Crédit Agricole : le pari réussi du pro bono à distance
Le Groupe Crédit Agricole prévoit chaque année des journées pro bono au profit d’ associations lauréates de ses Coups de Pouce Solidaires. Mais c’était sans compter sur le confinement, venant mettre un coup d’arrêt au dispositif. Convaincu que l’engagement du groupe auprès des associations devait être maintenu, Crédit Agricole S.A. a répondu à l’appel de Pro Bono Lab pour relever le défi de marathons pro bono… virtuels.
Faire d’un format hautement présentiel une expérience numérique performante
Tous les ans, Crédit Agricole S.A. et ses filiales décernent leurs Coups de Pouce Solidaires à des projets associatifs portés par les collaborateurs du groupe. Chaque association lauréate bénéficie d’une dotation financière pour mettre en place son initiative. Mais elle bénéficie aussi d’un véritable accompagnement en termes d’outils et de contenus. Six d’entre elles sont ainsi sélectionnées pour bénéficier d’une journée marathon pro bono, organisée en partenariat avec Pro Bono Lab.
Le principe : une association, une problématique, une journée pour y répondre avec l’aide de collaborateurs volontaires, apportant leur expertise et leurs compétences sur le sujet choisi. Comment faire perdurer l’action alors que la grande majorité des collaborateurs sont en télétravail ?
« Notre programme d’engagement est régulier tout au long de l’année, nous ne voulions pas casser le dispositif », explique Catherine Langlois, responsable Communication Institutionnelle & Mécénat.
Crédit Agricole S.A. et Pro Bono Lab décident alors de mettre en place un format inédit d’accompagnement à distance. En lieu et place d’une journée en présentiel, la mission pro bono est scindée en trois séances de deux heures, espacées d’une semaine et réalisées en visio-conférence. Un challenge de taille, qui requiert également de réduire le nombre de participants côté collaborateurs pour maintenir une bonne dynamique d’échange – au lieu d’être dix par mission, un petit comité de quatre volontaires est mis en place.
Une innovation inattendue et réussie
Très vite, le marathon à distance révèle de belles surprises. D’abord parce que les résultats sont là. Deux associations ont déjà pu en bénéficier – ASAN (Association de Sauvegarde de l’Abeille Noire) et HIDEF (Handicap, Insertion, Déscolarisation, Éducation et Formation) – d’autres sont à venir.
Côté associations, les trois séances espacées conduisent à avancer entre deux sessions sur les recommandations émises. Un temps de réflexion appréciable, qu’elles partagent avec leurs équipes en interne. Côté collaborateurs, l’adaptation en un format à distance n’a pas altéré la qualité de l’engagement – bien au contraire.
« Il y avait une envie de s’engager de la part des collaborateurs. Nous avons senti une attente très forte, et pas seulement autour d’enjeux liés à la crise sanitaire. Ils voulaient être utiles », témoigne Catherine Langlois.
Tous s’approprient pleinement la mission, malgré l’éloignement. Pro Bono Lab voit chaque semaine les collaborateurs aller chercher des informations complémentaires, procéder à un benchmark, autant de démarches qui enrichissent les contenus délivrés aux associations. Marine Pichon, responsable des opérations chez Pro Bono Lab, évoque également un autre aspect inattendu de ce format en distanciel :
« Il y a beaucoup d’émotions qui passent. Les associations sont particulièrement touchées par la motivation des collaborateurs qui s’engagent même à distance et ces derniers ont à cœur d’apporter une contribution aussi efficace qu’en temps normal. »
Le lien privilégié qui se crée instantanément en présentiel existe aussi à distance, d’une autre manière. Et pourquoi pas conserver ce format ? Catherine Langlois l’envisage, le jugeant « très complémentaire » et adapté à certains types de projets. Et si Pro Bono Lab est convaincu que le présentiel reste un pilier fondamental des missions pro bono, les sessions à distance ont su démontrer de grands atouts.
« Nous allons y réfléchir, explique Marine Pichon. Les résultats sont vraiment similaires, voire supérieurs parfois. C’est sûrement quelque chose que l’on va être amené à faire perdurer dans le temps. »