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Par Fondation Nexity - Publié le 6 janvier 2025 - 13:56 - Mise à jour le 6 janvier 2025 - 13:56
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Accompagner les jeunes en décrochage scolaire vers l’insertion professionnelle

Présentes sur tout le territoire, les missions locales accompagnent les jeunes de 16-25 ans dans la construction de leurs projets d’avenir. À la Mission locale Vallée de Montmorency, dans le Val d’Oise, une attention particulière est portée aux jeunes en situation de décrochage scolaire, avec le soutien de la Fondation Nexity. Rencontre avec son directeur, David Potrel.

Interview de David Potrel, directeur de la Mission locale Vallée de Montmorency,
Interview de David Potrel, directeur de la Mission locale Vallée de Montmorency,
  • Pouvez-vous nous présenter la Mission locale et ses champs d’action ?   

 

Nous sommes le service public de l’emploi pour les 16-25 ans qui ont quitté le système scolaire. Notre rôle est de les accompagner vers une insertion professionnelle durable, à travers la recherche d’un emploi ou d’une formation, la découverte de métiers, mais aussi en prenant en compte tous les freins périphériques comme l’accès au logement, à la santé…  Nous sommes leur point d’ancrage, en lien avec tous les partenaires et dispositifs du territoire. Nous accompagnons 6 500 jeunes par an sur nos 5 sites grâce à 65 salariés, essentiellement des conseillers en insertion professionnelle.  

 

  • Vous agissez sur la vallée de Montmorency, dans le Val d’Oise, quelle est la spécificité de votre territoire concernant les 16-25 ans ? 

 

Nous couvrons 27 communes du Val d’Oise. C’est le département le plus jeune de la métropole (280 000 jeunes y vivent) et l’un des moins diplômés. Les problématiques auxquelles nous faisons face sont le bas niveau de qualification et le manque de mobilité. Pourtant, nous avons un tissu économique dynamique. C’est à cela que nous travaillons, rapprocher le monde de l’entreprise et celui de l’insertion professionnelle. 

 

  • Justement, quelle est l’implication des entreprises dans vos actions ?  

 

Le lien avec les entreprises locales est essentiel pour comprendre les dynamiques et anticiper les besoins du territoire. Nous sommes des opportunistes, nous partons des besoins pour nous adapter et ouvrir les chemins des possibles à nos jeunes. Lors des Jeux Olympiques, la demande dans les métiers de la sécurité était forte, nous avons donc mené des actions avec ce secteur. En ce moment, nous les sensibilisons aux métiers de l’intelligence artificielle, de l’informatique, du bâtiment à travers des visites de centres de formation.     

Chaque mois, nous organisons un petit déjeuner avec nos partenaires, des chefs d’entreprise, des maires, des responsables de centres de formation… Échanger, créer des liens, c’est ce qui fait notre force.  

 

  • Voyez-vous une évolution des profils accompagnés à laquelle vous devrez répondre ?  

 

Le constat est assez alarmant. Le fossé se creuse entre les jeunes un peu débrouillards, qui ne font que passer chez nous et ceux très peu diplômés, avec des difficultés multiples. Sans oublier les problématiques psychologiques de plus en plus fortes. Nous sommes un véritable laboratoire sociologique, toutes les difficultés de la société se retrouvent aussi chez nous.  

 

  • Proposez-vous un accompagnement spécifique pour les jeunes en situation de décrochage scolaire ? 

 

Nous avons une dotation spécifique de la Fondation Nexity pour accompagner les décrocheurs scolaires, en ciblant plus particulièrement les 16-18 ans. Cela nous permet de monter de actions innovantes telles que des ateliers de sophrologie, de la découverte métiers avec des lunettes 3D, différentes techniques de recherches d’emploi… Ces approches nous permettent d’aller plus vite dans le travail de la posture professionnelle, de recherche d’emploi ou de formation.  

Depuis un an, un nouveau dispositif nous autorise à intervenir directement dans les lycées pour toucher les jeunes en cours de décrochage scolaire. Cela permet de gagner du temps et de ne pas les laisser errer plusieurs mois sans solution.  

 

  • Au sein de la mission locale, vous disposez également d’un pôle média. Quel est son rôle ? 

 

Nous avons un accord avec une radio locale d’Enghien-les-Bains, qui diffuse chaque mois une émission de 40 minutes entièrement imaginée, préparée et réalisée par les jeunes. Cet espace de parole leur offre la possibilité d’échanger librement sur des sujets de leur choix. Et pour nous, adultes, c’est l’occasion de découvrir le regard qu’ils portent sur la société. C’est très enrichissant pour tous.

  

  • Pour le volet insertion professionnelle, vous proposez aux jeunes qui le souhaitent de créer leur entreprise. Comment se concrétise ce suivi ? 

 

L’objectif n’est pas tant de créer leur entreprise que de détecter leurs envies de création. Nous les sensibilisons et leur expliquons les étapes de la création, nous évaluons la faisabilité du projet et, quand le dossier est bien avancé, nous les transférons vers les structures spécialisées du territoire. Sur les 300 jeunes qui participent à ces ateliers chaque année, une quinzaine montent un projet. 

 

  • Quelle place y a-t-il pour l’innovation sociale dans votre action ?  

 

Les métiers et les modes des recrutement évoluent, nous essayons de nous y adapter. Nous avons créé une boutique éphémère avec une dizaine de jeunes salariés pour les immerger dans les métiers de la vente et de la recyclerie.  

Nous avons aussi ouvert un restaurant avec nos jeunes en recherche d’emploi dans de secteur, en invitant les chefs d’entreprise. À la fin de la journée, sur 14 jeunes, 12 avaient été embauchés. Les mêmes qui n’avaient pas reçu de réponse après l’envoi de leur candidature. Cela montre bien que quand on casse les codes, on obtient des résultats.  

 

  • La Fondation Nexity est mécène de la mission locale, que vous apporte son soutien ?  

 

La Fondation Nexity nous soutient de plusieurs manières. D’abord en proposant à nos jeunes de découvrir les métiers du groupe, à travers la visite du siège ou la rencontre de salariés.   

Elle nous soutient ensuite sur différents projets, comme la lutte contre le décrochage scolaire ou les actions culturelles. En juin, nous avons pu amener un groupe de 12 jeunes assister au festival Quartier du livre, en plein cœur du quartier latin à Paris. L’occasion pour eux de se déplacer jusqu’à Paris, de découvrir l’arrondissement et d’échanger avec des auteurs. Utiliser les leviers culturels pour travailler sa mobilité et s’ouvrir l’esprit, c’est un de nos axes de travail.  

La Fondation Nexity nous met aussi en lien avec d’autres associations avec lesquelles elle travaille. C’est très enrichissant pour notre équipe et cela nous permet de trouver des synergies avec certaines d’entre elles, comme avec La cravate solidaire, qui propose du coaching en image et offre des tenues professionnelles aux demandeurs d’emploi. 

Au-delà de l'accompagnement financier et opérationnel, nous travaillons dans un véritable climat d’écoute, de collaboration et de dialogue avec l’équipe de la Fondation. Et c’est assez rare pour être souligné. 

 

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