d’AG2R LA MONDIALE dans le champ de la prévention santé ?

Eric Sanchez : La santé est le préalable indispensable à l’exercice de tous ses potentiels dans la vie. Sans la santé, nous ne pouvons pas vivre bien et vivre pleinement. Nous voulons permettre à tout un chacun de développer et de garder le plus longtemps possible toutes ses capacités. Pour cela, il faut être ambitieux et réaliste à la fois. Nous disposons d’un certain nombre d’outils adaptés à tous, et d’autres conçus pour les personnes en situation de fragilité, qu’elle soit sociale, physique ou psychologique. Nous voulons nous adresser à tout le monde, en nous basant sur des données scientifiques précises.

• L’idée de « santé positive » est-elle au cœur de la démarche ?

Stéphanie Tristrant : Il faut tout de suite préciser qu’avoir un discours positif ne veut pas dire que tout est rose. La santé positive permet de sortir de la perspective qu’avancer en âge signifie ne rien pouvoir faire. Vieillir ne doit pas être vu comme une perte, mais aussi comme un gain. Il faut adapter les dispositifs, les comportements et les habitudes de vie. L’action sociale d’AG2R LA MONDIALE a pour mission de transmettre ce message. Les études sur l’âgisme l’ont démontré, nous pouvons gagner jusqu’à sept ans et demi d’espérance de vie en adoptant une attitude positive et en luttant contre les représentations négatives du vieillissement. Nous voulons donc contribuer à engager des actions positives dans des domaines innovants.

• Quel est le rôle de l’activité physique adaptée ?

Eric Sanchez : L’activité physique adaptée est le médicament du XXI^e siècle. C’est une mobilisation collective qui redonne plus d’autonomie, et donc plus de capacités de faire et d’être. Notre approche est rigoureuse. Nous nous appuyons sur des recherches scientifiques solides, que nous étudions dans la durée et dans les conditions d’exercice du réel. C’est la base de la médecine des 4 P : préventive, prédictive, personnalisée, participative. Certaines activités physiques peuvent être pratiquées par tout le monde et d’autres sont plus pertinentes en cas de troubles particuliers. Il faut voir cela exactement comme la posologie d’un médicament. J’ajoute d’ailleurs un 5^e P, après un échange récent avec le Professeur Pierre-Marie Lledo (spécialiste en neurosciences avec lequel nous œuvrons depuis longtemps) , : une médecine précise. Nous proposons les activités les plus personnalisées possibles. L’action sociale d’AG2R LA MONDIALE réunit tout un panel d’acteurs de terrain au sein d’une même alliance, afin de créer une chaîne de valeur. Ce nuancier de solutions nous permet de nous adapter à l’environnement de chaque individu, en relation directe avec son écosystème individuel et son lieu de vie.

• Qu’en est-il des bilans de prévention santé ?

Stéphanie Tristrant : Nous proposons au sein de nos centres de prévention Agirc-Arrco des parcours de prévention santé, où l’individu est considéré dans sa globalité. Il va rencontrer un médecin et un psychologue, chacun durant une heure. À l’issue de ces entretiens, il repart avec une « ordonnance » de prévention santé personnalisée. Nous pouvons prescrire si besoin des bilans spécifiques, notamment sur la mémoire ou le sommeil, et proposer des ateliers thématiques qui l’intéressent directement. Les équipes  sont également formées à l’entretien motivationnel, pour accompagner chacun dans une démarche de changement actif. En fin de parcours, elles proposent un « bilan impact santé » qui mesure les bénéfices et les freins pour ensuite s’y adapter. Cela nous aide d’ailleurs à mesurer l’impact global des parcours, et, in fine, celui de la prévention primaire, qui agit pour favoriser le bien vieillir.

• Quelle place accordez-vous à la santé mentale ?

Eric Sanchez : L’action sociale d’AG2R LA MONDIALE propose une formation « premiers secours » en matière de santé mentale. Nous y donnons les outils pour détecter dans son entourage les personnes présentant des signes avant-coureurs. Avec nos partenaires, nous développons une connaissance de ces sujets, qui nous conduit à créer des méthodes que peuvent s’approprier les professionnels de santé ou les aidants par exemple. Nos partenaires contribuent chacun selon leur profil et leurs solutions à cet édifice global.

Stéphanie Tristrant : J’ai pu suivre la formation « premiers secours en santé mentale ». Cela donne des outils pour oser tendre la main, parler, écouter, conseiller. La période de crise sanitaire a mis en avant la problématique de santé mentale, qui touche tout le monde. Notre mission est d’accorder autant d’importance à la santé physique qu’à la santé mentale, toujours dans cette approche globale de la personne.