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Par Carenews INFO - Publié le 8 avril 2022 - 14:00 - Mise à jour le 8 avril 2022 - 14:00 - Ecrit par : Lisa Domergue
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Transition écologique : son financement passera-t-il par un ISF climatique ?

Trois candidats à la présidentielle souhaiteraient instaurer un ISF climatique. Introduite par Greenpeace, cette mesure fiscale vise à financer la transition écologique tout en tenant compte du principe de justice climatique, comme l’a préconisé le GIEC dans son dernier rapport. Explications.

Crédit photo : metamorworks.
Crédit photo : metamorworks.

 

Remplacé par un impôt sur la fortune immobilière (IFI) par Emmanuel Macron en 2018, l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) a fait son grand retour dans la campagne électorale avec une nouveauté, celle d’intégrer une composante carbone. Cette mesure fiscale, appelée ISF climatique, a été introduite par Greenpeace dans un rapport publié en 2020.

Qu’est-ce que l’ISF climatique ? 

« L’ISF climatique vise à indexer le niveau de l’ISF sur l’empreinte carbone des avoirs financiers des particuliers. En d’autres termes, il réintroduit la taxe carbone dans le calcul de l’impôt sur la fortune », explique Clément Sénéchal, chargé de campagne chez Greenpeace.

 

Comment serait-il calculé ? En rapportant l’empreinte carbone des placements financiers des particuliers, calculé en fonction du prix de la tonne de carbone – 44,5 euros la tonne actuellement – au calcul de l’ISF. « Il s’agit finalement d’une taxe carbone sur le capital », résume le chargé de campagne.

Lutter contre les inégalités climatiques

Cette mesure répond au principe de justice climatique, avancé dans le deuxième et troisième volet du rapport du GIEC sur les changements climatiques. « Les ménages les plus aisés polluent le plus. Il est donc normal qu'ils soient appelés à contribuer en premier », justifie Clément Sénéchal. 

Et pour cause, un rapport d’OXFAM France et Greenpeace a démontré que le patrimoine financier de 63 milliardaires français émettait autant de carbone que celui de la moitié de la population française, soit l'équivalent des émissions du Danemark, de la Finlande et de la Suède réunis. Des chiffres qui viennent conforter l’idée qu’il existe des inégalités climatiques et qu’il est urgent de mettre en place une fiscalité pour les atténuer. 

Autre effet souhaité de l’ISF climatique, inciter les plus fortunés à diriger leurs capitaux vers des investissements bas-carbone, l’une des recommandations du GIEC

4,3 milliards d’euros de recettes

Comme pour l’ISF avant qu’il ne soit remplacé, Greenpeace propose d'instaurer cette mesure pour les ménages disposant d’un patrimoine supérieur à 1,3 million d’euros. Cet impôt, selon ses estimations, rapporterait 4,3 milliards d’euros par an à l'État. À titre de comparaison, l’ISF permettait de récolter plus de quatre milliards d’euros chaque année et son remplaçant, l’IFI, un peu plus de 1,5 milliard d’euros en 2020.

 

Lisa Domergue 

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