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Par Carenews INFO - Publié le 24 mai 2024 - 13:56 - Mise à jour le 27 mai 2024 - 11:09
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Cinéma écoresponsable, résilience en eau, TotalEnergies… Les brèves RSE de la semaine

Le CNC introduit une norme de production responsable pour le cinéma, accélération de la baisse du CO2 en France, un plan de résilience eau lancé dans les Pyrénées, TotalEnergies de nouveau visé par une plainte…. Découvrez l’actualité RSE de la semaine.

Les brèves RSE de la semaine. Crédits : Carenews.ets
Les brèves RSE de la semaine. Crédits : Carenews.ets

 

  • Le CNC guide les productions cinématographiques vers une transition écoresponsable

 

Dans le cadre du 77ᵉ Festival de Cannes, le Centre national du cinéma (CNC) a annoncé la création d'une norme de production responsable. Depuis janvier 2024, le CNC conditionne déjà ses aides à la mise en place du bilan carbone par les productions lors de certains tournages.

Baptisé « Afnor Spec 2308 », ce référentiel a été élaboré en collaboration avec le ministère de la Culture, l'Association française de normalisation (Afnor) et des experts du secteur. Cet « outil au service de la transition du secteur », selon les termes de la secrétaire générale du CNC, Leslie Thomas, fait office de « mode d'emploi » pour « aider les professionnels qui voudraient produire leurs films et leurs contenus de manière durable et responsable ».

Concrètement, la norme offre un cadre structuré en 7 chapitres couvrant divers aspects de la production, de la gouvernance à la formation du personnel. Elle propose trois niveaux d'engagement progressifs, permettant aux sociétés de production de s'engager selon leur volonté et leurs capacités, allant de la démarche sur un projet spécifique à une stratégie globale pour l'ensemble de leurs projets similaires.

Ce référentiel a notamment pour objectif de préparer les professionnels aux évolutions réglementaires, en particulier à la directive européenne CSRD, qui oblige les entreprises à fournir une liste d'informations sur leur impact environnemental, social et leur gouvernance depuis le 1er janvier.

L'adhésion à cette norme demeure pour l’instant volontaire, mais elle pourrait devenir conditionnelle aux aides du CNC dès 2026, après une période de mise en œuvre et de concertation avec les acteurs du secteur.

 

  • Les émissions de gaz à effet de serre en baisse de 5,8 % en France en 2023

 

En meeting en Mayenne pour les élections européennes, le Premier ministre Gabriel Attal a dévoilé une nouvelle encourageante : les émissions de CO2 ont diminué de 5,8 % en France en 2023, surpassant les prévisions du Citepa. Organisme qui établit chaque année un inventaire national des émissions de gaz à effet de serre et polluants atmosphériques, le Citepa avait initialement estimé une réduction de 4,8 % pour 2023. Cette baisse fait suite à une diminution de 2,7 % en 2022.

Les ONG environnementales restent toutefois critiques, jugeant que ces baisses sont avant tout conjoncturelles (hiver doux, ralentissement économique…). Certaines soulignent que la réduction des émissions devrait être plus ambitieuse pour endiguer les chamboulements liés au changement climatique.

La France ambitionne en effet de réduire ses émissions de 50 % (-55 % en net) d'ici à 2030 pour se conformer aux engagements du plan climat de l'Union européenne et atteindre la neutralité carbone à l'horizon 2050. Pour atteindre cet objectif, le Programme des Nations Unies pour l’environnement estime estime qu’il faudrait réduire les émissions mondiales de CO2 de 7,6 % par an .

 

  • Plan de résilience pour l'eau : les Pyrénées-orientales anticipent la crise

 

Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique, a présenté cette semaine, à Canet-en-Roussillon, son « plan de résilience pour l'eau ». Sept projets d'aménagement ont été annoncés pour adapter le département à la raréfaction de l'eau. Ces projets vont recevoir dix millions d'euros d’aides de l'État, notamment pour intensifier la réutilisation des eaux usées.

Parallèlement, le prix de l'eau va augmenter de quelques euros par mois pour les ménages vivant dans le département. « On est face à une ressource qui est rare et avec des sous-investissements, décrit Christophe Béchu. En faisant un petit effort, mais en le faisant dans la constance et dans la durée, vous vous donnez une capacité d'investissement extrêmement importante. »

Christophe Béchu a également pointé les problèmes de fuites. En France, en moyenne, un litre d'eau sur cinq est perdu dans les fuites. « Dans beaucoup de communes des Pyrénées-Orientales, on est à un litre sur trois, avec un réseau qui est défaillant et dans lequel il n'y a eu globalement pas suffisamment d'investissements au cours des dernières années », a affirmé le ministre.

Parmi les actions proposées dans le cadre de ce plan eau, figurent notamment la modernisation des infrastructures hydrauliques ou la promotion de la consolidation des regroupements intercommunaux pour une gestion plus efficiente de la ressource. Des mesures d'urgence sont également prévues pour répondre rapidement aux crises liées à l'eau. Présenté comme un « démonstrateur d'adaptation » à la diminution de l'eau disponible pour les activités humaine, ce plan aspire à servir de modèle pour d'autres régions dans les années à venir.

 

  • « Mise en danger de la vie d'autrui » et « homicide involontaire » : une nouvelle plainte contre TotalEnergies 

 

Le mardi 21 mai, huit personnes originaires de France, d'Australie, du Pakistan, et du Zimbabwe, qualifiées de « survivants et victimes du changement climatique », ainsi que trois associations (Bloom, Alliance Santé Planétaire, et Nuestro Futuro) ont déposé une plainte contre X auprès du tribunal judiciaire de Paris. La plainte vise TotalEnergies ainsi que ses principaux actionnaires, pour « mise en danger de la vie d'autrui, homicide involontaire, abstention de combattre un sinistre et atteinte à la biodiversité ».

Les plaignants reprochent à l'entreprise de poursuivre des projets pétroliers et gaziers sans aligner sa stratégie sur l'Accord de Paris. TotalEnergies est déjà ciblée par plusieurs affaires judiciaires, notamment en Belgique, et par des accusations de « greenwashing » par Greenpeace France. Une enquête de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) pour « pratiques commerciales trompeuses » est également en cours. 

Les ONG accusent le groupe d’être conscient de l'impact de ses activités sur le climat depuis 1971 mais de continuer à protéger ses investissements dans les énergies fossiles. Claire Nouvian, directrice de Bloom, déclare que « laisser faire TotalEnergies reviendrait à leur donner un droit au globocide ». 

Le tribunal judiciaire de Paris, doté d'un pôle santé publique et environnement, sera chargé d'examiner la plainte qui pourrait conduire à un procès si les accusations sont retenues. « Si aucune suite n'est donnée par le procureur de la République d'ici à trois mois, nous nous réservons la possibilité de nous constituer partie civile », précisent les plaignants. 

 

Félicité Dussel 

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