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Par Fondation FDJ - Publié le 27 avril 2021 - 08:58 - Mise à jour le 27 avril 2021 - 08:58
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L’Afev engage les étudiants dans un programme de mentorat pour lutter contre les inégalités éducatives dans les  quartiers prioritaires

L’association Afev est le premier réseau d’intervention d’étudiant solidaires dans les quartiers prioritaires. Elle mobilise des milliers d’étudiants pour accompagner des jeunes en difficulté scolaire et créer du lien dans les quartiers prioritaires relevant de la politique de la ville. Lauréat 2020 de l’appel à grands projets de la Fondation FDJ, l’Afev va essaimer son programme « Accompagnement vers la lecture » sur onze nouveaux territoires et ainsi doubler le nombre d’enfants accompagnés.

L’Afev engage les étudiants dans un programme de mentorat pour lutter contre les inégalités éducatives dans les  quartiers prioritaires. Crédit photo : Wlad Simitch.
L’Afev engage les étudiants dans un programme de mentorat pour lutter contre les inégalités éducatives dans les  quartiers prioritaires. Crédit photo : Wlad Simitch.

« En France, il y a un problème dans certains quartiers, qui concentrent les inégalités avec un vrai risque de décrochage scolaire des jeunes ». 30 ans après la création de l’Afev, son directeur général, Christophe Paris, dresse le même constat qu’aux premiers jours de l’association. Mais du constat, l’Afev est depuis longtemps passée à l’action, portée par la conviction « que les étudiants étaient prêts à s’engager pour lutter contre ces inégalités, mais qu’il fallait proposer un modèle d’engagement pratique, concret et de proximité ».

Ainsi, depuis 1991, l’association née dans le giron de la Politique de la Ville, mobilise des milliers d’étudiants bénévoles à travers ses programmes d’accompagnement éducatif à destination des écoliers, collégiens et lycéens en difficulté, scolarisés dans les quartiers prioritaires. Un accompagnement individualisé pour permettre aux jeunes de prendre confiance en eux tout en ouvrant leur champ des possibles. L’action globale de l’association se décline en trois volets :

  • le mentorat entre un étudiant et un jeune scolarisé
  • le volontariat éducatif (jeunes en service civique dans les écoles, collèges et lycées)
  • des colocations solidaires au sein même des quartiers.

 

Lauréate de l’appel à grands projets 2020 de la Fondation FDJ, l’Afev va pouvoir renforcer et essaimer l’un de ses programmes de mentorat à de nouveaux territoires.

Des étudiants mobilisés aux moments clés du parcours des jeunes

Consciente de la réalité sociologique des inégalités scolaires, l’Afev a développé cinq programmes de mentorat qui mobilisent aujourd’hui 9 000 étudiants pour accompagner autant de jeunes scolarisés :

  • accompagnement vers la lecture pour les enfants de dernière année de maternelle et de CP afin de rendre plus accessible l’univers des livres
  • accompagnement vers l’autonomie pour les élèves de CM2/6e afin de préparer la transition vers le collège
  • accompagnement des 4e-3e pour faciliter la compréhension des filières et redonner confiance au jeune
  • accompagnement des jeunes en lycée professionnel pour lutter contre le décrochage scolaire
  • accompagnement des enfants nouvellement arrivés en France.

 

« Dans chacun de ces programmes, les étudiants accompagnent bénévolement un enfant ou un jeune dans son parcours pendant un à deux ans, au domicile de l’enfant », souligne Christophe Paris, directeur général de l’Afev. « Ce qui est important, c’est vraiment cette posture de l’étudiant qui est à côté du jeune, à l’écoute de ses besoins. Cela va de l’aide aux devoirs, à commencer à prendre le bus en autonomie, aller au musée. C’est un processus de cheminement avec l’enfant ».

Redonner au livre et au jeu éducatif une place dans le quotidien de l’enfant

La Fondation FDJ a choisi de soutenir le programme d’ « Accompagnement vers la lecture » de l’association avec une dotation majeure. Le projet repose sur un programme de mentorat pour des enfants de maternelle et de cours préparatoire des quartiers populaires, en fragilité face à l’apprentissage de l’écriture et de la lecture.  « 70 % des élèves en difficulté en CM2 l’étaient déjà en CP, assure Christophe Paris. C’est très difficile de sortir de l’échec ensuite. Pour les enfants qui n’ont pas de livres chez eux, dont les parents ne lisent pas d’histoire, le CP, c’est comme gravir le mont Blanc et l’Himalaya, c’est une étape infranchissable. Pourtant, on sait aujourd’hui qu’un enfant à qui on lit une histoire tous les soirs a cinq fois plus de chances de réussir, quel que soit son milieu social ».

Avec ce programme, l’étudiant se rend toutes les semaines au domicile de l’enfant avec un jeu ou un livre sous le bras. Il prend une carte de bibliothèque pour la famille et explique aux parents que cette offre culturelle est gratuite. « On a la chance en France d’avoir un réseau de bibliothèques formidable, avec une production littéraire pour enfants étonnante. L’étudiant est passeur de cela. Au bout de quelques séances, l’enfant va choisir son livre, l’amener à son enseignante de maternelle. Les études montrent qu’il développe l’envie d’apprendre à lire ». Redonner au livre une place dans le quotidien de l’enfant qui s’éveille au monde peut également avoir des effets sur les parents. « Dans certaines familles, ça a redonné aux mères l’envie de prendre des cours de français », poursuit Christophe Paris.

L’association compte également aller plus loin sur le volet pédagogique et ludique, comme l’explique Christophe Paris : « Nous allons nous appuyer sur des experts qui vont nous accompagner sur la question du livre et du jeu, pour créer de nouveaux outils ludiques pour servir le programme ».

Doubler le nombre de jeunes accompagnés d’ici 2 ans

Aujourd’hui, le programme d’accompagnement vers la lecture mobilise 1 200 étudiants pour 1 200 enfants. À l’aide de la dotation de la Fondation FDJ, l’objectif de l’Afev est d’au moins doubler le nombre de binômes étudiant-enfant d’ici deux ans. Onze nouveaux territoires prioritaires devraient être couverts, notamment à Amiens, Poitiers, Albi, Saint-Ouen ou encore Grenoble. Dans chaque nouveau pôle, un poste sera ouvert et dédié au montage du projet, au recrutement des étudiants et aux échanges avec les familles. 

Malgré les difficultés évidentes liées à la crise sanitaire pour assurer la continuité pédagogique des élèves les plus fragiles, le directeur général de l’association reste optimiste. « Certes, il y a eu un renforcement des inégalités lié à la crise sanitaire. Mais d’un autre côté, la mobilisation des étudiants n’a jamais été aussi forte qu’en 2020. » Selon une étude de l’Afev, réalisée en début d’année auprès de 2 000 étudiants engagés dans les programmes de l’association, la majorité d’entre eux estime que leur engagement auprès des jeunes les a aidés à passer cette période difficile.

« Le projet Accompagnement vers la lecture de l’Afev est simple et tellement utile. L’entrée en CP est une période charnière et l’étudiant bénévole est intégré au dispositif tripartite, impliquant le professeur d’école et la famille. Soutenir ce projet, c’est lutter contre le décrochage précoce, une préoccupation majeure de notre Fondation. L’éducation et l’insertion des plus vulnérables est notre moteur. »

Charles Lantieri, président de la Fondation d’entreprise FDJ

 

 

À propos des appels à grands projets de la Fondation d’entreprise FDJ

Les appels à grands projets de la Fondation d’entreprise FDJ visent à soutenir des projets innovants dans leur essaimage national. Ces trois dernières années, 120 000 personnes ont bénéficié de l’apport de la Fondation FDJ, grâce aux projets sélectionnés sur cinq critères :

- intérêt général et dimension ludique au service de l’égalité des chances

- innovation ou différenciation dans son domaine d’action

- objectifs d’impact social clairement identifiés

- projet reproductible sur l’ensemble du territoire national

- inscription dans une démarche de co-construction avec la Fondation FDJ.

 

À propos de l’Afev
Depuis trois décennies, l’association travaille en étroite collaboration avec les enseignants pour développer des programmes éducatifs complémentaires à l’école. « Nous avons identifié des moments clés dans le parcours des jeunes », explique Christophe Paris, « des moments où l’on convoque chez l’enfant des compétences scolaires, sociales, de comportement, très inégalement réparties ». L’apprentissage des fondamentaux en CP-CE1, l’entrée au collège, l’orientation en fin de 3e ou encore le passage dans l’enseignement supérieur sont autant de moments déterminants dans la vie d’un jeune. Les inégalités liées à l’environnement familial du jeune, au capital culturel transmis ou non par les parents, déterminent bien souvent la réussite ou l’échec dans le parcours scolaire.

 

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