ÉTUDE CAISSE D'EPARGNE 2025 : Les coopératives, un modèle d'avenir méconnu mais conforme aux attentes des Français
En cette année 2025, proclamée Année internationale des coopératives par l’ONU, la Fédération nationale des Caisses d’Epargne (FNCE) a consacré sa troisième étude prospective annuelle au modèle coopératif. Prendre le pouls coopératif des Français, connaître à la fois leur perception, leur adhésion à ce modèle et évaluer la capacité de ce dernier à se développer dans l’avenir tout en répondant aux aspirations et aux besoins de la société, sont autant d’objectifs recherchés par cette étude qui s’appuie sur un sondage réalisé auprès d’un échantillon représentatif de 5 159 Français, âgés de plus 18 ans.

En cette année 2025, proclamée Année internationale des coopératives par l’ONU, la Fédération nationale des Caisses d’Epargne (FNCE) a consacré sa troisième étude prospective annuelle au modèle coopératif. Prendre le pouls coopératif des Français, connaître à la fois leur perception, leur adhésion à ce modèle et évaluer la capacité de ce dernier à se développer dans l’avenir tout en répondant aux aspirations et aux besoins de la société, sont autant d’objectifs recherchés par cette étude qui s’appuie sur un sondage réalisé auprès d’un échantillon représentatif de 5 159 Français, âgés de plus 18 ans.
Les coopératives : une puissance économique mondiale… et française
Avec plus de 3 millions d’entreprises à travers le monde, un milliard de membres, 281 millions de salariés, soit 10 % de la population active, les coopératives sont présentes partout et dans tous les secteurs d’activité, y compris les plus concurrentiels. Les 300 plus grandes d’entre elles, avec les mutuelles, génèrent un chiffre d’affaires de plus de deux mille milliards de dollars selon l’Alliance Coopérative Internationale (chiffres 2020).
En tête du classement européen, la France compte 22 410 coopératives. Elles se déploient dans tous les secteurs d’activité, grâce à une variété de modèles. Actrices incontournables de l’économie française, elles emploient 1,3 million de salariés en France, pour un chiffre d’affaires total estimé à 381 milliards d’euros (chiffres 2022), autant que le PIB du Danemark. Elles sont particulièrement représentées dans trois grands secteurs : le commerce, l’agriculture et la banque. Plusieurs coopératives françaises font partie du Top 100 mondial, le Groupe BPCE se classant troisième. Avec 31 millions de sociétaires, les coopératives françaises font vivre sur les territoires une autre manière de « faire économie ».
Des valeurs sociétales et coopératives plébiscitées pour un monde meilleur
Interrogés sur les valeurs dominantes dans notre société actuelle, les Français mettent la « rentabilité » (71 %) à la première place d’un podium complété par « l’innovation » (62 %) et « la performance » (61 %). En queue de peloton, « l’éthique », « l’égalité », « le respect » ne sont cités que par un peu plus d’un tiers des sondés.
Pour bâtir un monde meilleur, ce sont, a contrario, les valeurs sociales et coopératives qu’ils placent en tête de liste. Le « respect » (65 %), « l’égalité », « l’entraide et la solidarité » sont cités en premier. Un trio de tête qui témoigne d’aspirations citoyennes davantage tournées vers le sociétal et d’un désir de placer l’humain avant l’économique. Des valeurs et principes conformes à ceux proclamés par l’Alliance coopérative internationale.
Des Français prêts à faire « coopératif »
Une majorité de Français montre un intérêt concret pour le modèle coopératif : 54 % se disent prêts à investir en prenant des parts dans une entreprise coopérative et 44 % seraient disposés à lui consacrer du temps, au moins une fois par trimestre. Cette volonté d’engagement est particulièrement marquée chez les moins de 50 ans. Côté salariés, 63 % d’entre eux seraient disposés à acquérir des parts dans leur entreprise et se réapproprier leur outil de travail, quand les coopératives d’activités et d’emplois (CAE) sont plébiscitées par 63 % des artisans, commerçants et professions libérales.
Face aux enjeux d’aujourd’hui et de demain, les coopératives font le match
Pour 75 % des sondés, les coopératives restent encore aujourd’hui les mieux placées pour apporter des solutions efficaces aux besoins non couverts. Premier besoin jugé urgent et mal adressé : la santé. Celle-ci est vue comme prioritaire par 81 % des Français, toutes tranches d’âge confondues. Le modèle coopératif est jugé opérant pour y répondre par près de 8 Français sur 10. Les coopératives sont d’ailleurs moins nombreuses en France sur ce sujet que dans d’autres pays à travers le monde. Enfin, 48 % des répondants estiment que les coopératives peuvent contribuer à renforcer la stabilité et la souveraineté économique européenne face aux incertitudes mondiales. C’est le cas notamment de ceux qui sont déjà engagés ou qui souhaitent s’engager dans une coopérative et qui sont donc appétants au modèle.
Jugées efficaces pour répondre aux grands enjeux économiques, sociaux et environnementaux, les coopératives représentent pour les Français un modèle d’avenir. Encore méconnu, ce modèle est adapté à leurs aspirations et à leur désir d’engagement. Plébiscité, y compris pour son agilité, sa capacité d’innovation et son efficacité, il est néanmoins jugé limité du fait des difficultés qu’il rencontre à financer son développement.
Lire l'étude Caisse d'Epargne 2025
