Aller au contenu principal
Par Carenews INFO - Publié le 5 avril 2022 - 09:30 - Mise à jour le 5 avril 2022 - 10:04 - Ecrit par : Christina Diego
Recevoir les news Tous les articles de l'acteur

Julia Mallam (Le Choix de l'école) : « Le seul endroit où je me sentais bien c’était dans une classe »

L’association Le Choix de l’école accompagne de jeunes diplômés et jeunes actifs qui souhaitent se reconvertir comme enseignants en éducation prioritaire. Rencontre avec Julia Mallam, enseignante de français et bénéficiaire du programme de l’association depuis la rentrée de septembre 2020.

Portrait de Julia Mallam, enseignante, accompagnée par l'association Le Choix de l'école. Crédit : @Salomé Suarez
Portrait de Julia Mallam, enseignante, accompagnée par l'association Le Choix de l'école. Crédit : @Salomé Suarez
Top 50 de l'entrepreunariat à impact

Cet article est issu du Top 50 de l’entrepreneuriat à impact 2021. Initié par Carenews, piloté par HAATCH et l'ESSEC et soutenu par BNP Paribas, ce classement dévoile les 50 structures (entreprises, associations, coopératives) les plus impactantes de 2021.

Découvrez le détail de la deuxième édition du Top 50 et ses lauréats dans le livre de 136 pages qui présente la méthodologie, les critères d'évaluation, les portraits, les chiffres, les analyses et dossiers de fond sur les réseaux de l'ESS ou la mesure d'impact.

 

 

Diplômée de Sciences Po Bordeaux en affaires publiques, Julia Mallam a enseigné dans un collège à Saint-Denis pendant sa première année avec l’accompagnement de l’association. Aujourd’hui titulaire du CAPES, elle enseigne les lettres modernes dans un lycée général et technologique à Marignane. 

Un choix évident d'enseigner

 

Rien ne prédestinait vraiment Julia Mallam à prendre le chemin de l’association Le Choix de l’école et de l’enseignement. Si ce n’est son intérêt pour le lien social. « Pendant mes études, plus jeune, je me suis demandé quelles étaient mes priorités. Je voulais faire des choses qui ont véritablement une utilité sociale et qui permettent le lien entre soi et l’autre, qui sont source de stimulation humaine et intellectuelle. » 

La jeune femme suit un cursus en classe préparatoire Hypokhâgne et Khâgne à Lyon pendant deux ans et intègre ensuite Sciences Po Bordeaux en affaires publiques. Cependant, Julia Mallam avoue avoir mis du temps à trouver sa place dans la fonction publique. 

En parallèle, elle donne des cours de soutien scolaire. « J’ai pu faire une année de césure pendant mon cursus à Sciences Po. J’étais assistante de langue française dans un lycée en Allemagne avec France Éducation international. J’ai enseigné pendant un an la langue française en tant que langue étrangère auprès d’élèves allemands et ce fut vraiment une riche expérience ! » 

« Le seul endroit où je me sentais bien c’était dans une classe » 

 

La rencontre avec l'association Le Choix de l'école

 

C’est après avoir obtenu son diplôme que Julia s’interroge vraiment. « J’avais 23 ans et je voulais faire un métier de terrain, utile socialement, et pas forcément suivre un parcours conforme au profil « sciencepiste ». Elle s’arrête quelque temps, continue à faire du soutien scolaire dans un collège et petit à petit, se rend compte que « le seul endroit où je me sentais bien c’était dans une classe. » 

Par des recherches en lien avec l’éducation, Julia découvre l’association Le Choix de l’école. Pour la première fois, elle rédige une lettre de motivation « avec de réelles convictions ». À partir de là, tout s’enchaîne. Elle participe aux épreuves de sélection de l’association puis à l’entretien de recrutement avec le rectorat qui la conduisent à enseigner pendant un an dans un collège en quartier prioritaire de la ville de Saint-Denis à la rentrée de septembre 2020. 

Pendant le mois de juillet précédent cette rentrée, elle a participé à l’université d’été du Choix de l’école. « Je me suis sentie accompagnée par les membres de l’équipe de l’association et par les enseignants expérimentés qui nous formaient ainsi que des chefs d’établissement, des CPE, des tuteurs enseignants par discipline. Cela a été essentiel dans la réalisation de mon projet, c’est grâce à eux que j’ai pu passer le diplôme du CAPES au bout d’un an. » 

 

A la découverte d'autres territoires

Après cette première année, elle devient fonctionnaire stagiaire et change d’académie pour Aix-Marseille. « Je partageais mon temps entre l’enseignement dans deux classes de seconde en français au lycée de Marignane la moitié de la semaine et l’autre moitié j’étudiais à l’Institut national supérieur du professorat et de l’éducation (Inspé). » 

Elle avoue avoir beaucoup appris durant les deux ans. « Aujourd’hui, j’espère avoir un impact sur les élèves, mais j’essaie de rester à ma juste mesure dans le sens où je sais que seule, je ne peux pas tout. J’ai un regard plus terre à terre et professionnel en cette deuxième année. L’association est là aussi pour nous rappeler que la progression d’un élève se fait sur plusieurs années avec le soutien d’une équipe pluridisciplinaire. » 

Après ses expériences au collège et au lycée, Julia Mallam a envie de mouvements. « J’ai demandé à être affectée en Guyane l’année prochaine. Il est fort probable que je l’obtienne, car c’est une académie peu demandée. C’est un territoire difficile, la plupart des établissements sont classés en zones prioritaires. L’intention est une envie personnelle de découvrir un environnement culturel différent. Et sur le plan professionnel, exercer en Outre-mer peut être une expérience riche en enseignements. C’est la France, avec en même temps des spécificités. »

Ce métier représente pour elle un véritable engagement qui lui rappelle chaque jour qu’il faut rester modeste et faire preuve d’humilité.

 Être enseignant, c’est être au service des élèves pour les faire progresser, c’est le seul objectif. Le chemin se fait en marchant. Je ne crois pas au fait qu’ être enseignant soit une vocation. Je pense qu’enseigner s’apprend. J’ai appris à être professeure en cultivant certaines valeurs comme l’envie d’accompagner l’autre notamment des enfants. »

Christina Diego 

 

Fermer

Cliquez pour vous inscrire à nos Newsletters

La quotidienne
L'hebdo entreprise, fondation, partenaire
L'hebdo association
L'hebdo grand public

Fermer