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Par Carenews PRO - Publié le 3 octobre 2018 - 09:04 - Mise à jour le 4 octobre 2018 - 07:30
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[INFO ENGAGÉE] Antonin Amado, rédacteur en chef de RSEDATANEWS

Le journalisme de solutions, ou impact journalism, met en avant les initiatives sociales, citoyennes, solidaires qui font avancer la société. Ces sujets liés à l'intérêt général, au développement durable, à l'innovation sociale sont plébiscités par le grand public. Les rédactions des médias généralistes et spécialisés s'emparent, depuis quelques années ou plus récemment, de ces thèmes exigeants, loin des clichés sur un traitement de l'information léger et futile. Aujourd'hui, rencontre avec Antonin Amado, rédacteur en chef de RSEDATANEWS.

[INFO ENGAGÉE] Antonin Amado, rédacteur en chef de RSEDATANEWS
[INFO ENGAGÉE] Antonin Amado, rédacteur en chef de RSEDATANEWS

 

 

 

Antonin, pourquoi êtes-vous devenu journaliste ?

 

Même gamin, je ne me suis jamais vu faire autre chose. Quand tu es adolescent, c’est le côté romanesque du métier qui te pousse. La réalité est bien différente mais, au fond, la finalité reste la même : essayer de faire basculer, de temps à autre, la balance du côté de ce que je crois le plus juste.

 

Pourquoi avoir choisi le journalisme engagé ?

 

Le journalisme est, par nature, engagé. Reste à savoir engagé en faveur de quoi ? Depuis 5 ans, je tente, via les médias que je pilote (Novethic, RSEDATANEWS), de sensibiliser les acteurs économiques et financiers à la prise en compte du temps long, au respect de l’environnement, de la biodiversité et à un partage plus égalitaire des richesses produites.

 

Comment sensibiliser le public à ces sujets ? Comment aborder son lectorat ?

 

C’est une question que tous les journalistes qui travaillent sur ces questions-là se posent régulièrement. En particulier ceux qui chroniquent le dérèglement climatique. Le catastrophisme ne sert à rien. Ces papiers ne sont tout simplement pas lus. Un traitement optimiste de l’information serait tronqué et intellectuellement malhonnête. Je pense qu’il faut mettre en lumière ce qu’il est possible de faire sans nier la gravité des problèmes. C’est une ligne de crête particulièrement étroite.

 

Quelle est votre relation à la presse généraliste sur nos sujets ?

 

Je suis parfois agacé de constater que les sujets environnementaux ne sont pas traités de manière transversale. Par exemple, on ne devrait plus signaler la découverte d’un nouveau gisement de gaz ou de pétrole sans la relier au changement climatique. Or c’est encore largement le cas. Cela dit, les progrès ont été considérable depuis plusieurs années. Et puis les confrères n’ont pas toujours les moyens de travailler comme ils le souhaiteraient.

 

Une rencontre marquante ?

 

L’équipe de Carenews (rires) !

 

Le sujet que vous avez préféré traiter dans votre carrière ?

 

La COP21. Ce fut un moment d’espoir et d’intelligence collective. À l’issue de ce sommet mondial, le sentiment partagé était que la bataille contre la lutte contre le réchauffement climatique était gagnable. 3 ans plus tard, le tableau est malheureusement bien plus sombre.

 

Comment voyez-vous l’avenir des médias ?

 

C’est davantage une intuition qu’une analyse que je peux partager. J’ai le sentiment que l’information va se ralentir. La société est désormais saturée d’information, ce qui s’explique en grande partie par l’explosion des réseaux sociaux et des chaînes d’information en continu. Les gens n’en peuvent plus. Il me semble qu’ils aspirent à un certain ralentissement, à trouver plus de sens dans ce qu’ils lisent ou regardent.

 

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