RSE : 3 Français sur 4 sont méfiants des engagements des entreprises
Peu de temps après avoir présenté son Manifeste de l’économie de demain pour la présidentielle, le Mouvement Impact France a publié une étude sur les attentes des Français vis-à-vis des entreprises engagées. Infographie.
À l’approche de l’élection présidentielle, le Mouvement Impact France a souhaité mettre en exergue les attentes des Français vis-à-vis des entreprises. Menée par Harris Interactive, l’étude « Les Français et les entreprises engagées » a été publiée le 8 février. Elle nous apprend notamment qu’en tant que « travailleurs », les engagements sociaux et environnementaux d’une entreprise est un critère prioritaire pour 77 % des personnes sondées.
Les entreprises engagées difficiles à distinguer
Pourtant, plus de deux tiers des Français (67 %) ont des difficultés à identifier des entreprises qui vont dans ce sens. Plus inquiétant encore, trois Français sur quatre sont méfiants lorsqu’elles communiquent sur leurs engagements. En effet, 42 % estiment qu’il s’agit d’engagements superficiels et 33 % d’une stratégie marketing.
Concernant les engagements que les personnes interrogées souhaiteraient voir en priorité, le partage des bénéfices, la réduction des écarts de salaires et l’égalité des chances arrivent en premières positions avec 85 %. Ils sont suivis de près par l’environnement et l’inclusion des personnes éloignées de l’emploi avec 84 %. À noter que plus de la moitié estime que l’engagement environnemental est « tout à fait prioritaire ».
Le besoin d’une réglementation
Face à ce défaut de confiance, les Français semblent attendre une réglementation de la part des pouvoirs publics. En effet, 59 % estiment que « les entreprises ne sont pas capables de s’orienter seules vers des pratiques véritablement vertueuses, elles ont besoin d’y être contraintes par les pouvoirs publics ». En termes de réglementation, les personnes interrogées sont favorables à un renforcement du contrôle de la publicité et du marketing autour des engagements afin de lutter contre les pratiques de greenwashing, la réduction de la TVA pour les produits et services commercialisés par des entreprises engagées ou encore une réduction des impôts pour les entreprises engagées.
Autres enseignements, 87 % des Français apprécieraient l’instauration d’un index, sur le modèle du Nutri-Score, attestant des engagements sociaux et environnementaux des entreprises françaises et 82 % considèrent que la rémunération des dirigeants d’entreprises et des actionnaires pourrait être indexée à leur performance sociale et environnementale.
Lisa Domergue