Journée de l’environnement : les idées des entrepreneurs Ashoka

Pour la Journée mondiale de l’environnement, ce samedi 5 juin, les entrepreneurs sociaux apportent leur pierre à l’édifice. Ashoka, une ONG qui apporte un soutien aux entrepreneurs sociaux, publie un rapport intitulé Penser différemment - idées pour action en faveur de la planète et du climat. Il regroupe des réflexions pour la planète et l’environnement évoquées par les Fellows Ashoka, les entrepreneurs faisant partie du réseau de l’ONG. 

Reconnecter l’humain à la nature

Pour les 22 Fellows interrogés, il est nécessaire de se ré-indigéniser, c'est-à-dire de voir les humains comme faisant partie d’un tout qui n’est pas déconnecté de la nature. Selon eux, c’est une erreur de considérer l’humanité comme séparée et supérieure à la nature. 

La deuxième réflexion concerne notre rapport au temps. Selon les entrepreneurs sociaux du réseau, nous vivons dans une époque où notre perception du temps s’est écartée du calendrier de la nature. Il serait donc nécessaire de se reconnecter à la nature et à son rythme pour entrer dans une logique de préservation de la planète.

Comment rendre ces réflexions concrètes ?

Les Fellows, provenant de 67 pays, tentent d’apporter des solutions pour concrétiser les idées évoquées dans le rapport. Certains ont créé des structures pour diffuser cette pensée environnementale auprès du grand public. 

Mélanie Marcel, Fellow Ashoka France 2018, est une des interrogées. Elle a fondé SoScience. Le but de l’entreprise est de développer l’impact social et environnemental de la recherche scientifique. « Nous avons créé un espace de collaboration interdisciplinaire et de valorisation sociale qui attribue une valeur à la recherche scientifique, qui souhaite résoudre des problèmes sociaux », explique-t-elle. 

Claire Grolleau, Fellow Ashoka 2011, a fondé le label « Écolo Crèche » qui valorise les crèches engagées dans une démarche de transition écologique. Selon elle, l’éducation à ces questions est primordiale : « Les enfants doivent être sensibilisés à l’écologie dès le plus jeune âge», affirme-t-elle.

Tout le monde doit être acteur du changement

L’étude met également en lumière trois principes qui, selon les Fellows Ashoka, sont essentiels pour se repositionner face à la nature.

• Le premier : tout le monde est nécessaire pour répondre au défi environnemental. Tout le monde peut être acteur du changement et il faut donc aider chaque individu à trouver le rôle qu’il peut jouer.
• Le deuxième : il est essentiel de travailler en prenant en compte la complexité. Selon le rapport, chaque crise planétaire se trouve à l’intersection de plusieurs systèmes (économique, physique, climatique, sociopolitiques). Il faut donc aborder le changement climatique de manière systémique en ayant conscience de la possibilité de résoudre plusieurs problèmes à la fois. 
• Le troisième : pour les Fellows, le changement ne peut se faire sans construire des structures économiques qui amènent à des solutions plus équitables et plus durables. Le rapport précise que, concrètement, il faut développer une approche pragmatique en n’ayant pas peur de collaborer avec « les méchants » tout en continuant le travail de création d’emplois verts.