Aller au contenu principal
Par Carenews INFO - Publié le 21 octobre 2024 - 14:07 - Mise à jour le 22 octobre 2024 - 11:25
Recevoir les news Tous les articles de l'acteur

La Fédération Léo Lagrange en première ligne de l’engagement

La Fédération Léo Lagrange s’affirme depuis plus de 70 ans comme une entité majeure de l’économie sociale et solidaire et de l’éducation populaire en France. Retour sur sa politique de responsabilité sociétale et environnementale, soucieuse de la qualité de vie de ses salariés et de la planète.

La Fédération Léo Lagrange intervient dans les domaines de l’animation, de la petite enfance et de la formation. Crédit : Léo Lagrange.
La Fédération Léo Lagrange intervient dans les domaines de l’animation, de la petite enfance et de la formation. Crédit : Léo Lagrange.

 

 

Depuis 70 ans, la Fédération Léo Lagrange intervient dans les domaines de l’animation, de la petite enfance et de la formation, avec l'ambition de lutter contre les inégalités et de favoriser l’éducation populaire. Au-delà de se positionner comme un acteur majeur de l’économie sociale et solidaire (ESS), elle fait aussi figure de modèle dans la mise en œuvre de sa politique de responsabilité sociétale et environnementale.

Pour Vincent Séguéla, directeur général de la fédération, « on ne peut pas éduquer au développement durable, à l’engagement à la vie civile, et nous-mêmes ne pas être engagés sur ces questions en tant qu’entreprise ». « Chez Léo Lagrange, nous ne cherchons pas forcément à faire plus mais mieux, nous cherchons à être alignés, du projet associatif au fonctionnement de l’entreprise », ajoute-t-il. L’association a souhaité graver dans le marbre cet alignement avec la réécriture de son manifeste « Nous demain ! Pour un progrès durable et partagé », lors de son 27e congrès qui s’est tenu en 2019. L’objectif était d’y réaffirmer les valeurs de la fédération, que sont l’éducation, l’innovation et la mobilisation, dans un monde marqué par le changement climatique.

 

Un modèle de gouvernance partagée

 

«Nous ne pouvons pas aujourd’hui imaginer ou continuer à construire le progrès social sans prendre en considération notre rapport au monde, aux individus et au vivant », insiste le directeur général de la Fédération. Et cette prise en considération passe notamment chez Léo Lagrange par son modèle de gouvernance. Au-delà d’une gouvernance paritaire, la fédération s’est dotée, dans une démarche plus démocratique, d’un conseil professionnel regroupant une trentaine de salariés élus.

Depuis plus de 20 ans, cette instance est associée au conseil d’administration (CA) dans un rôle consultatif. Elle peut être saisie par le CA sur les questions d’orientation de l’entreprise. Elle peut aussi s’auto-saisir pour produire des avis à destination du CA. « Cette forme de participation des salariés est complémentaire à la représentation du personnel prévue dans le Code du travail », souligne Vincent Séguéla.

Pour aller plus loin, la Fédération souhaite désormais intégrer des salariés au sein de son conseil d’administration. « Cette réforme statutaire devrait être conduite d’ici deux ou trois ans, et notamment après un temps de consultation des organisations syndicales », explique Vincent Séguéla, tout en précisant que « ce changement doit être absolument construit avec les représentants du personnel afin que le fonctionnement de ces deux instances soit complémentaire ».

 


À lire aussi : Enercoop Languedoc-Roussillon, une coopérative « engagée pour le vivant » 


 

12 jours de congés enfant malade, parité femmes-hommes, et bientôt des congés menstruels

 

Par ailleurs, soucieuse de ses près de 7000 salariés et de leur qualité de vie, l’association s’est engagée à construire un dialogue social structuré passant par une renégociation régulière des accords. Ainsi, une unité économique et sociale a été créée il y a plus de 20 ans pour placer le dialogue social au cœur du développement de ses activités. L’entreprise s’est notamment distinguée dès le début des années 1980 en étant l’une des premières à passer à la semaine de 33 heures, là où la durée légale du travail à l’époque était de 39 heures. « Et nous sommes encore largement en avance aujourd’hui sur cette question-là », fait remarquer Vincent Séguéla.

L’autre point sur lequel l’association est en avance est la question de l’égalité femmes-hommes. Son indice atteint aujourd’hui un score de 99 sur 100. « Bien que cet indice ait été créé récemment, obtenir un tel résultat signifie que nous avons mis en place depuis longtemps des politiques paritaires de rémunération, de carrière, ou encore d’accès à la formation », note son directeur général.

Parmi les mesures mises en place et qui ont le mérite d’être soulignées, l’entreprise a décidé d’accorder à tous ses salariés, femmes et hommes, du secteur de la petite enfance, le droit  à 12 jours par an de congés rémunérés en cas de maladie de leurs enfants, en appliquant la convention collective de l’animation. « Il est évident que cette décision a un coût économique pour l’entreprise, notamment dans un secteur comme celui de la petite enfance où plus de 90 % des effectifs sont des femmes, dont plus de 60 % ont moins de 40 ans, mais notre priorité reste celui du bien-être de nos salariés », assure Vincent Séguéla. La question de la mise en place d’un congé menstruel pour les femmes fera prochainement partie des négociations.

 

Vers l’obtention d’un label RSE

 

La fédération a également travaillé sur son engagement environnemental. Exit les couches « de supermarché » du côté de la petite enfance, les bouteilles en plastique, qui ont été remplacées par des fontaines à eau et des carafes, ou les machines à café aux capsules jetables. Certains de ces progrès sont dus à un groupe de salariés, identifié comme « écolo-boulot », que « l’association a encouragé, laissé se développer et écouté », se félicite le directeur général.

Dans l’optique de valoriser l’ensemble de ses engagements, autant sur le volet social qu’environnemental, Léo Lagrange tend aujourd’hui à obtenir un label RSE, un travail qui lui permettra de centraliser et d’orienter sa stratégie pour les années à venir. L'association vise l'obtention du label Lucie d’ici deux ou trois ans, le temps pour elle de s’organiser et de mettre en place une méthode, confie Vincent Séguéla. Pour cela, la fédération vient de se doter d’une direction RSE au niveau du groupe, avec la nomination à sa tête de Stéphane Debic, qui aura entre autres pour mission de mener le projet d’obtention du label.

 

Blandine Garot 

 

Cet article a été réalisé dans le cadre de la publication du Baromètre de l’engagement par l’Union des employeurs de l’ESS (Udes).

Fermer

Cliquez pour vous inscrire à nos Newsletters

La quotidienne
L'hebdo entreprise, fondation, partenaire
L'hebdo association
L'hebdo grand public

Fermer