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Par Carenews INFO - Publié le 31 août 2021 - 10:00 - Mise à jour le 14 septembre 2021 - 15:04 - Ecrit par : Théo Nepipvoda
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Yannick Jadot : « La France a besoin de prendre le train de la transition écologique »

Le candidat à la primaire écologiste Yannick Jadot était aux Universités d’été de l’économie de demain. Carenews l’a rencontré pour parler de l’entrepreneuriat de demain.

Yannick Jadot était aux UEED le 26 août 2021. Source : Quentin Chevrier.
Yannick Jadot était aux UEED le 26 août 2021. Source : Quentin Chevrier.

Vous venez aux Universités d’été de l’économie de demain alors que se tiennent en même temps les universités d’été du Medef. Que signifie ce choix ?

Il y a incontestablement au sein du monde des entreprises, des organisations et des entreprises qui sont à l’avant-garde pour intégrer de manière responsable mais aussi de manière parfaitement rationnelle économiquement les questions environnementales, sociales et démocratiques. Il est vrai que le mouvement Impact France en fait partie. Mais il va falloir emmener l’ensemble de l’économie, l’ensemble des entreprises, dans cette dynamique de transformation. Soit en les accompagnant parce qu’elles l’ont choisi. Soit en régulant quand elles ne vont pas à la vitesse nécessaire pour l’intérêt général.

mettre l'écologie au coeur de son modèle peut s'avérer couteux pour une entreprise. Comment fait-on pour valoriser les démarches durables de l’économie de demain ?

Si chaque euro de politique publique qui va dans l’économie ou dans les entreprises est conditionné à la prise en compte du climat, au delà de l’égalité femme-homme, de la question de la santé en entreprise, comme des droits sociaux, vous allez voir que celles et ceux qui sont vertueux vont être rémunérés pour leurs efforts et les autres plutôt impactés négativement. Quand les marchés publics représentent 13 à 14 % de l’économie, il y a une marge d’incitation qui est extrêmement forte.

On peut passer des contrats avec les entreprises ou avec certaines filières. Pour l’agriculture, on peut parfaitement avoir des contrats de transition agricole qui conditionnent le soutien public à la ferme et le fait de passer en bio en rémunérant correctement encore une fois les paysannes et les paysans. 

Aujourd’hui, dans beaucoup de secteurs, le sujet n’est pas de savoir s’il faut prendre en compte ou pas le climat. C’est de savoir qui va prendre en compte le climat ou pas. Vous voyez bien que les Etats-Unis se sont lancés dans une compétition internationale sur les secteurs de la transition écologique. Il ne faut pas perdre ce terrain là, il ne faut pas perdre ce combat là. La France a besoin de prendre le train de la transition écologique car ce sont les secteurs d’avenir.

Les grandes entreprises représentent une grande part de notre économie. Quelle attitude faut-il avoir à leur encontre ?

Il faut réguler. On voit bien que la régulation sur la pollution automobile, sur la quantité de matière, sur les ingrédients, font évoluer les modes de production. On voit bien que ce qu’on peut faire à l’échelle locale comme ce qu’on peut faire à l’échelle européenne en matière de protection vis à vis du dumping, ça sert aussi à garder les entreprises sur le territoire. 

Il n’y a aucune raison de laisser des grands groupes continuer à investir massivement dans l’exploration et l’exploitation des énergies fossiles quand on sait qu’il faut arrêter. Il n’y a rien qui justifie qu’on laisse des grands groupes choisir une rentabilité de court terme au détriment de nos conditions mêmes d’existence.

 

Propos recueillis par Théo Nepipvoda.

 

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