Depuis 10 ans, Carrefour, sa Fondation et la BSE, main dans la main pour revaloriser les équipements de la maison
L’entrée en vigueur de la loi AGEC, le 1er janvier 2022, a mis un coup de projecteur sur les initiatives de revalorisation des produits invendus. Mais parmi tous les projets fleurissants, quelle solution privilégier pour une réorientation utile et constructive des articles non-alimentaires ? Revenons sur une initiative portée depuis 10 ans par Emmaüs Défi, avec le soutien du groupe Carrefour et de sa Fondation : la Banque Solidaire de l’Équipement, qui met l’anti-gaspillage au service de la lutte contre le mal-logement.
LA NAISSANCE DE LA BANQUE SOLIDAIRE DE L’ÉQUIPEMENT
À l’époque, le groupe Carrefour cherche à donner une deuxième vie à ses invendus neufs. À l'époque, de nombreux produits sont stockés à perte, revendus de manière dégradée ou simplement détruits dans la grande distribution. L'enseigne se rapproche alors de l’association Emmaüs Défi avec l’objectif d’imaginer un projet pour freiner ce gaspillage.
C’est alors que naît l’idée en 2012 : dédier ces produits invendus aux plus précaires, grâce à la création d’une « Banque Solidaire de l’Équipement » (BSE), un programme original et ambitieux porté par Emmaüs Défi et soutenu par la Fondation Carrefour. Sur le modèle des banques alimentaires, les équipements de la maison invendus y seront vendus à prix cassés à des personnes accédant à leur premier logement, après des mois, voire des années, en hébergement d’urgence et autres logements précaires. Avec des équipements vendus à tout petit prix, et des rendez-vous d’une heure avec un conseiller-vendeur, la Banque Solidaire de l’Équipement leur apportera un coup de pouce financier aussi bien qu’une écoute et un accompagnement personnalisé.
Cette solution innovante crée un lien étroit entre les entreprises donatrices et les bénéficiaires : « Nous créons une chaîne de solidarité par laquelle les entreprises, en revalorisant leurs invendus, ont un impact visible et direct sur le confort matériel des personnes en précarité », témoigne Marianne Yvon, responsable du programme.
MAIN DANS LA MAIN DEPUIS 10 ANS
Main dans la main avec le groupe Carrefour et sa Fondation, l’association Emmaüs Défi commence donc dès 2012 à organiser la récupération de produits de la maison neufs (casseroles, bouilloires, ustensiles de cuisine, draps et serviettes…).
Premier fournisseur du projet, le groupe Carrefour lui donne une impulsion exceptionnelle avec un don initial de 118 000 produits. Au total, ce sont près de 410 000 produits qui seront donnés par Carrefour à la Banque Solidaire de l’Équipement sur les 10 ans que fête le programme cette année. Précurseur, le groupe est ensuite rejoint par une quarantaine d’entreprises qui deviennent à leur tour partenaires du projet, portant à 800 000 le nombre d’équipements récupérés par la Banque Solidaire de l’Équipement, et réadressés à des ménages dans le besoin.
Au-delà du don de produits, Carrefour mobilise ses transporteurs pour acheminer les équipements récupérés. Ainsi depuis 2016, Carrefour met à disposition l’espace restant dans ses camions pour leur transport jusqu’à Lyon, où se trouve la deuxième antenne de la BSE. Enfin, par son appui financier, la Fondation Carrefour a participé à l’essaimage du service ainsi qu’à la structuration de l’entreprise d’insertion L’Équipage, qui assure toute l’activité logistique générée par les ventes en boutiques.
« Le partenariat avec Emmaüs Défi s'appuie sur différentes ressources de l'entreprise. Nous nous sentons donc naturellement acteurs de cette histoire. Très motivées par les enjeux sociaux et son impact, les équipes de la supply-chain apportent leurs expertises et leurs savoir-faire en accompagnant l'équipe de la BSE dans la montée en compétence logistique », témoignait ainsi Sophie Fourchy, ancienne directrice de la Fondation Carrefour.
UN IMPACT SOCIAL ET ENVIRONNEMENTAL
Réduire le gaspillage et lutter pour un logement digne : c’est le double objectif poursuivi, et atteint, depuis 10 ans par la Banque Solidaire de l’Équipement. Grâce au soutien des 40 entreprises ayant suivi la voie ouverte par le groupe Carrefour, près de 18 000 personnes ont bénéficié de la Banque Solidaire de l’Équipement, dont plus de 8 000 enfants.
Cette double mission de lutter contre la précarité du logement tout en limitant le gaspillage résonne avec la mission de la Fondation : « La BSE est une réponse concrète aux besoins des personnes en phase de réinsertion. Pour la Fondation Carrefour, il est essentiel de préserver la dignité de ces personnes et d’encourager les solutions anti-gaspillage à divers échelons », explique Marie-Astrid Raoult, directrice actuelle de la Fondation Carrefour.
Installée maintenant sur 5 territoires (Paris, Seine Saint-Denis, Lyon, Lille, Toulouse), la Banque Solidaire de l’Équipement a progressivement élargi son catalogue pour proposer jusqu’à 80 équipements différents, alliant mobilier, literie, électroménager, accessoires de salle de bain etc. En moyenne, les familles accédant au programme réalisent ainsi des économies de 950 €, un coup de pouce primordial dans le moment compliqué de l’accession au logement. Mais les retombées du programme ne se limitent pas au seul volet financier : faciliter l’appropriation rapide du logement, c’est aussi impacter positivement le bien-être familial, le sentiment de dignité et la vie sociale des ménages. « Les enfants peuvent enfin inviter leurs copains d’école, comme tout le monde. A Noël, nous avons aussi reçu notre famille pour dîner, autour de la grande table. C’était merveilleux », témoigne ainsi une bénéficiaire.
Forte d’une décennie d’expérience de revalorisation des invendus, la Banque Solidaire de l’Équipement a l’ambition de devenir un partenaire clé pour les entreprises dans le contexte de l’implémentation de la loi AGEC. Rendez-vous sur le site de la Banque Solidaire de l’Équipement pour en savoir plus et pour contacter l’équipe !