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Par Carenews PRO - Publié le 20 mars 2018 - 13:55 - Mise à jour le 22 mars 2018 - 08:55
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[ÉCLAIRAGE] Nouveau panorama sur la générosité des Français

On connaissait déjà grâce à Recherches & Solidarités le montant total du mécénat déclaré au fisc sur le territoire français, on a désormais accès à un état des lieux recouvrant l’intégralité des actes de générosité. L’Observatoire de la Philanthropie de la Fondation de France a établi un chiffrage du montant de toutes les formes de dons, incluant ceux émis par les particuliers et les entreprises, mais aussi une estimation des legs et des donations provenant des canaux de collecte émergents, à savoir les collectes populaires, le financement participatif, les dons en nature ou encore le micro-don. 7,5 milliards d’euros ont au total été versés par les Français en 2015, dont 60 % seulement font l’objet d’une déduction fiscale.

[ÉCLAIRAGE] Nouveau panorama sur la générosité des Français
[ÉCLAIRAGE] Nouveau panorama sur la générosité des Français

 

Les particuliers sont de plus en plus généreux

 

Premier enseignement : les particuliers représentent 61 % des donneurs, avec 2,62 milliards d’euros en 2015. De plus, ils sont de plus en plus généreux, puisque les dons faisant l’objet d’une déduction sur l’impôt sur le revenu ont augmenté de 70 % en dix ans. Aujourd’hui, 15 % des foyers imposables sont donateurs, même si ce sont en général les plus riches qui donnent le plus : les foyers déclarant plus de 60 000 euros de revenus représentent 40 % de dons déclarés, et les dons déduits de l’ISF réalisent à eux seuls près de 9 % du montant des dons total des particuliers.

 

La générosité des entreprises modulée par les PME

 

Côté entreprises, le mécénat a toujours le vent en poupe. 1,6 milliard d’euros a été consacré au mécénat en 2015. L’augmentation des dons provenant des petites et moyennes entreprises (TPE et PME) a modifié le visage du mécénat d’entreprise : elles donnent moins, mais sont plus nombreuses à donner. Aussi, le montant médian des contributions a baissé, mais le montant de la réduction d’impôt sur les entreprises de 1 à 100 salariés a doublé entre 2010 et 2015. Les dons non-déduits des impôts sont quant à eux estimés à 1,3 milliard d’euros, soit un total de 2,9 milliards d’euros.

 

Les legs représentent une part conséquente des dons  

 

Difficiles à cartographier (ie : ils ne sont pas concernés par le déduction fiscale), les legs représentent pourtant une part importante des formes de générosités dans l’Hexagone. La Fondation de France, qui s’est basée sur les comptes des 300 plus grosses organisations bénéficiaires de legs, les comptabilise à hauteur de 850 millions d’euros, et estime qu’ils pourraient même atteindre le milliard.

 

Le micro-don, future star du don ?  

 

Outre ces trois grands canaux de générosité, on distingue pléthore d’autres formes de donations, pour des montants inégaux et nettement inférieurs. Parme ces canaux, le cas du micro-don est intéressant : estimé à un million d’euros en 2015, il s’élevait déjà à 1,6 million l’année suivante. Une nette progression à surveiller, même si le montant récolté grâce au micro-don fait encore pâle figure face aux collectes populaires (47,5 millions d’euros) et aux dons en nature (estimés au minimum à 39,5 millions d’euros, montant obtenu après valorisation pour les seules Banques Alimentaires).

 

Le casse-tête du crowdfunding

 

La question du crowdfunding doit être examinée avec prudence : les dons ne représentent en effet que 30 % des sommes qui transitent sur les plateformes dédiées (50,8 millions d’euros). De plus, moins de la moitié de cette somme est reversée à des associations ou structures philanthropiques, le reste allant à des entreprises ou des particuliers. Enfin, 84 % des dons correspondent à des dons sous forme de contreparties.

 

L’Église séduit toujours les donateurs

 

L’Église Catholique remporte un petit pactole, avec 632 millions d’euros de dons sur l’ensemble de l’année 2015 - dont 40 % font l’objet de déduction fiscale. Ce sont les quêtes et offrandes qui rapportent le plus (près de 280 millions d’euros), puis viennent le Denier de l’Église (255 millions d’euros) et enfin les legs, qui s’élèvent à 98 millions d’euros, soit un dixième du total des legs effectués en France sur l’année. En revanche, les montant des dons récoltés par les autres organisations religieuses sont plus difficiles à quantifier.

 

Sphère publique et partis politiques, les derniers de la classe

 

Avec 135 millions d’euros de dons et legs en 2015, les entreprises et organismes publics n’attirent pas la générosité des Français. L’Observatoire de la Philanthropie précise par ailleurs que si une nette croissance se distingue chez les opérateurs culturels (55 millions d’euros), elle n’est portée que par “quelques grands établissements patrimoniaux nationaux”. Les dons aux partis politiques sont eux en baisse régulière depuis 2012, et frisent à peine les 85 millions d’euros.

 

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