Coopérer pour progresser
Pour Céline Buchs favoriser l’instruction par petits groupes représente une solution afin d’améliorer l’apprentissage. Cela permet aux élèves de progresser par la coopération. Quant à l’enseignant, il en orchestre les conditions afin que les interactions profitent à tous.
« Explorer ses désaccords, s’expliquer, se critiquer de manière constructive, se questionner sur la solution la plus adéquate. »
Tels sont, pour Céline Buchs*, les effets positifs du travail en groupe. En effet, les recherches les plus récentes démontrent que les élèves qui participent davantage tendent à mieux apprendre. Résumer des informations pour les autres aide à structurer ses idées, ce qui en renforce la compréhension ; présenter à l’oral impose de revoir le contenu, ce qui facilite la mémorisation ; enfin, explorer les solutions renforcent l’apprentissage.
Mais comment mettre en place ces petits groupes ?
En classe entière, les élèves ne participent pas tous de la même manière. Les critères se cumulent : personnalité, niveau scolaire, compétences présupposées dans une matière, niveau socio-économique, genre. Pour « casser » ces statuts préétablis, il est donc important que le professeur ne laisse pas les élèves s’organiser mais veille au plus grand panachage possible ; crée un climat dans lequel les enfants se sentent en sécurité.
Le fait de mettre les élèves en interactions permet à l’enseignant de circuler, d’observer, d’écouter la manière dont ils échangent. Il peut alors repérer les difficultés, les compétences et intervenir en cours de manière appropriée.
L’objectif est simple : « créer des routines coopératives familières, de manière à favoriser la fréquence des interactions ».
* Céline Buchs est professeure à la Haute École Pédagogique du canton de Vaud. Ses travaux portent, notamment, sur la pédagogie coopérative. Elle est aussi membre du Comité Scientifique d’Énergie Jeunes.
Source : Le passeur/La lettre du CSEN