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Par Carenews INFO - Publié le 16 avril 2018 - 07:37 - Mise à jour le 17 avril 2018 - 07:48
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[POSITIVONS] À Rouen, une librairie propose les livres suspendus

Après les cafés suspendus, place aux livres ! Dans la librairie Le rêve de l’escalier, à Rouen, il est possible de repartir avec un livre payé d’avance par un autre client. À l’origine du projet, Mickaël Feron, que ses clients surnomment affectueusement “Monsieur Rêve”, veut rendre la culture accessible à tous. Il ne manque pas d’idées ni d’énergie, puisqu’il a également fait installer une boîte à livres près de sa boutique, et aidé à réapprovisionner les bibliothèques de Mossoul l’année dernière.

[POSITIVONS] À Rouen, une librairie propose les livres suspendus
[POSITIVONS] À Rouen, une librairie propose les livres suspendus

 

Les livres suspendus réveillent la générosité citoyenne à Rouen

 

L’ambiance est joyeuse en ce vendredi matin dans la rue Cauchoise à Rouen. “Super hier !”, scande joyeusement l’un des habitués de la librairie à Mickaël Feron. Amusé, le propriétaire du Rêve de l’escalier ne cache toutefois pas sa fierté : il vient d’être reçu sur le plateau de La Grande Librairie, sur France 5, et les articles de presse affluent. Derrière ce petit buzz, une initiative solidaire originale : les livres suspendus. “Comme pour les cafés suspendus, il s’agit de payer un livre lors d’un achat en boutique pour une personne qui n’a pas les moyens de se l’offrir, explique Mickaël Feron. Les gens laissent deux euros, et j’offre ensuite un ouvrage de leur choix aux plus modestes.” Depuis la mise en place du projet, Mickaël parvient à offrir “une vingtaine de livres” par mois, à des personnes sans-abri ou à ses clients les moins fortunés. “Parfois, certaines personnes n’osent pas demander car la notion du regard de l’autre reste forte, raconte-t-il. Si j’entends une maman dire à ses enfants qu’il faut faire attention ce mois-ci, je lui fais passer le message en caisse.” Résultat, une chaîne de solidarité s’est créée, et Mickaël parle aujourd’hui d’un véritable cercle vertueux. “Certaines personnes ayant reçu un livre reviennent, et en offrent un à leur tour”, se félicite-t-il.

 

Un passeur de culture avec la solidarité comme leitmotiv

 

Pour Mickaël Feron, la culture doit être l’affaire de tous, et pas seulement des plus riches. Aussi, il a fait installer une boîte à livres près de sa boutique, qu’il a lui-même fournie. D’autres de ses ouvrages ont élus résidence à Mossoul, en Irak, pour donner suite à la demande de la Mossoul Eye Campaign. “Les particuliers comme les entreprises étaient invités à envoyer des livres dans toutes les langues afin de reconstituer les bibliothèques de Mossoul, raconte-t-il. Là-bas, la culture est difficile à mettre en avant, mais il faut montrer qu’elle peut être accessible à tous !”. Le propriétaire du Rêve de l’escalier, qui se réjouit des “retours fabuleux” de l’Irak, s’enthousiasme mais reste réalise. “La culture doit être un vecteur, raisonne-t-il. J’essaye d’intégrer ça dans le quotidien, toutes mes initiatives tournent autour de deux notions qui sont un leitmotiv pour moi : la curiosité et le partage”. De fait, le bouquiniste transforme à l’envie sa librairie vintage en espace culturel, où l’on peut aussi bien assister à des concerts qu’à des lectures, toujours gratuits. “Ma librairie est juste un vecteur, conclu-t-il. C’est un moyen de créer des passerelles autour de la littérature avec le cinéma et la musique, et de créer des liens entre les gens.”

 

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