Nutri-Score, Secours populaire, Fondation de la mer… Les brèves ESS de la semaine

• Plébiscité par les associations, le nouveau Nutri-Score entre en vigueur

Le gouvernement a annoncé, vendredi 14 mars, la mise en place progressive de la nouvelle méthode de calcul de l’affichage du Nutri-Score. Pour qu’il rentre en vigueur, l’arrêté qui organise sa mise en place devait être signé par tous les ministères concernés, y compris celui de l’agriculture qui s’y refusait jusqu’alors.

Le 7 mars, les fédérations France Asso Santé, le Réseau action climat et Foodwatch France avait adressé une lettre au premier ministre François Bayrou pour demander son entrée en vigueur. Elles appelaient à rendre le Nutri-Score obligatoire. « Il n’est plus possible de faire reposer la responsabilité des maladies chroniques liées à une mauvaise alimentation sur la seule responsabilité des consommateurs, alors même que ces derniers n’ont pas accès à une information claire et neutre sur ce qu’ils achètent », estiment les associations.

« Notre santé ne doit pas être sacrifiée pour satisfaire les intérêts d'une poignée de multinationales comme Danone, Lactalis ou Ferrero », dénonçait quant à lui sur LinkedIn Benoît Granier, responsable alimentation au sein du Réseau action climat.

Des arguments apparemment entendus par le gouvernement. « Compte tenu des enjeux impératifs de santé publique, les ministres ont décidé de signer l’arrêté modifiant les règles de calcul du Nutri-Score », explique un communiqué des ministres en charge de l’Économie, de la Santé, de l’Agriculture et du Commerce. Il s’agit avant tout de « lutter contre le surpoids, l’obésité » qui génèrent « des sujets aussi lourds que les maladies cardiovasculaires, le diabète et certains cancers » a quant à elle commenté la ministre de la santé Catherine Vautrin, invitée sur TF1.

• Le Secours populaire lance le « printemps de la solidarité mondiale » 2025

Samedi 22 mars prochain, le Secours populaire donnera le coup d’envoi de sa campagne « Printemps de la solidarité mondiale 2025 ». L’opération mobilisera des bénévoles partout en France pour collecter des fonds et soutenir des projets de solidarité menés avec des partenaires de l’association en Europe et dans le monde.

« Au-delà de l’action concrète, ces actions sont aussi l’occasion de sensibiliser le plus grand nombre à la solidarité internationale », explique le Secours populaire. « L’année 2024 a été marquée par des crises qui s’intensifient : guerres, catastrophes climatiques, pauvreté grandissante en Europe et dans le monde. À Gaza, en Ukraine, en République démocratique du Congo, à Haïti, au Haut-Karabagh… Ce sont toujours les civils qui paient le plus lourd tribut. Sur place, avec ses partenaires, le Secours populaire agit pour leur venir en aide », met en avant l’association, présente dans 59 pays différents aux côtés de 170 partenaires locaux.

L’association intervient notamment lors des situations d’urgence comme les catastrophes climatiques, grâce à ses fonds d’urgence, permettant de débloquer rapidement des moyens, et en lançant des appels aux dons.

En 2023, 4,1 millions de personnes ont été aidées grâce à la mobilisation collective, met en avant le Secours populaire.

• La Fondation de la mer révèle ses lauréats « engagés pour l’océan »

Mardi 11 mars, lors d’une soirée organisée à Paris, la Fondation de la mer a récompensé quatre lauréats, engagés pour l’océan, dans quatre catégories différentes.

Dans les personnalités récompensées par le jury, se trouvent :

• Hélène Labach, vétérinaire et directrice de l’association Miraceti qui œuvre pour la préservation des cétacés en Méditerranée,
• Pierre Bahurel, fondateur et directeur général de Mercator Ocean, une « version numérique de l’océan », permettant de rassembler et de mettre à disposition de manière gratuite des nombreuses données scientifiques sur les océans et ayant vocation à devenir prochainement une organisation intergouvernementale européenne,
• Véronique Raoul, présidente d’Inalve, une start-up spécialisée dans la production de microalgues permettant de rendre l’aquaculture plus durable,
• Jean-Pierre Gattuso, directeur de recherche au CNRS et intervenant lors de la conférence des Nations unies sur l’océan, qui se tiendra du 9 au 13 juin à Nice.

Ces récompenses honorifiques visent à mettre en valeur des initiatives de protection de l’océan et « à créer une dynamique », explique le directeur général de la fondation, Alexandre Iaschine. « Nous avons voulu mettre en avant des personnes qui peuvent avoir un effet de levier », détaille-t-il tout en appuyant sur l’angle « innovation », volontairement choisi pour l’année 2025.

Créée en 2015, la Fondation de la mer s’est donnée pour objet « d’accélérer la protection des océans », en soutenant des outils concrets. Fonctionnant à 91 % à partir de fonds privés, elle est cours de transformation pour devenir une fondation abritante et développe des partenariats avec d’autres fondations, comme la Fondation du patrimoine.

Élisabeth Crépin-Leblond