La surconsommation existe aussi sur le marché de l’occasion !
Une étude de l’ADEME montre que dans 50 % des cas, l’achat d’occasion est lié à la surconsommation avec un renouvellement rapide ou de l’accumulation.
Achète-t-on de l’occasion uniquement dans un but écologique ? C’est la question que s’est posée l’ADEME avec l’étude publiée le 30 janvier intitulée « Objets d’occasion : surconsommation ou sobriété ? », réalisée avec l’université Paris Dauphine-PSL et le Crédoc. Cette étude se penche sur les pratiques des consommateurs et notamment sur les motivations à se tourner vers de la seconde main .
Le rapide développement du marché de l’occasion
L’étude rappelle tout d’abord le rapide développement du marché de l’occasion, passé de la marge à la norme. Alors qu’un Français sur quatre consommait de l’occasion en 2009, près d’un sur deux effectue de tels achats en 2018. Le marché est porté par l’apparition de plateformes d’achat et de vente d’occasion sur internet comme Vinted ou Leboncoin. Depuis quelques années, les acteurs traditionnels commencent à s’y mettre, créant leur propre circuit d’occasion. Ces nouveaux acteurs peuvent apporter une nouvelle façon de consommer, plus proche de celle que l'on connait pour l'achat neuf.
Acheter moins cher pour acheter plus ?
Sur ce marché en croissance, quelles sont les motivations des consommateurs de biens d’occasion ? 88 % estiment qu’il s’agit d’achats astucieux. Ils sont une grosse majorité, 86 %, à estimer que l’occasion permet d’acheter plus d’objets pour moins cher. Pour 84 %, c’est une manière d’économiser pour s’offrir plus de loisirs en parallèle. On observe donc que pour une grande partie des consommateurs, l’occasion peut consister une stratégie pour consommer plus.
Sur le marché de l’occasion, l’achat pour le plaisir est aussi présent. Plus de 50 % des consommateurs estiment effectuer des achats pour le plaisir. Ils sont même plus de 60 % à affirmer flâner sans idée précise d’achat, presque autant que sur le marché du neuf. Les consommateurs d’occasion affichent cependant des motivations écologiques. Ils sont 91 % à invoquer la lutte contre le gaspillage comme motivation.
Quatre profils-types d’acheteurs
L’étude distingue ensuite quatre profils-types d’acheteurs selon les habitudes d’achat :
- Ceux qui achètent rarement des objets d’occasion ou neufs. Ils sont 12,3 %.
- Ceux qui achètent beaucoup, presque exclusivement du neuf. Ils sont 34,8 %.
- Ceux qui achètent fréquemment de l’occasion et évitent le neuf. Ils sont 7,6 %.
- Ceux qui achètent beaucoup de neuf, d’occasion, selon les besoins. Ils sont 45,3 %.
La rédaction