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Par Carenews INFO - Publié le 1 avril 2025 - 16:56 - Mise à jour le 2 avril 2025 - 10:29 - Ecrit par : Léanna Voegeli
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L’ANTISÈCHE – Au fait, c’est quoi les critères ESG ?

Les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) permettent aux organisations de rendre compte de leur performance autre que financière.

La rédaction fait le point sur les critères ESG. Crédit : Carenews
La rédaction fait le point sur les critères ESG. Crédit : Carenews

 

 

Le concept de « triple bottom line » ou « triple bilan » est à la genèse des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). Imaginé en 1998 par John Elkington, cofondateur du premier cabinet de conseil en stratégie de développement durable britannique, ce concept se réfère à l’idée qu’une entreprise doit prendre en considération les « trois P » (people, planet, profit), c’est-à-dire à la fois les personnes, la planète et les profits. 

Avec le temps, les trois P se sont transformés en critères ESG. Selon l’Autorité des marchés financiers (AMF), ces critères correspondent à un ensemble d’éléments permettant d’évaluer la prise en compte du développement durable par une organisation, qu'il s'agisse d'une entreprise ou d'une autre forme d'organisation, par exemple une collectivité territoriale. 

 

Des indicateurs variés  

 

Les critères ESG permettent ainsi à une organisation de ne pas se cantonner aux seuls critères financiers, comme la rentabilité ou les perspectives de développement, pour évaluer sa réussite.

Ils permettent de mesurer la performance extra-financière d’une organisation, c’est-à-dire son impact sociétal et environnemental. Les trois critères (environnement, social et gouvernance) s’appuient pour cela sur différents indicateurs. Le critère environnemental se réfère à des indicateurs comme le niveau d’émission de CO2 de l'organisation ou à sa consommation d’eau. Le critère social englobe les droits humains, le dialogue social ou la politique d’emploi des personnes handicapées. Le critère de gouvernance, lui, peut s'appuyer sur des indicateurs comme la féminisation des conseils d’administration, la transparence de rémunération des dirigeants ou encore la lutte contre la corruption. 

 

Une obligation de reporting pour les grandes entreprises 

 

L’évaluation de ces critères donne lieu à un « score ESG » attribué par des agences de notation extra-financière. Un bon score ESG peut permettre aux entreprises d’attirer davantage les investisseurs, de plus en plus sensibles aux enjeux sociaux et environnementaux. Cela leur permet également de renforcer la confiance de leurs clients, mais aussi d'attirer davantage les talents et de fidéliser leurs salariés. 

Depuis la directive européenne NFRD de 2014, transposée dans la loi française en 2017, les grandes entreprises françaises sont tenues de publier un reporting extra-financier sur la base des critères ESG chaque année. Cette obligation a été renforcée par la directive européenne CSRD, qui élargit cette obligation à un nombre plus important d'entreprises et harmonise les règles de reporting dans toute l'Union européenne. Des discussions sont cependant en cours dans l'Union européenne pour reporter et restreindre l'application de cette directive. 

Par ailleurs, en France, l’article 173 de la loi sur la transition énergétique du 17 août 2015 oblige les investisseurs institutionnels (sociétés d'investissements, fonds de pension, banques, assureurs...) à prendre en compte des critères ESG, et notamment les risques climatiques, dans la gestion de leurs actifs, et à publier des informations sur la prise en compte de ces critères.

 

Léanna Voegeli  

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