Sécurité sociale : les 4 pistes de réformes envisagées
Le HCAAM a publié un rapport proposant quatre pistes de réformes de l’articulation entre Sécurité sociale et complémentaires. Parmi elles, la piste dite de la « Grande Sécu »
Comment repenser le lien entre Sécurité sociale et complémentaires santé type mutuelles ? Le Haut Conseil pour l’avenir de l’assurance maladie a remis un rapport le 14 janvier qui apporte des pistes de réflexion sur l’articulation entre ces deux formes de protection.
Quelles sont les quatre pistes étudiées ?
Le HCAAM propose quatre pistes sans pour autant en privilégier une :
- Apporter des améliorations sans modifier l'architecture du système actuel ;
- Instaurer une assurance complémentaire obligatoire, universelle et mutualisée ;
- Augmenter les taux de remboursement de la Sécurité sociale par exemple en supprimant les tickets modérateurs. Il s’agit de la piste dite de la « Grande Sécu »;
- Décroiser les domaines d'intervention de la Sécurité sociale et des assurances privées.
La « Grande Sécu » particulièrement débattue
Reste à savoir maintenant comment l'exécutif se saisira de ce rapport commandé en juillet par Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la santé. La troisième piste, la « Grande Sécu », avait particulièrement été débattue en fin d’année dernière. Les mutuelles l’avaient vertement critiqué. Charlotte Siney, historienne spécialiste des mutuelles expliquait, à l'époque, les raisons de ce débat autour de la place des mutuelles :
Les mutuelles ont une mauvaise image de marque. Il y a une méconnaissance globale qui est très surprenante. (...) Cette méconnaissance de la mutualité existe aussi au niveau du pouvoir politique. On a tendance à faire des mutuelles les gros méchants qui s’en mettent plein les poches au détriment des assurés sociaux. Ce qui est stupide car les mutuelles sont des groupes de personnes et n’ont pas d’actionnaires à rémunérer.”
Ces pistes ont, notamment, pour objectifs de répondre à des inégalités encore persistantes. 4 % des Français sont encore exclus des assurances santé. Ce taux est encore plus important pour les chômeurs : ils sont 13 % à ne pas bénéficier d’une telle protection. Autre problème mis en avant : les coûts liés aux remboursements des mêmes domaines par la Sécurité sociale et les assurances privées.
La rédaction
