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Par Carenews INFO - Publié le 14 février 2022 - 12:00 - Mise à jour le 22 février 2022 - 12:23 - Ecrit par : Christina Diego
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ATD Quart Monde souhaite mettre la sécurité des plus précaires au cœur des débats de la campagne

L’association ATD Quart Monde lance un appel pour faire émerger le thème des sécurités pour les personnes les plus précaires. Trois priorités contre les insécurités « sociales » sont au centre de leur manifeste pour la présidentielle. Un nouvel article de notre série « La voix des associations ».

L'association ATD Quart Monde prône plus de sécurité pour les plus précaires. Crédit : iStock
L'association ATD Quart Monde prône plus de sécurité pour les plus précaires. Crédit : iStock

 

Près de 9,3 millions de personnes sont en situation d’insécurité sociale, économique et environnementale en France. L’association ATD Quart Monde a publié un manifeste pour « éradiquer la grande pauvreté, reconstruire les sécurités. »  L'objectif est d’interpeller les candidats qui sont sensibles aux enjeux sociaux et sociétaux pour qu’ils puissent s’engager en faveur des personnes les plus fragilisées dans le prochain quinquennat. 

 

Les promesses de campagne doivent perdurer

 

Les questions d’insécurité des plus pauvres ne sont pas assez abordées dans cette campagne. La sécurité pour les personnes les plus défavorisées, c’est de respecter leurs droits fondamentaux pour avoir une société apaisée où chacun.e ose faire société avec les autres », nous explique Marie-Aleth Grard, la présidente d'ATD Quart Monde.  

 

L’association a écrit uniquement aux candidats sensibles aux problématiques sociales des plus précaires. Mais comment être sûr que les candidat.e.s prendront des engagements au-delà de la période électorale ? « Être à l'écoute dans une campagne c'est une chose, continuer d’avoir la volonté politique une fois élu.e et mettre en place des mesures c'est autre chose », précise la présidente. 

Prendre un réel engagement pour l’association ATD Quart Monde serait de mener une politique forte pour le millier de jeunes des milieux défavorisés et réfléchir avec eux de ce qu’il faudrait absolument mettre en place.

Et surtout, ne pas décider d'en haut sans réfléchir avec les personnes concernées. Nous sommes souvent écoutés, très écoutés pendant des mois de concertation et au final rien ne se fait », avance-t-elle. 

 

Reconstruire « les sécurités »

 

Garantir à toutes et tous un accès aux droits fondamentaux, c’est le message que l’association a longuement détaillé dans son manifeste. Trois priorités sont mises en avant pour reconstruire les sécurités : permettre à la jeunesse d’envisager un avenir durable, proposer un logement digne et un emploi décent aux plus démunis.  

 

  • Les Jeunesses 

Aujourd’hui en France, un jeune sur cinq vit en dessous du seuil de pauvreté. Les jeunes des milieux très défavorisés sont plus d’un million et demi sans emploi, sans formation, et ils sont 100 000 à sortir chaque année du système scolaire sans avenir, sans formation ni diplôme. 

Dans le domaine de l’éducation, l'impact de la crise sur les enfants et les jeunes en situation de précarité est terrible, mais il n’est pas encore visible, ou peu. Ce sont les professionnels de l'éducation qui le voient, alertent, mais ne sont pas écoutés », précise Marie-Aleth Grard.

 

  • Un logement digne

Plus de 4 millions de personnes sont mal logées ou à la rue en France, « ce n’est pas acceptable », estime l'association.  

L’hébergement d'urgence s’est développé ces dernières années, mais pas le logement social au détriment des personnes défavorisées. C’est très dommageable pour elles tout d’abord, car c’est vivre dans un quotidien précaire et insupportable. Et pour notre pays, car cela nous coûte des milliards chaque année », indique-t-elle. 

 

  • Un emploi décent

Aujourd’hui en France, plus de sept millions de personnes sont fragilisées face à l’emploi. La privation d’emploi décent est source d’insécurités « allant du logement à la santé, en passant par la réussite des enfants à l’école ».

Pour Marie-Aleth Grard, « les plus précaires sont encore plus précaires, même si le nombre de personnes vivant sous le seuil de précarité n’a pas augmenté, les personnes qui vivent dans la grande précarité oui. Et c’est grave. C’est plus difficile de sortir d’une grande précarité. Au début de la crise, certains étaient déjà dans la précarité et ont plongé dans une plus grande et rien n’a été fait pour les maintenir. Le constat est édifiant et nous n’avons pas encore tout vu. »

 

Christina Diego 

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