Éco-anxiété : transformons nos émotions en actions positives
Dans le cadre du salon Talents for the planet, une table ronde aura lieu le 6 mars pour réfléchir à la façon de transformer l’éco-anxiété et en faire un levier d’action pertinent.
Avec la prise de conscience de l’ampleur du changement climatique, le terme « éco-anxiété » est sorti ces dernières années de la confidentialité. Cette forme spécifique d’anxiété touche de plus en plus de personnes, particulièrement la jeune génération. 58 % des jeunes Français âgés entre 16 et 25 ans se disent très ou extrêmement inquiets du changement climatique, selon une étude datant de 2021 parue dans The Lancet planetary health.
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« La peur chronique d’un effondrement environnemental »
De quoi parle-t-on ? L’éco-anxiété est une forme de peur ou de tristesse que ressentent les individus face aux dégradations environnementales. Pour l’American Psychological Association, il s’agit de « la peur chronique d’un effondrement environnemental ». Selon le Conseil économique, social et environnemental, l’éco-anxiété peut être provoquée par un sentiment d’impuissance face aux événements à l’œuvre.
Pourtant l'éco-anxiété, n’est pas une fatalité. Elle peut être « soignée ». Tout d’abord en en parlant, en l’exprimant à sa famille et à ses amis. Ensuite, l’action, collective qui plus est, est un bon remède à ces formes d’angoisse.
S’attaquer à l’éco-anxiété grâce à son travail
C’est sur ce sujet que s'attardera la table ronde « Éco-anxiété : transformons nos émotions en actions positives » animée par Théo Nepipvoda, journaliste chez Carenews. Elle aura lieu le 6 mars à 15h30 dans le cadre du salon Talents for the planet, l’événement dédié à l'emploi et à la formation aux métiers de la transition écologique et sociétale.
Selon un rapport de la Fondation Jean-Jaurès, l’éco-anxiété « concerne au premier chef le monde du travail, puisque s’y rencontrent la responsabilité des organisations publiques et privées, le souhait d’engagement des individus ainsi qu’une part de la sociabilité où leur préoccupation s’exprime ». Le travail est donc un lieu pertinent pour traiter cette forme d’angoisse. L’une des intervenants, Claire Pétreault, a créé les Pépites vertes, un média et une communauté pour accompagner les jeunes talents de la transition écologique dans leur carrière. Une façon de proposer une réponse par le travail à cette éco-anxiété.
Changer les récits médiatiques pour vaincre la paralysie
Si se former et s’informer aux enjeux climatiques peut être à l’origine de cette angoisse, cela peut également en constituer le remède. La sensibilisation et la formation ont un rôle à jouer en montrant que des solutions existent. Renaud Hermen, un autre intervenant de la table ronde, a cofondé l’association Water family. Créée en 2009, elle propose des programmes d’éducation positive et de valorisation des bonnes pratiques en matière d’écologie. Ils sont destinés aux scolaires, au grand public, entreprises, associations et organisateurs d’événements.
Un traitement catastrophiste du changement climatique par les médias peut avoir pour effet d'entraîner la paralysie et donc l’immobilisme des citoyens. Face à l’éco-anxiété, il est donc pertinent de proposer de nouveaux récits, de raconter des histoires de gens qui changent les choses par leurs actions. Imagine 2050 accompagne les médias, les professionnels de l'audiovisuel ou de la publicité pour intégrer l’écologie à leurs activités et ainsi proposer des nouveaux récits. Yasmina Auburtin est consultante pour Imagine 2050 et interviendra lors de la table ronde.
Enfin, l’art peut être une façon d’exprimer son éco-anxiété et donc de la vaincre. Maxime Ollivier a cofondé le Bruit qui court, un collectif d'artistes qui utilisent l’art pour s’engager. Il sera également présent lors de cette table ronde.
Le salon Talents for the planet est organisé par AEF info dont Carenews est une filiale.
La rédaction
