Activisme écologique, Samu social, Soulèvements de la Terre, conférence humanitaire sur Gaza… Les brèves ESS de la semaine
Retour sur les actualités associatives qui ont marqué la semaine.
- Huit associations bloquent le ministère de la Transition écologique
Huit associations de protection de l’environnement, dont Greenpeace France et les Amis de la Terre France, se sont réunies devant le ministère de la Transition écologique lundi 6 novembre afin de « dénoncer à l’unisson la politique énergétique du gouvernement qui va à contre-sens de l’urgence climatique et sociale », selon un communiqué de presse publié par Greenpeace. Les militants ont tenté d’ériger un mur de parpaing et ont déployé une banderole indiquant « Fermé pour inaction climatique ».
- 500 personnels et 4,7 millions d’euros pour le Samu social
500 personnels seront recrutés en 2024 au Samu social, soit une augmentation d’un tiers des effectifs, a annoncé le ministre du Logement Patrice Vergriete le mardi 7 novembre sur franceinfo. 4,7 millions d’euros seront également débloqués par l’État afin de verser des primes aux salariés. Le Samu social lutte contre l’exclusion des personnes sans abri. Les recrutements sont destinés à la gestion du numéro d’urgence, le 115, aux maraudes et à l’accueil de jour. Environ 27 000 personnes sont sans abri en France, selon la Fondation Abbé Pierre.
- 13 ONG appellent à un cessez-le-feu à Gaza
Le jour de la conférence sur l’aide humanitaire aux populations civiles à Gaza organisée à Paris le 9 novembre, 13 ONG dont Oxfam France, Action contre la faim et Amnesty international ont publié un communiqué de presse commun demandant un « cessez-le-feu immédiat à Gaza, en Israël et en Cisjordanie ». « Seul l'arrêt des bombardements peut permettre le déploiement d'une aide humanitaire à la hauteur des besoins. », a estimé Médecins sans frontière sur X. « Nous sommes déçus de ce qui a été dit lors de la conférence humanitaire. Il n’y a pas de consensus sur un cessez-le-feu immédiat », a regretté Jean-François Corty, vice-président de Médecins du Monde France, à l’issue de la conférence.
- Le Conseil d’État annule la dissolution des Soulèvements de la Terre
« Le Conseil d’État estime qu’aucune provocation à la violence contre les personnes ne peut être imputée aux Soulèvements de la Terre », estime l’institution dans une décision publiée le 9 novembre. Le gouvernement accusait le groupement écologiste d’inciter « à la commission de sabotages et dégradations matérielles, y compris par la violence », selon le décret de dissolution publié le 21 juin. En cause, la participation du mouvement à une manifestation non autorisée contre les « mégabassines » à Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres.
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- BLOOM appelle Carrefour à adopter une politique d’approvisionnement responsable pour son approvisionnement en thon
BLOOM met la société Carrefour en demeure pour manquement à son devoir de vigilance. Celui-ci, prévu par la loi, requiert des entreprises qu’elles identifient les risques et préviennent les atteintes graves envers les droits humains et les libertés fondamentales, la santé et la sécurité des personnes ainsi que l'environnement. Un classement publié par BLOOM avec plusieurs ONG britanniques le 8 novembre « démontre que les politiques d’achat de thon des supermarchés européens sont totalement insuffisantes par rapport aux enjeux cruciaux de protection des travailleurs et des espèces marines », indique l’ONG de protection des océans.
- WWF alerte sur sur la consommation des métaux critiques générés par l'utilisation de SUV électriques
La voiture électrique est « indispensable à la lutte contre le réchauffement climatique », mais la production de batteries nécessite une quantité importante de métaux critiques, explique la fondation de protection de l’environnement. La production de véhicules moins lourds peut limiter la consommation de ces métaux. « Avec la même quantité de métaux critiques que celle utilisée pour produire une batterie de gros SUV, il est (...) possible de fabriquer la batterie de cinq petites citadines », précise WWF dans une étude parue le 9 novembre. Ses auteurs soulignent que si la France ne limite pas les ventes de véhicules électriques lourds, elle « consommera trop de métaux critiques par rapport à son poix économique et démographique dans le monde ». WWF appelle donc le gouvernement à restreindre les ventes de SUV électriques.
La rédaction