Une librairie féministe ouvre ses portes à Lyon
Se considérant comme une féministe « post #metoo », Rosa va ouvrir une librairie féministe dans le quartier de la Croix-Rousse à Lyon. L’inauguration est prévue le 13 octobre 2021.
Ce n’est pas la première librairie féministe qui est inaugurée à Lyon. En 1977, La librairie des femmes ouvrait ses portes dans le quartier des Célestins. Plus de quarante ans après, la littérature féministe connaît un véritable essor. Les essais féministes auraient d’ailleurs connu une croissance de 15 % entre 2017 et 2020 selon le site Livres Hebdo.
Rosa se considère comme une féministe « post #metoo ». Sa passion du livre, elle la tient de sa mère, bouquiniste puis bibliothécaire. Diplômée d’une école de professeur de langues étrangères en Russie où elle a grandi puis d’un BTS tourisme en France, elle a choisi d’allier sa passion et son engagement en ouvrant une librairie féministe dans les pentes de la Croix-Rousse à Lyon. La Librairie à soi.e ouvrira ses portes mi-octobre.
« Lire et écouter les femmes »
La Librairie à soi.e se veut être une « libraire inclusive (...) qui réunit les autrices et lecteurices et célèbre leurs paroles et leurs récits sous toutes les formes », écrit-elle sur sa page Instagram. Rosa s’est ainsi donné deux missions : lire les femmes et les écouter.
La première consiste alors à proposer non seulement des collections d’ouvrages « féministes » mais aussi des livres écrits par des femmes et des personnes non-binaires. Pour permettre à ses lecteurices « d’écouter les femmes », La librairie à soi.e proposera une riche programmation avec, entre autres, des rencontres, des conférences, des formations ou encore des ateliers.
Une identité féministe
Du nom au logo, tout a été pensé pour faire référence au féminisme. Le nom, « La librairie à soi.e » fait référence à Virginia Woolf, une autrice anglaise du début XXe siècle. Sur Instagram, Rosa met en perspective son ouvrage le plus connu, Une chambre à soi et raconte ainsi :
Elle rappelle dans ce délicieux phamplet comment, jusqu’à une époque toute récente, les femmes ont été savamment places sous la dépendance spirituelle et économique des hommes et, par voie de conséquence, réduites au silence. Il manquait à celle qui étaient douées pour affirmer leur génie de quoi vivre, du temps et une chambre à soi.
La « soie » fait également référence à l’histoire de Lyon, qui abritait de nombreux ateliers de soie. Enfin, un clin d’œil à l’écriture inclusive avec le point médian.
Quant au logo, il n’est pas violet par hasard. Couleur officielle des luttes féministes, elle habille parfaitement la lettre russe « ж » qui est la première lettre du mot « femme » en russe.
La rédaction 
Cet article est rédigé dans le cadre d’un partenariat média.
