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Par Carenews PRO - Publié le 5 mars 2024 - 09:00 - Mise à jour le 5 mars 2024 - 09:00 - Ecrit par : Célia Szymczak
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Égalité de genre : les entreprises cotées françaises sur la bonne voie

Une étude réalisée sur Equileap et portant sur 27 pays fait de la France le meilleur élève. Mais la parité dans les équipes de direction, en particulier, reste à améliorer.

Le rapport analyse la situation pour les entreprises cotées de 27 pays. Crédits : Carenews.
Le rapport analyse la situation pour les entreprises cotées de 27 pays. Crédits : Carenews.

 

La France, à l’avance sur les autres pays en matière d’égalité de genre en entreprise ? En tous cas, elle se hisse à la première place du classement réalisé par Equileap, une société néerlandaise qui produit des données sur l’égalité au travail.

Dans son « Gender equality report & ranking », publié le 29 février, elle évalue la situation de 3 795 entreprises cotées, dont la capitalisation boursière est supérieure ou égale à 2 milliards d’euros dans 27 pays. La France obtient 57 % au score global d’égalité de genre. Elle est suivie par l’Espagne (56 %) et le Royaume-Uni (54%). Ce score s’appuie sur diverses dimensions de l’égalité de genre : la parité, l’existence de politiques anti-harcèlement sexuel, les inégalités salariales ou encore le congé parental. À noter : 12 entreprises sur les 108 sociétés françaises évaluées se classent dans le top 100 des meilleurs scores par entreprise

 

La France se place au premier rang des pays étudiés, mais peut faire des progrès en terme de parité et de transparence.

 

Des progrès à faire aux postes de direction

 

Les auteurs du rapport estiment qu’une « législation qui conduit à une forte transparence des entreprises continue d’être un moteur important de performance » en termes d’égalité. Par exemple, ils considèrent que les bons scores de la France sur la parité dans les conseils d’administration s’expliquent par l’existence de quotas depuis 2011. Grâce à la loi dite Copé-Zimmermann promulguée en 2011, les femmes doivent en effet représenter 40 % des membres des conseils d’administration et de surveillance dans les sociétés cotées de plus de 250 salariés. Cette politique semble fonctionner : 46 % des membres de ces conseils sont des femmes en 2024, selon le rapport. La France obtient le score le plus élevé sur ce plan. 

En revanche, seuls 9 % des présidents d’entreprises sont des femmes. Parmi les 108 entreprises évaluées, il y a 10 femmes directrices générales et 19 directrices financières. De plus, les équipes dirigeantes ne sont composées que de 27 % de femmes. Cela pourrait évoluer : depuis 2021 et la loi dite Rixain, les quotas s’appliquent aussi à ces équipes. En 2027, elles devront être composées de 30 % de femmes au moins, puis de 40 % en 2030. 

 

Encore une forte inégalité salariale

 

La législation impose aussi aux entreprises de plus de 50 salariés de déclarer un « index de l’égalité professionnelle » comprenant les écarts de rémunération entre les femmes et les hommes. Pourtant, seules 42 % des entreprises françaises analysées par le rapport le rendent public.

Les auteurs du rapport déplorent qu’aucune entreprise française ne soit proche de l’égalité salariale, définie comme une inégalité salariale inférieure ou égale à 3 %. Sur l’ensemble des pays étudiés, ce n’est le cas que de 41 des 3 795 entreprises évaluées.

 

une Bonne prise en compte des risques de harcèlement sexuel 

 

Enfin, 73 % des entreprises françaises ont rendu public le fait d’avoir une politique anti-harcèlement sexuel. Cela « envoie le signal aux employés et aux grand public que l’entreprise reconnaît le problème et propose un cadre pour témoigner en cas d’incident », expliquent les auteurs du rapport. La France se place à nouveau parmi les meilleurs élèves, même si elle est largement dépassée par l’Espagne et l’Italie. 95 % et 81 % des entreprises rendent publiques leurs politiques anti-harcèlement sexuel dans ces pays. 

 

Célia Szymczak 

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