Pneus, cheveux, matelas… Ces startups qui recyclent de manière originale
Des entreprises se lancent dans le recyclage de déchets pour le moins originaux. Découvrez notre sélection qui passe des oeufs aux déchets capillaires.
Aujourd'hui, selon l’Ademe, un Français produit à lui seul 590 kg de déchets ménagers et assimilés par an. En 2016, les entreprises auraient produit près de 700 kg de déchets par habitant. Si une partie est recyclée, de nombreux déchets finissent enfouies ou incinérées. Certaines entreprises tentent d’y remédier en recyclant des déchets pour le moins originaux. Petit tour d’horizon.
Les entreprises qui recyclent
- Circul’egg, une seconde vie pour les coquilles d’oeufs
Circul’egg veut donner une seconde vie aux coquilles des 15 milliards d'œufs produits chaque année en France. Grâce à un procédé innovant, l’entreprise transforme ces déchets récupérés aux industries. Elle produit ainsi de la poudre de carbonate de calcium ainsi que de la poudre de membrane coquillière. Ces nouvelles matières premières sont ensuite vendues à des acteurs de l’alimentation animale, de la nutraceutique (compléments alimentaires) ou de la cosmétique.
- Capillum, vos cheveux peuvent servir
Chaque année, 4 000 tonnes de déchets capillaires sont générés dans les salons de coiffure. Capillum part de ce constat pour proposer une solution aux coiffeurs qui permet de les conserver et de les envoyer dans un processus de recyclage. Les cheveux sont recyclés de plusieurs manières : pour la dépollution des eaux et des sols, dans le domaine de la recherche médicale ou encore dans l’agriculture verte.
- TchaoMegot, des doudounes en mégots de cigarettes
Et si vous vous portiez des vêtements fabriqués en mégots ? TchaoMegot collecte les mégots grâce à un dispositif adapté et sécurisé. Ils sont ensuite dépollués pour être recyclés en isolant éco-conçu. Cette matière permet de remplacer la plume animale dans la conception des doudounes ainsi qu’un isolant pour les combles et les façades des bâtiments. Il est possible de précommander sa doudoune.
- Recyc Matelas Europe, vos matelas deviennent de l’isolant
Recyc Matelas Europe est le leader du recyclage du matelas en France : il en recycle 20 000 tonnes par an soit deux tiers de ce qui est recyclé en France. L’entreprise est également une structure d’insertion puisque une grande partie des salariés sont en CDD d’insertion. L’entreprise recycle les matières textiles sous forme de balles compactées. Le métal et le bois sont broyés. En septembre 2022, la marque devrait commencer la commercialisation de son isolant, fabriqué à partir des matières recyclées, dans les grandes centrales d’achat du bâtiment ou les magasins de bricolage.
Les entreprises qui font de l’upcycling
- La Vie est Belt, vos ceintures en pneus
La Vie est Belt contribue à une mode à impact positif. Depuis 2017, la marque fabrique des ceintures en recyclant des pneus de vélos. La production est locale puisque les fournisseurs et la confection se trouvent à moins de 100 kilomètres des bureaux basés à Roubaix. La Vie est Belt mêle l'environnement social puisque les ateliers partenaires emploient des personnes en situation de handicap. La marque se diversifie progressivement. Elle a lancé une collection de ceintures fabriquées à partir de restes de lances-incendies de pompiers et des sous-vêtements à partir de linge de maison.
- Zéta, du raisin à vos pieds
Pour rendre la mode plus écologique, Zéta propose des chaussures réalisées à partir de marc de raisin et de matériels de récupération. Le marc de café permet de fabriquer un faux cuir vegan. Après les vendanges, les pépins et la peau sont récupérés. Ces résidus sont ensuite séchés puis transformés en une fine poudre qui est ensuite rigidifiée. C’est cette matière qui est à l’origine du cuir vegan. La semelle, elle, est fabriquée à partir de bouchons de liège.
- La Tête Dans Les Nuages, des poufs à partir de montgolfières
Même les déchets les plus originaux se recyclent. Ici, ce sont les mongolfières. La tête dans les nuages propose des poufs designs fabriqués à partir de montgolfières en fin de vie. L’entreprise fait participer des chantiers d’insertion en Ile-de-France à la fabrication.
La rédaction