L’ANTISÈCHE - Au fait c’est quoi l’adaptation au changement climatique ?
Face au changement climatique, deux grands types d'actions sont mises en place : des mesures d’atténuation du changement climatique, qui visent à réduire les émissions de gaz à effet de serre, et des mesures d’adaptation, qui consistent à agir sur les conséquences, présentes ou futures, de ce changement climatique. Focus sur ce deuxième type de dispositifs.
Face au changement climatique, il est nécessaire d’agir de deux manières : il s’agit d’une part de limiter et atténuer les effets du changement climatique, et d'autre part de s’adapter aux dérèglements déjà engagés et à venir.
Le premier type de mesures sont des mesures dites « d’atténuation du changement climatique ». Elles visent à émettre moins de gaz à effet de serre et à restaurer ou protéger les capacités de puits de carbone des océans ou des espaces boisés.
Les deuxièmes sont quant à elles des mesures « d’adaptation au changement climatique », qui visent à réduire la vulnérabilité des systèmes naturels et humains contre les effets, présents et anticipés, du changement climatique. Elles consistent à rendre les populations, les infrastructures et les entreprises plus résilientes pour faire face aux risques naturels qui se développent : inondations, canicules, érosion des côtes, sécheresse, etc.
Une reconnaissance dans l'Accord de Paris
L’adaptation au changement climatique a été inscrite dans l’Accord de Paris de 2015 : « Les Parties reconnaissent que l'adaptation est un défi mondial qui se pose à tous, comportant des dimensions locales, infranationales, nationales, régionales et internationales ». En signant cet accord, les États reconnaissent donc que les politiques d’adaptation sont aussi importantes que les politiques d’atténuation.
En 2021, le Pacte de Glasgow conclu lors de la Cop 26 incite à doubler le financement des méthodes d’adaptation pour aider les pays en développement, qui subissent les conséquences les plus fortes de l’évolution du climat.
Quelles solutions d’adaptation ?
D’un point de vue individuel, l'adaptation consiste principalement de se préparer à l’augmentation des températures, à la multiplication des événements extrêmes (canicules, sécheresses, inondations...) et aux conséquences, notamment sanitaires, de ces événements.
D’un point de vue collectif, les politiques d’adaptation peuvent concerner de multiples domaines : l’urbanisme (végétalisation des villes pour limiter les îlots de chaleur), l’agriculture (modification de la rotation des cultures et des dates de semis, réduction de la consommation d’eau...), le logement (isolation thermique des murs, sols et plafonds, amélioration de l’efficacité des systèmes de chauffage...), les équipements (construction de digues, écluses, pompes), etc.
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Les solutions d'adaptation sont très différentes d'une zone géographique à l'autre. Par exemple, certaines îles et les zones littorales sont menacées par la montée des eaux : elles devront adapter leurs habitations, anticiper les impacts de cette montée des eaux sur la population locale… D’autres zones doivent anticiper davantage de sécheresse ou de périodes de canicule. Elles doivent alors mettre en place des solutions comme la végétalisation des villes, une gestion de l’eau différente, etc.
Camille Dorival et Léanna Voegeli