Habitat et Humanisme : le logement au service de l’insertion sociale

En 2021, Habitat et Humanisme a logé 20 000 personnes fragilisées : personnes âgées, personnes isolées, jeunes en situation de précarité, familles monoparentales, personnes réfugiées. Mais l’organisme « n’est pas uniquement un bailleur social : l'objectif c'est de voir comment, à travers un logement, un hébergement ou une place dans des structures comme des EHPAD, on peut permettre à ces personnes de se reconstruire », précise Alix Guibert, vice-présidente de la Fédération Habitat et Humanisme.

Ainsi, en 2021, 70 % des personnes logées se sentent mieux psychologiquement et sont plus autonomes, 40 % indiquent se sentir moins seules et avoir développé des relations sociales. 27 % des personnes éloignées de l’emploi au moment d’intégrer le logement ont retrouvé une activité professionnelle.

Des habitants accompagnés vers l’insertion

Les bénévoles et salariés d’Habitat et Humanisme accompagnent les personnes logées dans leur insertion sociale. À destination des habitants de logements individuels, qui représentent deux tiers de l’activité du mouvement, Habitat et Humanisme a développé 14 tiers-lieux solidaires. Des espaces d’échanges et de partages, dans lesquels se déroulent par exemple des activités pour l’accès au numérique ou l’insertion par le travail.

Habitat et Humanisme propose aussi des solutions d’habitat collectif : habitats intergénérationnels, EHPAD, pensions de famille pour les personnes isolées. Dans ces lieux, les bénévoles et salariés organisent des repas partagés, des marches, des ateliers de peinture, de chant, de jardinage... Ces activités permettent aux habitants d’échanger et de créer des liens.

Des habitats de mixité qui favorisent le lien social

Au cœur de l’engagement d’Habitat et Humanisme, il y a la volonté de favoriser la mixité. Leurs habitants disposent de logements individuels, mais se rencontrent dans les parties communes. « Il est important d'associer la liberté de chaque personne qui y vit et le collectif », souligne Alix Guibert. Le mou- vement est aussi « en train d’ouvrir [les] EHPAD aux quartiers », avec l’ouverture de crèches et de cafés en leur sein.

Autre ambition du mouvement : « Ouvrir nos villes à des personnes qui n’ont pas accès à un logement décent » et favoriser la mixité au sein des espaces urbains.

Interview d'Anne-Sophie Grave, présidente du directoire de CDC Habitat

La rédaction