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Par Carenews INFO - Publié le 21 juillet 2022 - 12:00 - Mise à jour le 21 juillet 2022 - 14:18
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Revue de presse : vote de la déconjugalisation de l'AAH, débats autour du projet de loi « pouvoir d’achat », les sans-abri face aux vagues de chaleur

Vote à l'unanimité de la déconjugalisation de l'allocation adulte handicapé, débats à l’Assemblée entre la majorité et la Nupes autour du projet de loi « pouvoir d’achat », les sans-abri aidés par Emmaüs pour faire face à la chaleur… Découvrez les sujets en lien avec notre secteur dans les grands médias.

Revue de presse : vote de la déconjugalisation de l'AAH, débats autour du projet de loi « pouvoir d’achat », les sans-abri face aux vagues de chaleur. Crédit photo : artisteer.
Revue de presse : vote de la déconjugalisation de l'AAH, débats autour du projet de loi « pouvoir d’achat », les sans-abri face aux vagues de chaleur. Crédit photo : artisteer.

 

 

Dans la nuit de mercredi à jeudi, les députés de la majorité et de l'opposition sont tombés d'accord. Tous, à l'exception de l'élu Horizons de Charente Thomas Mesnier, ont voté la déconjugalisation de l'AAH et célébré son adoption sous les applaudissement. Désormais, le calcul de cette aide ne dépendra plus du nombre de parts fiscales du foyer. L'allocation des 270 000 bénéficiaires en couple va donc s'en trouver augmentée. Tout le long du dernier quinquennat, associations et députés de l'opposition avaient défendu cette réforme rejetée en bloc par la majorité qui a changé ses positions lors de l'élection présidentielle. Un point de désaccord subsiste. L'opposition qui plaidait pour une application rapide s'est heurtée aux députés macronistes qui ont voté une mise en œuvre pour octobre 2023. Le ministre du travail Olivier Dussopt s'est voulu rassurant et a pris « un engagement pour que la réforme s’applique le plus tôt possible ». Un article Le Monde.

 

 

Les salaires face aux chèques. Cette alternative suffit à résumer dans les grandes lignes, les débats en cours à l’Assemblée autour du projet de loi censé protéger le pouvoir d’achat des Français face à la forte inflation. L’opposition de gauche reproche à l’exécutif de faire la part belle aux aides ponctuelles comme le chèque énergie ou le chèque alimentaire. Mieux vaudrait, selon elle, revaloriser les salaires et les minima sociaux. La gauche de l’hémicycle multiplie le dépôt d’amendements. Probablement en vain. Il y a fort à parier que la majorité aura le dernier mot et décidera largement de la réponse apportée à la crise sociale.

 

 

En début de semaine, alors que l’Île-de-France battait des records de chaleur, les sans-abris parisiens étaient dans l’impossibilité de se mettre à l’ombre. Comme le rappelle la Fondation Abbé-Pierre dans son dernier rapport, si le nombre de SDF a doublé en dix ans, les places d’hébergement demeurent nettement insuffisantes. À Paris, comme le rappelle une adjointe à la maire interrogée par Libération, « on n’est pas capable d’étendre l’offre d’hébergement en cas de besoin » et notamment en période de canicule. Face aux manquements des administrations et de l’État, les associations prennent le relais. Les accueils de jour d’Emmaüs sont ouverts aux SDF parisiens et leur permettent notamment d’accéder à des douches sur rendez-vous. Malheureusement, l’effort ne peut pas suffir : à 17 heures, les sans-abris sont contraints de regagner la rue alors même qu’« on brûle dehors ». De passage dans les locaux d’Emmaüs,  le ministre chargé de la Ville et du Logement, Olivier Klein, a répété que « l’accueil des personnes en situation d’urgence est une priorité absolue ». 

 

 

En un an, les inscriptions ont bondi d’en moyenne 12% par mois sur l’application Phenix, spécialisée dans les invendus. Ce chiffre ne surprend pas le cofondateur Jean Moreau. Interrogé par Maddyness, il constate que les solutions anti-gaspi, auparavant un engagement écologique, sont « en train de devenir une routine de consommation » pour répondre « à la problématique du pouvoir d’achat ». Vente de « légumes moches » 20% moins cher dans les supermarchés ou achat de paniers anti-gaspi à prix cassés : les solutions ne manquent pas et elles ont le vent en poupe.

 

 

Ces derniers jours dans les Landes et la semaine passée dans les Bouches-du-Rhône, d’importants feux de forêt ont fait la une de l’actualité. Comment les expliquer ? À en croire Éric Rigolot de l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement, les récents incendies sont largement imputables à la présence de pins. Plantés en monoculture et facilement inflammables, ils forment des forêts homogènes que le chercheur, interrogé par Libération, qualifie de « poudrières ». Normalement outillés pour se régénérer après les incendies, les pins pourraient être mis en grande difficulté par le changement climatique qui augmente la fréquence des feux de forêts.

 

 

Mais où est donc le ministre de la Transition écologique ? Alors que la France fait face aux conséquences directes du dérèglement climatique, certains s’étonnent du silence de Christophe Béchu. Absent sur le terrain et dans les médias, le ministre s’est uniquement exprimé ponctuellement sur Twitter. D’après France Info, beaucoup dans la majorité défendent le ministre : responsable de la planification écologique, son rôle n’est pas de gérer les crises dans l’urgence. Mais l’argument ne convainc pas à gauche et dans une partie du milieu associatif. Ironique, Alexis Corbière (LFI) constate : « Il semble faire preuve d’une grande sobriété énergétique sur le sujet ».

 

 

Sur 1800 heures de programmes sur dix-neuf chaînes de la télévision numérique, le taux de représentation des CSP+ est de 75%. Soit trois fois plus que leur poids réel dans la population française. Décrypté par Le Monde, le nouveau rapport de l’Arcom (ex-CSA) pointe également du doigt la sous-représentation des personnes non blanches ou issues de l’imigration à la télévision. Face à l’incapacité des chaînes à représenter la société, l’Arcom grince des dents. Carole Biensaimé Besse qui en est membre rappelle que « La République est une et indivisible et doit donc l’être aussi dans sa représentation sur les écrans. »

 

 

Cosignée par cinq consultants et militants en faveur d’une transition écologique du secteur culturel, une tribune parue dans Le Monde, le 17 juillet dernier, dénonce l’impact grandissant des festivals sur l’environnement. Les organisateurs augmentent chaque année le nombre de spectateurs pour engranger davantage de recettes et faire venir des artistes plus prestigieux. Problème : plus les foules assistant au spectacle sont massives, plus les effets sur l’environnement sont importants. La tribune en égrène une partie et la liste est longue : gaspillage d’eau à coups de brumisateurs géants, consommation énergétique délirante des équipements sonores ou encore émissions de gaz à effets de serre du fait du déplacement de spectateurs en voiture individuelle ou en avion. Alors que la transition écologique se fait chaque jour plus urgente, ces excès sont de moins en moins tolérables. Selon les cosignataires, le secteur culturel doit lui aussi aspirer à davantage de sobriété.

 

 

Tourisme « vert » et tourisme de masse, du pareil au même ? C’est la position défendue par Henri Mora dans son dernier livre « Désastres touristiques ». Comme le rapporte Reporterre, le tourisme représente toujours, selon l’auteur, « le fer de lance de la marchandisation du monde ». 10 % du PIB mondial, un emploi sur dix, 8 % des émissions de gaz à effet de serre mais aussi artificialisation, folklorisation, monopolisation des terres et hausses des prix. On ne compte plus les effets délétères de la manne touristique, poison écologique et surtout social. En conséquence, Henri Mora défend la ligne radicale de « l’antitourisme ». Plus qu’une simple remise en question de pratiques excessives, c’est la pertinence du tourisme en lui-même qu’il faut interroger.

 

Maxime Dhuin 

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