La campagne #JenParleA encourage les jeunes à parler de leurs difficultés
La santé mentale des adolescents et jeunes adultes est mise à mal depuis le début de la crise sanitaire. Le ministère des Solidarités et de la Santé et Santé publique France ont lancé la campagne #JenParleA en faveur des jeunes en souffrance.
L’agence Babel a lancé le 22 juin, pour le compte du ministère des Solidarités et de la Santé et de Santé publique France, une campagne digitale intitulée #JenParleA pour encourager les jeunes à parler de leur mal-être et les informer de l’existence du dispositif d’écoute en ligne Fil Santé Jeunes.
«Stressé, angoissé ou triste ? Parles-en»
La campagne de Babel se subdivise en trois clips, diffusés sur Snapchat, TikTok, Instagram et Facebook. Ces minis films mettent en scène des adolescents dans leur vie quotidienne, dans leur chambre, à table avec leurs parents, ou encore jouant aux jeux vidéos. La joie de vivre habitent chacun d’entre eux car, comme ils le disent, ils parlent de leurs problèmes : « Moi j’en parle à ma psy », « Moi j’en parle à ma meilleure amie », « Moi j’en parle à mon daron », « Moi j’en parle à ma grand-mère », « Moi j’en parle à ma soeur », « Et toi t’en parle à qui ? ».
Depuis le début de la crise sanitaire, les jeunes vivent dans un long tunnel dont ils ne perçoivent pas le bout. Entre angoisses, incertitudes liées à l’avenir et isolement, leur santé mentale est fortement impactée. La campagne #JenParleA insiste sur l’importance de parler de ses problèmes : « Stressé, angoissé ou triste ? Parles-en. »
« Notre objectif est vraiment de “détabooiser” le fait d’aller mal, et d’en parler », explique Jean-Laurent Py, directeur de création agence Babel.
Fil Santé Jeunes qui es-tu ?
Fil Santé Jeunes est une ligne téléphonique destinée à répondre aux interrogations et angoisses des 12-24 ans sur les questions de sexualité, de contraception, d’amour, de mal-être, d’addiction ou encore de nutrition. Joignable au 0 800 235 236, le réseau garantit l’anonymat et la gratuité des appels. Les écoutants sont formés à la gestion du mal-être et peuvent orienter les jeunes en demande vers des ressources ou structures adaptées.
Santé mentale et Covid, des chiffres inquiétants
Santé publique France, en coopération avec le réseau Oscour (Organisation de surveillance coordonnée des urgences), a constaté une augmentation significative des passages aux urgences pour troubles de l’humeur chez les 11-14 ans. Les chiffres sont 2 à 3 fois supérieurs aux années précédentes.
Au micro de France Inter, Angèle Consoli, pédopsychiatre à la Pitié-Salpêtrière, a expliqué qu’une hausse de 80 % des passages aux urgences pour des symptômes de dépression chez les moins de 15 ans ont été constatés depuis le début de la pandémie. Elle précise que ces chiffres sont pratiquement identiques chez les 15-17 ans.
Florian Grenon
