Rencontre avec Christelle Tissot : Engagée à double titre en faveur de la santé mentale

Personnalité qualifiée extérieure : une contribution précieuse au sein d’un conseil d’administration  

Créée en 2021, la Fondation AÉSIO compte 24 membres au sein de son conseil d'administration,  dont 8 personnalités qualifiées extérieures. Au sein de ce collège d’experts, l’on retrouve des profils variés et complémentaires (experts de l’économie sociale et solidaire, psychologue, sociologue, psychiatre, médecin de santé publique…) désignés par les administrateurs de la Fondation représentant son fondateur – AÉSIO mutuelle. Leurs expertises et leurs contributions permettent à l’ensemble des administrateurs d’avoir un regard plus éclairé lors des prises de décision stratégiques dont ils ont la responsabilité. Tous œuvrent à sélectionner avec soin les porteurs de projets qui incarnent au mieux la mission de la Fondation AÉSIO, celle d’agir pour le bien-être mental des individus tout au long de la vie. 

Christelle Tissot : une personnalité qualifiée doublement engagée pour la santé mentale  

Depuis mars 2022, Christelle Tissot apporte son expertise sur la santé mentale en tant que membre du conseil d'administration.  Convaincue que "prendre soin de notre santé mentale est un facteur clé d'inclusion sociale et d'engagement citoyen d’un point de vue collectif", l’ancienne communicante a décidé de fonder en 2021 mūsae, un média qui dédramatise et démocratise la santé mentale. 

• Pouvez-vous vous présenter ainsi que mūsae ?  

Je suis Christelle Tissot,  Fondatrice de mūsae, le premier média sociétal sur la santé mentale pour les 18-35 ans. Auparavant je travaillais en agence de communication puis pour le média américain Vice-Magazine. J’ai créé mūsae il y a 3 ans. Il se compose de deux parties. D’une part mūsaelab qui est un laboratoire de stratégie et de positionnement sur la santé mentale pour les organisations (telles que la ville de Lyon ou encore Maybelline) qui souhaitent apporter une valeur ajoutée à la santé mentale mais qui ne savent pas trop par quel bout prendre le problème. Nous avons également mis en place ce laboratoire pour soutenir les acteurs associatifs qui sont également engagés sur le sujet depuis très longtemps en France. Il y a d’autre part mūsae média qui a vocation à dédramatiser et démocratiser la santé mentale pour les jeunes générations. C’est un média multiplateforme qui s’exprime à travers des contenus éducatifs sur Instagram et Tiktok, une newsletter et plusieurs formats de podcasts. 

•  Quelles sont les dernières actualités de votre média ? 

Nous avons récemment reçu la bourse à l’émergence des médias indépendants qui est attribuée par le ministère de la Culture en France. C’est une bourse qui est un gage de reconnaissance du travail du média qui est fait depuis deux ans, sachant qu’en 2022 la newsletter avait déjà été reconnue d’information politique et générale.  Cette bourse va nous permettre de développer davantage de contenus éditoriaux, d’avantage de newsletters et de podcasts et de faire plus d’évènements. Au dernier trimestre de 2023 nous allons également lancer le programme de membership « the Safe Space mūsae » qui permettra d’avoir accès à du contenu exclusif sur les contenus digitaux mais également évènementiels. La newsletter sera écrite avec des professionnels de la santé mentale sur des sujets plus spécifiques (serviciels et médicaux) pour donner des « tips » aux personnes qui n’ont pas les moyens de consulter. Nous avons également changé de statut juridique avec le média qui est passé d’une SARL à une association pour réaffirmer l’engagement en faveur de la santé mentale d’un point de vue citoyen et de bien faire la différence avec la partie laboratoire de communication dont je parlais avant.

• Pourquoi avoir intégré le conseil d’administration de la Fondation AÉSIO ?

Pour deux raisons. La première c’est que lorsque j’ai fait la rencontre d’Elisa JUNGERS – directrice de la Fondation AÉSIO, j’ai pu remarquer un vif intérêt pour la santé mentale et le bien-être mental, d’où ma volonté de soutenir une fondation innovante. De la même manière mūsae est le 1er média sociétal qui se positionne pleinement sur la santé mentale : il y avait donc un partage de valeurs et de vision assez intéressants. La deuxième raison est qu’au-delà de l’aspect média, j’ai à cœur de soutenir le tissu associatif français qui s’investit au quotidien en matière de santé mentale, au plus proche des gens. La santé mentale reste le parent pauvre du système de santé donc j’ai également vocation à soutenir des acteurs associatifs émergents ou installés dans la santé. 

• Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans le fait de participer au conseil d'administration de la Fondation AÉSIO ?  

D’un point de vue humain c’est de découvrir des acteurs qui sont passionnés par la santé mentale autant au sein du conseil d’administration mais aussi au sein des projets, car on peut les découvrir et les analyser.  Cela permet également de garder un pied très ancré dans la réalité de la santé mentale en France et de nourrir le média par rapport à cet aspect. En effet, participer au conseil permet d’avoir une approche très réaliste de ce qu’il se passe et de ne pas être dans une approche hors sol, déconnectée de la vie des personnes concernées.

• De quelle manière votre rôle de fondatrice d'un média sur la santé mentale influence-t-il votre contribution à la mission et aux objectifs de la Fondation AÉSIO ?   

J’aborde le sujet [de la santé mentale] au quotidien, dans la mesure où je documente des choses sur la santé mentale autant en France qu’à l’étranger, donc ça permet de nourrir la vision que j’ai par rapport aux projets. Je suis également très axée vers les jeunes, les 18-35 ans ce qui me donne aussi envie de soutenir des projets, des acteurs,actrices innovants en la matière. Il faut aussi savoir que c’est l’une des tranches d’âge dont la santé mentale a été la plus fragilisée pendant le COVID-19.

• En quoi pensez-vous que vos activités en tant que créatrice d’un média et comme membre d’un conseil d'administration se complètent ?  

mūsae se veut vraiment comme un média de prévention et d’information sur la santé mentale en proposant des contenus permettant de dédramatiser et rendre accessible le sujet [de la santé mentale]. Faire évoluer le média en tant qu’association va également nous permettre de faire d’avantage d’évènements de terrain et créer un vrai lien social. L’action avec la Fondation AÉSIO est le prolongement de ces choses car travailler avec la Fondation me permet de travailler sur le terrain et d’aller jusqu’au bout de cette volonté de « casser les tabous » d’un sujet qui est encore mal perçu. Pourquoi parle-t-on de santé mentale ? Est-ce que cela fait encore peur ? Oui, clairement cette initiative permet donc d’aller au bout de la démarche de la démocratisation de la santé mentale.

• Question bonus : quelle est votre ambition pour la Fondation AÉSIO ou votre souhait pour la suite de son plan d’action ?  

Faire de la Fondation AÉSIO un acteur reconnu et innovant en faveur de la santé mentale en France dans une démarche d’inclusion car ce sujet [la santé mentale] est encore tabou. Il y a beaucoup de chemin à faire pour être entendu·es et accepté·es de toutes et tous lorsqu’on parle de troubles psychiques.

Christelle Tissot sera l’animatrice de l’évènement annuel de la Fondation AÉSIO “Agir ensemble pour le bien-être mental, la rencontre annuelle d'acteurs inspirants,” qui se tiendra le 19 septembre 2023 à Paris.  

Pour suivre les actualités de la Fondation et de mūsae : rendez-vous sur  https://fondation.aesio.fr/ et   https://musae-tomorrow.com/