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Par Fondation de France - Publié le 3 janvier 2022 - 17:41 - Mise à jour le 3 janvier 2022 - 17:41
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Bienvenue aux nouvelles fondations

Au fil de l’année 2021, ce sont plus de 40 philanthropes - entreprises, familles, particuliers - qui ont franchi le pas, créant une fondation abritée à la Fondation de France. Portrait de groupe.

© Fondation de France
© Fondation de France

 

« Choc sanitaire, inquiétudes économiques… nous pouvions craindre l’effet de la crise Covid sur le désir de philanthropie. Or, avec exactement 43 nouvelles fondations en 2021, le rythme de création est reparti à la hausse, et nous retrouvons l’étiage d’avant la crise », constate Sabine de Soyres, responsable du développement des fondations et des legs à la Fondation de France. Cette nouvelle promotion présente aussi un profil inédit, avec deux tendances émergentes. 

Entreprises : de l’urgence à la philanthropie

La part des entreprises engagées dans un projet de fondation s’est accrue. « Elles représentaient traditionnellement 30 % des nouvelles structures chaque année… on atteint aujourd’hui 50 % ! Ce sont essentiellement des PME, poursuit Sabine de Soyres. En 2020, face à l’urgence, de nombreuses entreprises se sont mobilisées pour soutenir la recherche et les associations, pour donner du matériel, pour mettre des compétences à disposition… Elles souhaitent désormais pérenniser cet engagement, à long terme, en créant une fondation  ». Le plus souvent, elles construisent leur engagement philanthropique autour d’un objet en cohérence avec leur métier, avec la volonté d’agir au-delà de leur activité économique. Ainsi la fondation créée par le groupe Brico Dépôt lutte contre la précarité énergétique, la Fondation Francis Lefebvre se mobilise pour l’accès au droit et aux droits, la Fondation Mind Switchers, créée par une entreprise de l’économie sociale et solidaire, soutiendra des projets de lutte contre toutes les formes d’exclusion. « Et certaines ont largement impliqué leurs salariés dans la réflexion sur le positionnement, précise Sabine de Soyres. Elles ont ainsi fait de ce projet philanthropique une démarche collective, qui fédère toute l’entreprise. » 

Un projet de couple, un projet de famille

Seconde tendance forte : parmi les fondations créées par des particuliers, plusieurs ont fait le choix d’une gouvernance familiale, intergénérationnelle, intégrant même parfois des enfants mineurs ! À l’origine de la démarche, le désir de construire une aventure commune, autour des liens familiaux. Comme cette famille recomposée, deux parents et leurs enfants : ensemble, ils vont faire grandir la Fondation Dessine-moi une enfance, centrée sur l’accès à l’éducation et à la culture. « Bien souvent, ces jeunes qui s’impliquent dès la conception de la fondation, complètent et transforment le projet de leurs parents, souligne Sabine de Soyres. Comme lors de la création de la Fondation Brun. Les parents l’avaient imaginée autour des questions environnementales. Leurs quatre enfants, âgés de 12 à 18 ans, ont enrichi l’objet initial en y ajoutant la lutte contre la précarité. ». Et la philanthropie peut aussi devenir un projet de fratrie, comme pour les enfants de Michel Missoffe qui ont choisi de poursuivre les engagements de leur père, en consacrant une part de leur héritage à la sauvegarde du patrimoine, à l’accès à l’éducation et à la culture.

L’intérêt général, à 360°

Cette promotion 2021 est aussi représentative de toutes les causes, et de la volonté d’accompagner les mouvements de la société, souvent en réponse à la crise. Le domaine de la culture – très touché par les restrictions en 2020 et 2021 – est ainsi bien représenté, notamment avec la fondation éponyme créée par Gautier Capuçon, pour accompagner les jeunes musiciens, ou la Fondation du Festival de Cannes (soutien à la diversité, jeunes talents, valorisation du patrimoine cinématographique français…). « La problématique de l’usage des réseaux sociaux, qui a marqué l’année, est au cœur de la Fondation Sept ans, ainsi nommée car ces sept années représentent le temps passé en moyenne sur les réseaux sociaux tout au long de la vie, ajoute Sabine de Soyres. Enfin, les préoccupations liées à l’environnement continuent de mobiliser les philanthropes. Entre autres, Philippe Poncin, un entrepreneur de la région grenobloise. De la dépollution des anciennes stations de ski à la recherche d’une cohabitation harmonieuse entre l’homme et le loup, en passant par la protection des espèces de plantes menacées…  sa Fondation Alpes sauvages lui permet de conjuguer ses passions d’homme et de philanthrope. »

Pour consulter l'annuaire des fondations abritées,  rendez-vous sur le site de la Fondation.

« La philanthropie, caisse de résonance de nos engagements »

La Fondation Mind Switchers, dédiée à la lutte contre toutes les discriminations, vient d’être créée par le groupe ATF, spécialisé dans le reconditionnement de matériel informatique. Employant 40 % de personnes en situation de handicap parmi son personnel, ATF a ainsi voulu poursuivre, sous une autre forme, son engagement social, sociétal et environnemental, comme l’explique Sylvain Couthier, président du groupe et de la fondation.

« Depuis 26 ans, le projet économique d’ATF se développe autour de deux axes : l’économie circulaire – en assurant la collecte et le réemploi de matériel informatique – et l’insertion professionnelle des personnes handicapées. La responsabilité sociale et environnementale est donc ancrée dans les gènes mêmes de l’entreprise. La création d’une fondation donne une autre dimension à ces valeurs, notamment en accompagnant des acteurs de notre territoire. Notre projet : soutenir des associations qui luttent contre l’exclusion autour de quatre discriminations : les handicaps, les origines, les genres, et les "iniquités socio-écologiques". Par ce dernier volet, nous entendons lutter contre la surexposition des plus pauvres aux effets du changement climatique, des pollutions, de la précarité énergétique, etc. Notre soutien sera financier bien sûr, mais notre parcours d’entreprise, notamment d’entreprise adaptée, nous permet aussi de partager des bonnes pratiques, d’apporter un conseil. Rejoindre la Fondation de France, c’était pour nous une garantie de fiabilité et d’accompagnement C’est aussi rejoindre un réseau de plus de 900 fondations … pour bénéficier de leur expérience, et partager la nôtre ! »

 

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