Impact France : un manifeste pour mettre l’économie positive dans la présidentielle

Le mouvement Impact France a présenté le 3 février, lors d’un événement au Muséum national d’Histoire naturelle à Paris, son Manifeste pour l’économie de demain dans le but de peser dans la campagne présidentielle. Il regroupe des propositions dont l’objectif est de faire de la France une « Impact Nation ». 

Le mouvement des entrepreneurs sociaux est déjà en contact avec certains candidats. Il a par exemple rencontré le candidat vert Yannick Jadot ou les équipes d’Emmanuel Macron.

Quels candidats vont reprendre les mesures ?

Jean Moreau, coprésident d’Impact France, estime que les propositions ont de grandes chances d’être reprises par les candidats :

C’est un projet assez consensuel, transpartisan, qui est la transformation de l’économie vers une plus grande attention au social et à l’environnemental. »

Parmi les mesures, un certain nombre attrait à la fiscalité. On retrouve notamment l’idée d’une fiscalité modulée selon l’engagement des entreprises avec un système de bonus et de malus. Impact France propose également la réduction de la TVA au taux inférieur pour les produits socialement et écologiquement responsables. Lors de la présentation du manifeste, Carole Tawema, la fondatrice de Karethic, a expliqué que cette mesure est essentielle car « tout citoyen français devrait accéder à ces produits ». Le manifeste propose également de réserver 10 % des marchés publics à des entreprises responsables.

Favoriser l’innovation sociale et environnementale

Le mouvement des entrepreneurs sociaux souhaite également favoriser l’innovation sociale et environnementale. Pour ce faire, elle souhaite un crédit d'impôt recherche et innovation sociale et écologique. Le mouvement estime que 20 % des crédits d'impôt recherche et innovation doivent être dédiés à l’innovation sociale et écologique.

Enfin, Impact France souhaite la création d’un statut d’entreprise à impact dans la veine de celui des entreprises à mission mais pour des structures allant plus loin dans leurs engagements. Elle souhaite également la mise en place d’un index d’Impact social et environnemental. Julia Faure, fondatrice de la marque de vêtements Loom, a expliqué que le nutri-score actuel n’était pas suffisant car il ne disait rien sur le caractère éthique de l’entreprise : « Il faut que la différence soit claire, que l’on sache à quel genre de société on contribue », a-t-elle développé.

Théo Nepipvoda