Surconsommation : l’État et les entreprises premiers responsables, selon les Français
Un baromètre publié par l’Ademe le 14 novembre identifie une attitude critique des Français vis-à-vis de la surconsommation. Ils font reposer la responsabilité de l'action en faveur de l’écologie sur l’État et les entreprises plutôt que sur leur comportement individuel.
Le baromètre « Sobriété et mode de vie », publié le 14 novembre par l’Ademe, l’Agence de la transition écologique, met en avant un paradoxe. 83 % des Français considèrent qu'« aujourd’hui, en France, les gens consomment trop », mais seuls 28 % estiment que c’est le cas au sein de leur foyer.
Achats sur internet, smarphone… Les Français sceptiques
Le premier constat est donc celui d’un « discours critique à l’égard du consumérisme », selon le dossier de presse. D’ailleurs, 41 % des personnes interrogées connotent positivement la notion de sobriété, et 35 % y voient un terme à connotation neutre.
87 % d’entre elles jugent aussi que disposer d’un modèle de smartphone de moins de deux ans ou acheter de nouveaux vêtements à chaque saison est superflu, 83 % considèrent que se faire livrer des achats réalisés sur internet en moins de 24 heures l’est également.
Critique de la surconsommation mais besoins de consommation
La prise de distance vis-à-vis de la consommation n’est pour autant pas totale. 89 % des Français jugent indispensable la possession de son propre lave-linge, 84 % celle d’une voiture et 82 % celle d’une télévision.
L’étude s’intéresse également au regard des répondants selon leurs revenus. Plus les personnes estiment avoir les moyens de vivre confortablement, plus la notion de sobriété est perçue positivement. Cependant, les personnes disposant de hauts revenus attachent plus d’importance que la moyenne à la propriété de leurs biens de consommation, au fait de disposer d’un pouvoir d’achat permettant d’acheter « tout ce qu’on à envie » ou de se déplacer en avion.
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Rôle de l’État et des entreprises
Deuxième paradoxe, malgré leur regard critique sur la surconsommation en général, 77 % des Français considèrent que les citoyens font leur part de l’effort de sobriété. 82 % qu’ils ont eux-mêmes un mode de vie sobre.
Selon eux, les efforts doivent donc être réalisés ailleurs. 42 % des personnes sondées pensent que l’État n’agit pas du tout en faveur de l’environnement, et 44 % effectuent le même constat pour les grandes entreprises.
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Pour lutter contre la surconsommation, l’État lance le 14 novembre une campagne de sensibilisation intitulée « Posons-nous les bonnes questions avant d’acheter », destinée aux consommateurs. « D’autres volets de la campagne, à destination des professionnels et des collectivités locales, seront déployés dans les mois à venir », précise l’Ademe.
La rédaction
