Mobilité sociale : la fondation Transdev engagée pour un accompagnement à 360° des publics fragilisés
La fondation Transdev poursuit sa feuille de route dans le cadre de son appel à projets, lancé en juillet dernier. Si l'instruction des 125 dossiers reçus est maintenant finalisée, la procédure amorce sa dernière ligne droite, avec pour objectif, le comité exécutif qui se tiendra en juin 2024. Stéphanie Bachelet, déléguée générale de la fondation Transdev, revient sur les grands marqueurs de cette démarche en faveur de la mobilité sociale.
Depuis 20 ans, la fondation Transdev soutient des initiatives sociales dans le champ de la mobilité sociale et intervient dans les territoires desservis par le réseau Transdev en France. Son objectif est constant : œuvrer en faveur de projets innovants qui permettent aux personnes fragilisées d’avancer et de progresser dans leur parcours de vie.
En lançant son appel à projets pour l’année 2023/2024, la fondation nourrit une ambition : « donner aux structures porteuses les moyens de proposer un accompagnement global et sur la durée aux publics fragilisés socialement ou professionnellement.
La mobilité sociale : de nouveaux moyens pour un objectif réaffirmé
Changer de position dans la société, de profession, de statut social ou de catégorie sociale, est un enjeu majeur d'égalité des chances. « La mobilité sociale est une affaire de longue haleine. Il faut plusieurs générations pour impulser ce mouvement », constate Stéphanie Bachelet. Pour rendre cette mobilité sociale possible, l'appel à projets de la fondation vise cette année les initiatives qui ont un impact significatif sur la situation de vie des bénéficiaires, dans les domaines de l’emploi, l’éducation, la culture, le sport, la santé et la médiation sociale.
Dans le cadre de son appel à projets, la fondation exige désormais davantage des candidats. « Les dossiers déposés doivent comporter un volet dédié à l’accompagnement dans le temps des publics fragilisés », explique Stéphanie Bachelet. « C'est la condition indispensable pour espérer un impact durable », conclut-elle. Dans les faits, c'est un accompagnement non seulement global, mais aussi personnalisé qui est exigé. Sur ce point, la déléguée générale est très claire : « Sans ce volet détaillé, le dossier n'est pas recevable. » Bien sûr, les modalités de l'accompagnement dépendent du domaine d'intervention. Si 100 heures minimum d'accompagnement sont requises dans le domaine de l'emploi, seul un plancher de 50 heures est demandé dans les autres axes d'intervention.
« Effectuer un diagnostic social, identifier les freins de retour à l'emploi, par exemple, sont des actions exigeantes qui ne peuvent faire l'économie d'un accompagnement long au plus près des personnes », justifie Stéphanie Bachelet qui cite pour le domaine de l’emploi « l’accompagnement à 360° des travailleurs sociaux » dans les chantiers d'insertion.
Six leviers pour actionner l'ascenseur social
L’accompagnement social, gage de transformation réelle pour les bénéficiaires, est un parcours déployé sur la durée et structuré en différentes phases ou modules. L’objectif ? Lever tous les freins rencontrés par les personnes en difficulté. Avec cet appel à projets, la fondation s’adresse prioritairement aux associations, aux fonds de dotation et fondations opérationnelles, qui agissent dans les domaines suivants :
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Axe emploi : les projets ont pour objectif d’apporter un emploi immédiat ou une formation, ainsi qu’une autonomie en matière de mobilité, aux personnes éloignées de l’emploi, en situation de précarité.
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Axe éducation : les projets visent à réduire les inégalités en matière d’éducation, en luttant contre le décrochage scolaire, en autonomisant les jeunes dans leur parcours scolaire ou en proposant un projet éducatif complémentaire au programme de l’éducation nationale.
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Axe culture : les projets proposent un accès à la culture dans ses différentes formes, en permettant la découverte d’univers artistiques et culturels, l’accès à une pratique artistique régulière ou la participation à une création artistique avec des professionnels.
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Axe sport : les projets utilisent le sport comme un outil de développement personnel, de compétences, d’estime de soi, mais aussi de construction des liens sociaux, de transmission de valeurs de cohésion, d’acceptation des différences. Le sport peut aussi être un levier d’insertion professionnelle.
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Axe santé : les projets visent l’insertion ou la réinsertion, sociale ou professionnelle, des personnes dont la condition physique et psychologique a été altérée par la maladie, le handicap ou un accident, en luttant contre les effets et conséquences de ces situations, en maintenant les personnes dans une condition physique et/ou psychologique et en favorisant le retour à une vie sociale ou professionnelle.
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Axe médiation sociale : les projets contribuent à réduire l’exclusion et les fractures sociales et à favoriser l’accès de tous aux services essentiels, en apportant une aide de proximité aux plus démunis ou en accompagnant des personnes en situation de handicap dans leur mobilité et à des activités sociales. Les projets visent également à réinvestir l’espace public, afin de permettre aux habitants d’y circuler, d’y vivre et de s’y développer, en facilitant le dialogue au sein des populations pour apaiser les tensions.
La fondation, pierre angulaire de la culture mécénat de Transdev
« L'appel à projets est d'ores et déjà une grande réussite », se réjouit Stéphanie Bachelet. En effet, pour la première fois, « toutes les directions régionales du groupe Transdev nous ont présenté des projets. Et c’est grâce à la belle énergie des salarié·es Transdev, impliqué·es en tant que correspondants locaux, parrains ou marraines, pour identifier les projets associatifs dans les territoires ». C'est l'identité même de l'entreprise qui se consolide via les actions de mécénat portées par sa fondation. Là aussi, la déléguée générale y voit l'aboutissement d'un travail au long cours de la fondation « Pour donner de la voix aux initiatives soutenues, nous avons investi les réseaux sociaux. » Depuis 2016, la fondation a ouvert des pages successivement sur X (anciennement Twitter), Instagram et LinkedIn. En interne, des outils ont été mis en place pour faciliter le partage d'informations d'expériences et une capitalisation des bonnes pratiques. « Ces différents moyens de communication ont permis la construction, pas à pas, d'une véritable culture du mécénat au sein de Transdev, c'est un atout pour faire rayonner son activité », résume Stéphanie Bachelet.
Pour illustrer ce succès, les chiffres parlent d’eux-mêmes. À ce jour, 125 associations ont répondu à l'appel à projets. Après instruction, une cinquantaine de dossiers seront présentés en juin 2024 au comité exécutif de la fondation, à l’issue duquel, les lauréats recevront un financement plafonné à 15 000 euros.
En attendant l'examen complet des dossiers d’ici à fin mars 2024, Stéphanie Bachelet tient à rencontrer chaque porteur de projet. Dans ce but, elle a entamé depuis le mois de janvier « son tour de France ».
Dans les prochaines semaines, la fondation partagera son regard sur l’accompagnement social qui permet d’amorcer la mobilité sociale des plus fragiles. Des initiatives inspirantes qui ont contribué à améliorer les situations de vie de personnes vulnérables seront mises en lumière.