Présidentielle : les principales mesures du programme « santé » de quatre candidats
Les candidats à l’élection présidentielle, Yannick Jadot, Valérie Pécresse, Fabien Roussel et Anne Hidalgo étaient réunis ce mardi 1er mars au Palais Brongniart, à Paris, pour une nouvelle édition du Grand Oral de la Santé.
Organisé par la Mutualité Française, première fédération de mutuelles du pays, l'événement a été l'occasion pour les candidats de présenter le volet santé de leur programme, avant de répondre à diverses questions. Les quatre concurrents ont accordé une place centrale aux questions d’accès au soin sur le territoire et aux déserts médicaux, thématique récurrente dans le débat public.
Les inégalités face aux soins
Yannick Jadot, Valérie Pécresse et Anne Hidalgo ont fait état d’inégalités grandissantes face à l’accès aux soins et à la prévention, estimant que l'hôpital doit être remis au cœur de la politique publique. Fustigeant la logique actuelle de rentabilité de l'hôpital, le candidat écologiste entend favoriser l’attractivité du travail dans le secteur par une hausse des salaires et des avantages.
Fabien Roussel parle quant à lui d’une « marchandisation de la santé basée sur une logique comptable. »
De son côté, la candidate socialiste et maire de Paris propose une hausse du nombre de soignants, nécessaire car ces derniers sont selon elle : « en sous-effectif et ne peuvent pas traiter l’intégralité des demandes entrantes. »
Comment gérer les déserts médicaux ?
Selon Valérie Pécresse, « cinq millions français n’ont pas de médecin traitant. » La candidate LR regrette de surcroît des délais trop longs pour que la prise en charge médicale soit efficace. Son objectif premier est de réduire par deux les délais ainsi que donner aux Français la possibilité d’obtenir une consultation chez un médecin situé à moins de trente minutes de chez eux.
Pour pallier le problème grandissant des déserts médicaux, Anne Hidalgo souhaite renforcer l’effectif du personnel médical en formant 15 000 médecins, sage femmes et infirmières par an. Cette dernière désire également faire de la quatrième année d’internat, pour les étudiants en médecine, une année de professionnalisation obligatoire dans un désert médical, idée sensiblement similaire à celle évoquée plus tard par Valérie Pécresse.
Le sujet de la santé environnementale
Seul Yannick Jadot a abordé la question de la santé environnementale, projetant d’en faire un des sujets au cœur de son programme. Les Français, comme la grande majorité des peuples à travers le monde, subissent les effets du dérèglement climatique sur leur santé, se traduisant par des maladies chroniques liées à la pollution, aux produits chimiques ou autres pesticides. Selon ses chiffres, la naissance de maladies d’affection longue durée est en hausse de 40 % ces dix dernières années.
Yannick Jadot ajoute : « cela peut paraître basique, mais l’objectif est de ne pas tomber malade. » Il a accordé un point d’honneur à la question de la prévention.
Valentin Macé 
