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Par Aux captifs, la libération - Publié le 3 décembre 2021 - 10:56 - Mise à jour le 3 décembre 2021 - 10:57
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Entendre la « clameur des pauvres »

Cet automne, pour la première fois, les évêques de France ont reçu lors de leur assemblée plénière à Lourdes des personnes ayant vécu une grande précarité. L’occasion pour ces personnes de s’exprimer et de dialoguer avec les évêques. Cette rencontre était une étape du parcours de réflexion voulu par le Conseil permanent sur l’écologie intégrale.

Désirée (à droite) à Lourdes.
Désirée (à droite) à Lourdes.

Témoignage de Désirée

Depuis 2019, ce parcours aborde les questions de la crise écologique mondiale et de l’avenir de la planète. Les évêques et leurs invités dialoguent avec des militants écologistes et des acteurs engagés dans la transition écologique. Avant le travail de synthèse de ce parcours qui aura lieu à l’Assemblée plénière de mars 2022, il fallait entendre la « clameur des pauvres », entendre leurs cris et leurs propositions pour un monde plus juste, entendre ce qu’ils attendent de l’Église pour construire et protéger la « maison commune ». Pendant deux mois, une douzaine de groupes de personnes en précarité ont travaillé, réfléchi, écrit et deux représentants de chaque groupe étaient invités à Lourdes. 

« C’est l’indifférence qui fait mal, comme les barrières, les préjugés. Il y a des barrières invisibles dans la société »

DÉSIRÉE

Désirée, personne accueillie de notre association Aux captifs, la libération, a connu la prostitution en arrivant en France. Elle a rappelé que c’est « l’indifférence qui fait mal, comme les barrières, les préjugés. Il y a des barrières invisibles dans la société », ou encore que « la vie est difficile quand on n’a pas sa place dans la société ». Aux Captifs, « le fait d’être ensemble, entourée d’amis, dans de bonnes réunions à la recherche de Dieu, ce sont des moments éphémères de bonheur, créés par nous, qui nous apportent de la joie. Tu te sens plus aimée. Tu es moins rejetée grâce aux Captifs ! » nous explique-t-elle ! Dans tous les groupes (Lazare, Œuvre d’Orient, Réseau Saint-Laurent, Secours catholique…) c’était le même cri, le même désir d’être reconnu, aimé, écouté. Le même désir de contribuer par son expérience et son intelligence à la construction d’un monde plus juste et plus fraternel, moins centré sur l’avoir, la possession et le pillage de la nature. 

Des demandes simples et concrètes

Beaucoup d’évêques ont été touchés par ces échanges en vérité. Ils ont été invités à prendre des initiatives simples et concrètes pour que les personnes en situation de précarité trouvent leur place dans l’Église.

Pour ces intervenants qui se sentent si loin de l’Eglise, ces petits groupes sont essentiels.  Ils y vivent la confiance, la fraternité, l’entraide et une parole libre autour de la Parole de Dieu. Ils ont évoqué par exemple des pèlerinages qui permettent de vraies rencontres des échanges en profondeur. Des demandes simples et concrètes que nous pouvons tous mettre en pratique dans nos paroisses : créer un groupe fraternel, ouvert en priorité aux personnes en situation de pauvreté et d’exclusion, pour vivre un partage de vie autour de l’évangile et petit à petit retrouver une place dans l’Église. Désirée en témoigne : « Grâce aux “Captifs” on est mieux. Accueillis à la messe, on se sent moins extérieurs. »  

Ce que vivent ces petits groupes de partage, c’est bien une Église qui marche au pas des plus petits, qui va chercher aux périphéries ceux qui se sentent jugés, oubliés. Une Église qui comprend que les petits ont beaucoup à nous enseigner.

Merci à Aleteia pour le recueil de ce témoignage à lire en entier ici.

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