Santé mentale des jeunes : une nouvelle campagne de sensibilisation par Nightline en partenariat avec la Fondation AÉSIO, le Crous de Paris et Santé Publique France

Prix de la consultation « psy », difficulté à se confier ou encore crainte que l’entourage l’apprenne. Voici les principaux freins qui empêchent les jeunes de 18 à 24 ans de pousser la porte d’un professionnel pour parler de leur santé mentale, selon Santé Publique France.  

D’après l’agence sanitaire, si la dégradation de la santé mentale des Français est une tendance constante depuis septembre 2020, elle concerne plus particulièrement les adolescents de 11 à 17 ans et les jeunes adultes de 18 à 24 ans. 

Une campagne de sensibilisation autour du sport 

C’est pour combattre ce fléau que l’association Nightline lance ce 10 octobre la campagne « Tête la Première ». L’objectif : donner la parole à des jeunes sportifs amateurs ou de haut niveau, sur leur rapport à l’activité physique. Créée pour l’occasion, la plateforme en ligne propose également des ressources gratuites pour permettre aux jeunes de changer leurs habitudes grâce aux conseils d’autres étudiants ou de professionnels de santé. 

Nightline est une association qui a pour but d’améliorer la santé mentale des étudiants et des jeunes. Elle propose notamment des lignes d’écoute nocturne tenues par et pour des étudiants, des ressources utiles, un annuaire pour trouver un soutien psy gratuit, de la recherche et des campagnes de sensibilisation.

L’association officialise aussi ce 10 octobre, un partenariat avec la Fédération Française de Sport Universitaire qui diffusera les contenus de la campagne et participera à certaines actions déployées. L’opération est soutenue financièrement par la Fondation AÉSIO, le Crous de Paris et Santé Publique France. 

Pour sensibiliser les jeunes de 11 à 24 ans aux comportements bénéfiques « à leur bien-être psychique et à leur santé mentale », l’agence sanitaire annonce dans un communiqué qu’elle diffusera, quant à elle, cinq vidéos « Le Fil Good » sur ses réseaux sociaux, jusqu’à la fin de l’année.

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Santé mentale et sédentarité des jeunes : des chiffres alarmants 

Selon les enquêtes Coviprev, mises en place depuis 2020 pour suivre l'évolution de la santé mentale de la population, 35% des 18-24 ans avaient l’impression de ne pas prendre soin de leur santé mentale ou de leur bien-être en 2022. Parmi ces jeunes, 32% déclaraient ne pas savoir comment faire, 29% indiquaient ne pas avoir le temps et 25% ne s’en sentaient pas capable.

Des chiffres inquiétants à mettre en corrélation avec ceux de la pratique sportive des jeunes. En effet, 58 % des étudiants ne pratiqueraient pas d’activité physique ou sportive, d’après un sondage réalisé par Odoxa pour Winamax et RTL. Par ailleurs, les étudiants passeraient environ huit heures par jour en « comportement sédentaire », une tendance qui s’aggrave avec l’inflation économique qui affecte leur capacité à maintenir un mode de vie actif.  

Leticia Farine